"C’est un honneur d’être reçu par la plus haute autorité du Sénégal afin de pouvoir livrer, au nom des populations de la communauté rurale de Fanaye, ses résolutions par rapport à l’attribution, par le PCR, de terres d’une superficie de 20.000 ha à des privés étrangers."
Avec les très violents heurts en octobre dernier dans une commune rurale du nord du Sénégal à la suite d’un projet privé de biocarburant, ressurgit le problème controversé de la concession, de la location ou de la vente des terres à de gros investisseurs dans les pays pauvres. Retour sur un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur en Afrique.
Gwen Schulman, de la radio communautaire montréalaise CKUT-FM, parle à Sidy Ba Secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d'arachides au Sénégal, de l'accaparement des terres par des pays et des compagnies étrangères.
Momath Bâ revient pour Walf sur les effets sociaux que le projet pourrait induire.
La cessione di 20.000 ettari di terre a degli investitori italiani di Senethanol, senza una vera consultazione con la popolazione, ha provocato una rivolta nella comunità rurale di Fanaye, nella vallata del fiume Senegal.
La boulimie foncière est telle que, aujourd'hui, la question foncière elle-même est devenue une bombe sociale à retardement.
Le Directeur exécutif de CICODEF, Amadou Kanouté, a révélé que «650 000 hectares de terres ont été données à 17 privés nationaux ou étrangers en l’espace de 10 ans au Sénégal».
Persuadé que seul le dialogue peut aider à éviter les cas de Fanaye, le Conseil national de concertation des ruraux appelle l’Etat du Sénégal à s’ouvrir à la population rurale et aux organisations qui représentent les exploitations agricoles familiales.
Le Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé vendredi 28 octobre l’arrêt du projet d’affectation de 20.000 ha pour la production de biocarburants à Fanaye, où des affrontements entre conseillers ruraux ont viré au drame avec un mort et des dizaines de blessés.
Fanaye Diéry, commune rurale située dans la vallée du fleuve Sénégal, a été le théâtre d’affrontements meurtriers le 26 octobre.
A disputed biofuels project in northern Senegal which triggered violent clashes between villagers claimed its second victim Thursday after a man died from his injuries.
"Aujourd’hui, le collectif ne demande qu’une chose : l’arrêt pur et simple de ce projet violent et inopportun qui ne peut qu’entraîner violence et désolation dans cette partie très pacifique du Sénégal"
