Crise sociale à la Socapalm : appelé au banc des accusés, le chef du village Apouh rectifie la copie du préfet
Par LA VOIX DU KOAT
CHEFFERIE TRADITIONNELLE DE 3ème DEGRE D’APPOUH
APOUH, le 10 avril 2025
DROIT DE REPONSE A LA SUITE DU POINT DE PRESSE DE MONSIEUR CYRILLE YVAN ABONDO PREFET DE LA SANAGA MARITIME DU MERCREDI LE 02 AVRIL 2025
Monsieur Cyrille Yvan ABONDO, Préfet de la Sanaga Maritime, a organisé mercredi le 02 avril 2025, dans les locaux de la Préfecture d’EDEA, un point de presse largement relayé par des articles parus sur les colonnes des médias comme Le Messager du 04 avril 2025, Lavoixdukoat du 04 avril, Mutation du 07 avril 2025 entre autres.
La plupart des déclarations malencontreuses et regrettables de ce point de presse, qui mettent le Chef du Village APOUH au banc des accusés afin de le clouer au pilori, nécessitent une mise au point axée sur les aspects suivants :
– La tripartite Etat du Cameroun, SOCAPALM et les communautés villageoises riveraines d’EDEA 1er ;
– L’historicité des villages APOUH et DEHANE ;
– Les points actuels du dossier SOCAPALM EDEA à l’origine des blocages ;
– Les accusations d’extorsions des fonds.
SUR LA TRIPARTITE
Celle-ci avait été instituée du temps du Préfet DIKOSSO, et à l’époque, bien qu’étant déjà Chef Traditionnel de Troisième Degré d’APOUH, j’assumais par ailleurs la haute fonction de magistrat Conseiller Maître à la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Ayant pris la peine de désigner officiellement un représentant pour assurer la continuité de la charge de chef traditionnel en mon absence, il avait néanmoins été admis en accord avec le Préfet d’alors, que mon représentant assurerait ma suppléance lorsqu’il m’était difficile d’assister aux séances de la Tripartite. Nous avons fonctionné ainsi jusqu’à l’arrivée de Monsieur Cyrille Yvan ABONDO comme Préfet de la Sanaga-Maritime.
Il conviendrait de signaler que depuis l’arrivée de Monsieur ABONDO, je n’ai reçu que deux convocations à prendre part à la tripartite, les deux séances étant exclusivement et essentiellement portées sur les opérations de replanting de la SOCAPALM EDEA. J’ai bel et bien été présent à la première session tenue dans la salle des réunions de la Préfecture à EDEA. Quant à la deuxième session convoquée à DEHANE, la communauté d’APOUH y avait été représentée par trois Notables de la Chefferie. Cependant, j’avais au préalable pris la peine de m’excuser auprès de Monsieur Le Sous-Préfet d’EDEA 1er et de Monsieur le Préfet. En effet, en ma qualité de Président de la Cellule Interne de Lutte contre la Corruption de la Chambre d’Agriculture (CAPEF), j’avais été inviter à participer à un séminaire de formation organisé à la même période à EBOLOWA par la CONAC.
D’où vient-il donc qu’on m’accuse de boycott de la Tripartite ! ne serait-ce pas plutôt la léthargie et la sclérose de M. 0 ABONDO à convoquer les sessions de la Tripartite qui devraient être invoquées ici ? D’ailleurs, comment expliquer qu’en tant que le père du département, on ne l’a jamais vu sur le terrain pour parler et apaiser ses populations, depuis trois ans que ces mouvements d’humeurs perdurent ! Faudrait-il du reste rappeler qu’au démarrage de ces mouvements, toute la communauté d’APOUH s’est déportée à EDEA pour rencontrer leur Préfet, et que ce dernier les a envoyé paître, préférant dépêcher des policiers pour les disperser !
SUR L’HISTORICITE DES VILLAGES APOUH ET DEHANE
Lors de son point de presse, Monsieur ABONDO a affirmé que le village APOUH n’existait pas avant 1960. Et portant, il lui suffisait de remonter dans les archives de la Préfecture d’EDEA dont il est le Chef, pour se rendre compte que la Chefferie d’APOUH a été créée bien avant les indépendances.
APOUH, de son vrai nom originel APUH A NGOG, est un village séculaire ADIE, et pour s’en convaincre il suffit tout simplement de se référer aux cartes allemandes d’époques.
Cependant, et contrairement aux déclarations de M. ABONDO, c’est plutôt le village DEHANE qui n’avait aucune existence avant cette date. En effet, en 1960 le lieu-dit aujourd’hui appelé DEHANE, abritait un marché périodique dans la plantation d’hévéa aux abords du fleuve NYONG, sous le nom de KONGUE ou BAKONGUE, du nom du bac qui servait à faire traverser le fleuve NYONG à tous les véhicules en partance pour KRIBI.
