Des villageois ont fait reculer de puissantes multinationales, et cela se passe au Liberia.
Paradis agricole, la Roumanie est de plus en plus convoitée par les investisseurs étrangers, au risque de voir ses terres arables lui échapper.
Alors qu’en France, un projet de surtaxe de l’huile de palme fait toujours débat, que se passe-t-il chez le premier producteur mondial de palme, l’Indonésie ? Expropriation de communautés locales, soumissions contraintes des petits agriculteurs aux grandes firmes contrôlées par l’Etat…
"Le Parlement européen a choisi le juste milieu", analyse Olivier De Schutter, "mais il envoie un signal très clair au marché : plus d’huile devra encore être produite et plus de pressions seront encore exercées sur les terres dont la valeur va encore augmenter."
Transcription d'une table ronde organisée à Paris le 8 avril 2013 avec Stefano Liberti, Olivier de Schutter, Luc Lamprière et Anne-Cécile Robert
Il n'est pas exagéré de dire que cette façon de faire s'apparente plus à une forme de génocide qu'à du néo-colonialisme.
Alors que des achats de terres agricoles par des investisseurs étrangers, notamment asiatiques, ont pu émouvoir l'opinion publique ces dernières années, que représente ce phénomène en France et dans le monde ?
En définissant comme "intérêt national" ou "bien national" des projets de développement liés à la terre, qui ne respectent pas la notion du droit au développement, qui génèrent des migrations et aboutissent à des violations inextricables des droits fondamentaux de la population et des communautés locales, les Etats abusent du pouvoir qui leur est octroyé aussi bien par la communauté nationale qu’internationale.
- Afriques en lutte
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25 January 2013
Des représentants communautaires provenant des quatre coins du Liberia se sont réunis du 27 au 29 novembre dans la ville de Bopolu, dans le Comté de Gbarpolu, afin d'examiner les répercussions des activités des concessions agricoles d’huile de palme au Liberia sur des terres déjà utilisées et détenues (de façon coutumière ou autre) par les communautés.
Après le groupe Louis Dreyfus, le deuxième plus gros investisseur français dans les terres agricoles se nomme Vincent Bolloré.
Jusqu’à maintenant, les efforts déployés pour réglementer les accaparements de terres étaient le fait des institutions internationales. Maintenant, le secteur privé s’engage à définir ses propres règles du jeu.
Le Centre pour l’environnement et le développement dénonce la concession de 73 000 hectares accordée par l’État camerounais à une société américaine qui vise une production annuelle de 400 000 tonnes d’huile de palme. 25 000 riverains seraient affectés par ce projet.
- Quotidien Mutations
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06 Mar 2012
Access to land and security of tenure are essential for the enjoyment of the
right to food.
Ernesto Tzi, directeur de l’ONG guatémaltèque Sank, expose les enjeux autour de la terre dans son pays et les solutions qu’il développe pour protéger les agriculteurs.
- Le Monde
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19 November 2010
La Banque mondiale a organisé une vidéo conférence la semaine dernière sur « la problématique de l’accaparement des terres : quelles implications pour les collectivités locales » dans le cadre du programme Forum d’animation pour la Gouvernance locale en Afrique francophone.
- Nouvelle Afrique
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05 November 2010
Le rêve d’Amadou Toumani Touré de « faire du Mali une puissance agricole » est-il en train de se réaliser??
- Jeune Afrique
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27 October 2010
Le Comité de la sécurité alimentaire (CSA) de l'Onu s'est contenté de "prendre note" d'un code de conduite sur les investissements fonciers à l'étranger, sans pour autant l'adopter, au grand dam d'ONG défendant les petits exploitants agricoles de pays en développement.
Quietly, these modern-day land marauders are coming to Canada—undermining family farms, compromising local food sovereignty, and harming the environment.
- Dominion
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27 September 2010
Du point de vue de GRAIN, ce rapport très attendu de la Banque mondiale est à la fois une déception et un échec.
Avec son rapport publié ce mercredi, la Banque mondiale met le pied sur une poudrière. Intitulé «L'intérêt croissant pour les terres agricoles dans le monde peut-il apporter de bénéfices équitables à long terme?», il relance la guerre entre industriels et paysans.
- Le Figaro
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08 September 2010
La polémique autour de l'accaparement de terres, en particulier en Afrique, est relancée par une étude de la Banque mondiale qui tarde à être publiée alors que le cours du blé repart à la hausse
De nombreux paysans camerounais désapprouvent la politique gouvernementale visant l’octroi de vastes espaces cultivables à des investisseurs étrangers
- Journal du Cameroun
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17 May 2010
Le Conseil des ministres a adopté hier le projet de loi fixant les conditions et modalités d’exploitation de terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat. L’ouverture au partenariat étranger est exclue.
MCC is playing a key role in commodifying Africa’s farmlands
Le MCC joue un role clé dans la marchandisation des terres rurales africaines
La lutte contre l’accaparement de terres a au Mexique une longue histoire. Le rejet du “Procede” dans les communautés indigènes, l’occupation de grandes propriétés au Chiapas à la suite du soulèvement zapatiste, la résistance des paysans d’Atenco et tant d’autres conflits montrent que l’initiative de la Banque Mondiale dans notre pays ne passera pas.
Les gouvernements africains ont multiplié les contrats de location de terres agricoles avec des sociétés étrangères au cours de ces cinq dernières années. Le phénomène n'est pas nouveau mais les motivations, les acquéreurs et le rythme d'acquisition, oui.
Plusieurs pays avec une forte croissance démographique cherchent à acquérir des terres agricoles hors de leurs frontières, avec en toile de fond la crise alimentaire. Cette quête conduit notamment des entreprises chinoises à s'intéresser à des terres arables au Québec.
La véritable nouveauté semble être le déplacement de l’épicentre de la spéculation de l’économie virtuelle vers l’économie réelle, précisément l’agriculture de marché, qui est non pas un facteur de sécurité alimentaire, mais la source même de péril climatique, d’insécurité alimentaire, et d’insécurité tout court.
- Le Républicain (Bamako)
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19 February 2010
Les organisations mondiales et les ONG commencent à s'alarmer de l'ampleur du rachat des terres agricoles. Le problème, selon elles, c'est que ce sont les gouvernements des pays hôtes qui négocient directement les accords avec les investisseurs, sans consulter les populations concernées.
- Journal du Net
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14 January 2010