Tribune de l'Info | 16 novembre 2024
Activités de la Socapalm dans les villages d’Edea : les cris de détresse des populations riveraines.
Par Tribune de l'info
Le mécontentement de ces riverains venus des villages Apouh à Ngong, Dehane, Ongue et Koukoue a clairement été exprimé au cours d’une conférence de presse organisée le 13 novembre 2024, par et le Réseau des Acteurs du Développement Durable en collaboration avec Green Peace Africa. Abus continus des droits fonciers, exploitation des sites sacrés, occupation abusive des habitations, déversement des eaux usées et pollutions des rivières sont entre autres les chefs d’accusation brandis lors de cet exercice face à la presse.
En rassemblant les professionnels de medias à Yaoundé, le Réseau des Acteurs du Développement Durable(RADD) entendait prioritairement révéler les résultats de l’étude réalisée sur la cartographie des abus subis, par ces villages situés dans le département de la Sanaga Maritime, du fait des activités de la Société des palmerais du Cameroun(Socapalm). L’exercice auquel se livraient Marie Cresence Ngobon, Raissa Feyo et leur pairs du Radd, Youmssi Eya Yvan Lionnel ; Felicité Bissou, présidente des femmes riveraines de la socapalm ainsi que les chefs des villages concernés, a donné l’occasion aux panélistes de présenter l’impact négatif d’une agro-industrie qui dispose d’une concession foncière de 58 063 Ha et dont le chiffre d’affaire relatif à la vente de l’huile de palme a été estimé à 77 178 955 000 FCFA en 2023.
Après avoir présenté la situation vécue dans ces différents villages avant l’arrivée de la Socapalm, les équipes du Raad sont revenues sur les méandres causés par cette société jadis porteuses d’espoir. Il est en effet reproché au géant producteur, d’être uniquement guidé par ses objectifs économiques, qui étendent les limites de sa concession au point de priver les communautés riveraines de terre. Une situation qui à en croire le réseau, a fortement dégradé les rapports entre ces communautés et l’entreprise. « Comme vous avez pu le constater, les palmiers poussent sur le cimetière y compris sur la tombe de notre défunt chef. Nous ne pouvons pas respirer de l’air frais, car la lagune où ils déversent leurs déchets de l’usine pollue l’air et tue également tous les poissons de la rivière » souligne d’emblée Bedime Bedime, le Chef du village de Koukoue, qui précise que lors du processus de replantation en 2023, la communauté avait supplié l’entreprise agro-industrielle de ne pas planter sur leur cimetière sacré de Song-Yatjeke. Les propos du garant de la tradition sont amplifiés par la présidente des femmes résidant autour de la zone de la Socapalm, qui n’a pas manqué de souligner l’impact négatif causé par l’extension excessive du projet de plantation sur leurs terres ancestrales. « Nous avons pris la résolution de faire entendre notre voix en tant que femmes et de lutter pour reprendre nos terres », a-t-elle déclaré.
Par Tribune de l'info
Le mécontentement de ces riverains venus des villages Apouh à Ngong, Dehane, Ongue et Koukoue a clairement été exprimé au cours d’une conférence de presse organisée le 13 novembre 2024, par et le Réseau des Acteurs du Développement Durable en collaboration avec Green Peace Africa. Abus continus des droits fonciers, exploitation des sites sacrés, occupation abusive des habitations, déversement des eaux usées et pollutions des rivières sont entre autres les chefs d’accusation brandis lors de cet exercice face à la presse.
En rassemblant les professionnels de medias à Yaoundé, le Réseau des Acteurs du Développement Durable(RADD) entendait prioritairement révéler les résultats de l’étude réalisée sur la cartographie des abus subis, par ces villages situés dans le département de la Sanaga Maritime, du fait des activités de la Société des palmerais du Cameroun(Socapalm). L’exercice auquel se livraient Marie Cresence Ngobon, Raissa Feyo et leur pairs du Radd, Youmssi Eya Yvan Lionnel ; Felicité Bissou, présidente des femmes riveraines de la socapalm ainsi que les chefs des villages concernés, a donné l’occasion aux panélistes de présenter l’impact négatif d’une agro-industrie qui dispose d’une concession foncière de 58 063 Ha et dont le chiffre d’affaire relatif à la vente de l’huile de palme a été estimé à 77 178 955 000 FCFA en 2023.
Après avoir présenté la situation vécue dans ces différents villages avant l’arrivée de la Socapalm, les équipes du Raad sont revenues sur les méandres causés par cette société jadis porteuses d’espoir. Il est en effet reproché au géant producteur, d’être uniquement guidé par ses objectifs économiques, qui étendent les limites de sa concession au point de priver les communautés riveraines de terre. Une situation qui à en croire le réseau, a fortement dégradé les rapports entre ces communautés et l’entreprise. « Comme vous avez pu le constater, les palmiers poussent sur le cimetière y compris sur la tombe de notre défunt chef. Nous ne pouvons pas respirer de l’air frais, car la lagune où ils déversent leurs déchets de l’usine pollue l’air et tue également tous les poissons de la rivière » souligne d’emblée Bedime Bedime, le Chef du village de Koukoue, qui précise que lors du processus de replantation en 2023, la communauté avait supplié l’entreprise agro-industrielle de ne pas planter sur leur cimetière sacré de Song-Yatjeke. Les propos du garant de la tradition sont amplifiés par la présidente des femmes résidant autour de la zone de la Socapalm, qui n’a pas manqué de souligner l’impact négatif causé par l’extension excessive du projet de plantation sur leurs terres ancestrales. « Nous avons pris la résolution de faire entendre notre voix en tant que femmes et de lutter pour reprendre nos terres », a-t-elle déclaré.

C’est en sa qualité d’association camerounaise de droit commun, que le Radd a tenu à réaliser cette enquête qui vise à interpeller les pouvoirs publics et l’opinion internationale sur ce qui s’apparente à une véritable violation des droits de l’Homme.
Oscar Abessolo