Le village actuellement dénommé DEHANE, est un village artificiellement créé en 1972 sur le site du marché de BAKONGUE, dans la plantation d’hévéa anciennement connue sous le nom de ferme Anglaise. D’ailleurs, à l’exception du V1 village ouvriers de la SOCAPALM, la plupart des habitants actuels de DEHANE, y compris le Chef Supérieur, viennent de l’intérieur du Canton YASSOUKOU, où ils ont chacun son village natal. Lorsque j’ai dit cela, vous aurez alors compris que tous les titres fonciers datant de 1960 détenus par la SOCAPALM et prétendument établis et localisés à DEHANE, un village inexistant à l’époque, ne constituent qu’un « LEURRE » !
Au surplus, on pourrait se demander par quels artifices ou par quelle alchimie la SOCAPALM et l’Administration peuvent-ils justifier que le titre foncier sur lequel la Chefferie d’APOUH est actuellement bâtie porte comme localisation le village APOUH, alors que derrière cette même chefferie, on nous brandit un fameux titre foncier N° 184/SM établi en 1960, et portant comme localisation DEHANE, un village inconnu et inexistant à l’époque ?
SUR LES POINTS SAILLANTS DU DOSSIER SOCAPALM EDEA OBJET DE DISCORDE
Les mouvements d’humeurs actuels de la communauté villageoise d’APOUH qui revendique un espace vital, la SOCAPALM ayant par ailleurs occupé plus de 90% des terres, résultent entre autres de deux causes :
– Les limites indécises de la superficie occupée par rapport aux titres fonciers, et
– La demande de concession sur une superficie de 874 Ha du domaine national occupée et exploitée depuis au-moins 15 années, sans aucune autorisation, en violation des textes en vigueur, après avoir déguerpi les premiers occupants sans indemnisations, sous le regard complice de l’Administration.
Sur les deux aspects susmentionnés, le MINDCAF a, le 20 septembre 2023, prescrit des instructions fermes à cet effet au Préfet de la Sanaga-Maritime :
– Faire procéder à la reconstitution des limites des titres fonciers remis en cause par la communauté d’APOUH ;
– Engager une démarche « résolument contradictoire impliquant les autorités traditionnelles » en ce qui concerne le dossier de demande de concession provisoire.
Les mouvements d’humeurs des membres de la communauté villageoise d’APOUH, qui sont des camerounais responsables, et non des personnes infantilisées que « le Chef du village instrumentalise et manipule à sa guise », comme le soutient Mr ABONDO, résultent de ce que les instructions du MINDCAF susvisées ont été délibérément bottées en touche et mises en veilleuse, alors que la Communauté d’APOUH réclame quant à elles que ces instructions du MINDCAF soient effectivement mises en œuvre, avec bien évidemment leur collaboration et leur participation, conformément aux dispositions pertinentes du Code Foncier et Domanial.
SUR L’ACCUSATION D’EXTORSION DE FONDS
Monsieur Cyrille Yvan ABONDO accuse publiquement et formellement le Chef d’APOUH d’avoir essayé d’extorquer la somme de cinquante millions (50 000 000) de XCFA à la SOCAPALM, en contrepartie de sa signature et celles des Notables sur les documents de procédure.
Je me sens offusqué et outragé, en même temps que je m’insurge formellement contre ces propos infondés, tout en exprimant vivement ma profonde indignation pour ces déclarations diffamatoires, qui portent atteinte à ma personne, à mon honorabilité et à ma dignité. J’exhorte de ce fait Monsieur Cyrille Yvan ABONDO à s’apprêter à en apporter la preuve le moment venu.
En tout état de cause, Monsieur le Sous-Préfet d’EDEA 1er, le « Chef de Terre » qui en réalité maîtrise bien les réalités de ce dossier, avait à son niveau ordonné à la SOCAPALM de suspendre temporairement les travaux de replanting dans les parcelles contentieuses d’une part, et d’autre part, il avait prescrit le gel du dossier de concession, tout en invitant la SOCAPALM à se rapprocher de la Communauté villageoise d’APOUH, afin qu’ensemble les deux parties lui fassent des propositions de solutions concertées.
Comme toujours et depuis le début, les portes de la Chefferie d’APOUH restent largement ouvertes, et continuent d’attendre l’arrivée des responsables de la SOCAPALM, pour une concertation responsable intégrant les intérêts de toutes les parties en présence.
Le Chef d’APOUH
Sa Majesté DITOPE LINDOUME
Officier de l’Ordre National de la Valeur.
Tél : 699 80 75 67 ; 677 87 02 59 ;
E-mail : [email protected]
Par LA VOIX DU KOAT
CHEFFERIE TRADITIONNELLE DE 3ème DEGRE D’APPOUH
APOUH, le 10 avril 2025
DROIT DE REPONSE A LA SUITE DU POINT DE PRESSE DE MONSIEUR CYRILLE YVAN ABONDO PREFET DE LA SANAGA MARITIME DU MERCREDI LE 02 AVRIL 2025
Monsieur Cyrille Yvan ABONDO, Préfet de la Sanaga Maritime, a organisé mercredi le 02 avril 2025, dans les locaux de la Préfecture d’EDEA, un point de presse largement relayé par des articles parus sur les colonnes des médias comme Le Messager du 04 avril 2025, Lavoixdukoat du 04 avril, Mutation du 07 avril 2025 entre autres.
