Tunisie : Marzouki appelle à examiner le droit à la propriété foncière
- GNET
- 18 June 2014
Le président Moncef Marzouki plaide en faveur des "solutions du juste milieu" pour régler l'accès des étrangers aux terres agricoles tunisiennes.
Le président Moncef Marzouki plaide en faveur des "solutions du juste milieu" pour régler l'accès des étrangers aux terres agricoles tunisiennes.
Face à l'achat des terres cultivables par les milieux capitalistes, le président tunisien plaide pour la protection des terres agricoles africaines.
Dans un rapport dressé par l’Observatoire Tunisien de l’Economie sur les amendements au projet de nouveau code d’investissement, des anomalies criantes engagent à une néo-colonisation des terres agricoles de la Tunisie.
Le gouvernement Jomaa n'a pas l'intention de permettre aux étrangers d'acquérir des terres agricoles, déclare son ministre de l'agriculture
La possibilité offerte par le projet du Code d’investissement aux étrangers d’entrer dans le capital des sociétés propriétaires des terres agricoles constitue une atteinte à la sécurité alimentaire de la Tunisie.
L'Institut tunisien des études stratégique juge que le nouveau Code "hypothèque la souveraineté du pays, puisqu'il autorise les étrangers à détenir jusqu'à 99% des entreprises tunisiennes et donc acquérir indirectement les terres agricoles tunisiennes".
L'Agence de Promotion des Investissements Agricoles et la commission chargée de l'élaboration du nouveau code d'investissement de la Tunisie ont convenu d'y interdire l'octroi de terres agricoles aux étrangers.
"La cession des terres agricoles tunisiennes aux étrangers représente un danger pour la souveraineté de l'Etat et une ingérence dans ses affaires," estime Mohamed Mabrouk de l'Institut tunisien des études stratégiques
Détenu à parts égales par le patron de presse Robert Lafont (Lafont presse, plus connu pour son mensuel Entreprendre) et par Gilles Bouchier, le fonds français Talleyrand va mettre un pied dans l'agriculture tunisienne
Selon Abdellatif Ghdira, cette décision revient au gouvernement et par la suite à l'Assemblée nationale constituante, de choisir ou non de vendre les terres de l'Etat aux étrangers pour booster les investissements.
Le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement a nié la décision de la Tunisie de louer 10 mille hectares de terres agricoles aux investisseurs étrangers.
Le ministre de l'Agriculture et de l’Environnement, Mokhtar Jellali, déclarait que «le pays fournira environ 10 000 hectares de terres agricoles à des investisseurs étrangers si le pays enregistre une bonne récolte de céréales en 2011».