La plupart des déclarations malencontreuses et regrettables de ce point de presse, qui mettent le Chef du Village APOUH au banc des accusés afin de le clouer au pilori, nécessitent une mise au point axée sur les aspects suivants :
– La tripartite Etat du Cameroun, SOCAPALM et les communautés villageoises riveraines d’EDEA 1er ;
– L’historicité des villages APOUH et DEHANE ;
– Les points actuels du dossier SOCAPALM EDEA à l’origine des blocages ;
– Les accusations d’extorsions des fonds.
SUR LA TRIPARTITE
Celle-ci avait été instituée du temps du Préfet DIKOSSO, et à l’époque, bien qu’étant déjà Chef Traditionnel de Troisième Degré d’APOUH, j’assumais par ailleurs la haute fonction de magistrat Conseiller Maître à la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Ayant pris la peine de désigner officiellement un représentant pour assurer la continuité de la charge de chef traditionnel en mon absence, il avait néanmoins été admis en accord avec le Préfet d’alors, que mon représentant assurerait ma suppléance lorsqu’il m’était difficile d’assister aux séances de la Tripartite. Nous avons fonctionné ainsi jusqu’à l’arrivée de Monsieur Cyrille Yvan ABONDO comme Préfet de la Sanaga-Maritime.
Il conviendrait de signaler que depuis l’arrivée de Monsieur ABONDO, je n’ai reçu que deux convocations à prendre part à la tripartite, les deux séances étant exclusivement et essentiellement portées sur les opérations de replanting de la SOCAPALM EDEA. J’ai bel et bien été présent à la première session tenue dans la salle des réunions de la Préfecture à EDEA. Quant à la deuxième session convoquée à DEHANE, la communauté d’APOUH y avait été représentée par trois Notables de la Chefferie. Cependant, j’avais au préalable pris la peine de m’excuser auprès de Monsieur Le Sous-Préfet d’EDEA 1er et de Monsieur le Préfet. En effet, en ma qualité de Président de la Cellule Interne de Lutte contre la Corruption de la Chambre d’Agriculture (CAPEF), j’avais été inviter à participer à un séminaire de formation organisé à la même période à EBOLOWA par la CONAC.
D’où vient-il donc qu’on m’accuse de boycott de la Tripartite ! ne serait-ce pas plutôt la léthargie et la sclérose de M. 0 ABONDO à convoquer les sessions de la Tripartite qui devraient être invoquées ici ? D’ailleurs, comment expliquer qu’en tant que le père du département, on ne l’a jamais vu sur le terrain pour parler et apaiser ses populations, depuis trois ans que ces mouvements d’humeurs perdurent ! Faudrait-il du reste rappeler qu’au démarrage de ces mouvements, toute la communauté d’APOUH s’est déportée à EDEA pour rencontrer leur Préfet, et que ce dernier les a envoyé paître, préférant dépêcher des policiers pour les disperser !
SUR L’HISTORICITE DES VILLAGES APOUH ET DEHANE
Lors de son point de presse, Monsieur ABONDO a affirmé que le village APOUH n’existait pas avant 1960. Et portant, il lui suffisait de remonter dans les archives de la Préfecture d’EDEA dont il est le Chef, pour se rendre compte que la Chefferie d’APOUH a été créée bien avant les indépendances.
APOUH, de son vrai nom originel APUH A NGOG, est un village séculaire ADIE, et pour s’en convaincre il suffit tout simplement de se référer aux cartes allemandes d’époques.
Cependant, et contrairement aux déclarations de M. ABONDO, c’est plutôt le village DEHANE qui n’avait aucune existence avant cette date. En effet, en 1960 le lieu-dit aujourd’hui appelé DEHANE, abritait un marché périodique dans la plantation d’hévéa aux abords du fleuve NYONG, sous le nom de KONGUE ou BAKONGUE, du nom du bac qui servait à faire traverser le fleuve NYONG à tous les véhicules en partance pour KRIBI.
Le village actuellement dénommé DEHANE, est un village artificiellement créé en 1972 sur le site du marché de BAKONGUE, dans la plantation d’hévéa anciennement connue sous le nom de ferme Anglaise. D’ailleurs, à l’exception du V1 village ouvriers de la SOCAPALM, la plupart des habitants actuels de DEHANE, y compris le Chef Supérieur, viennent de l’intérieur du Canton YASSOUKOU, où ils ont chacun son village natal. Lorsque j’ai dit cela, vous aurez alors compris que tous les titres fonciers datant de 1960 détenus par la SOCAPALM et prétendument établis et localisés à DEHANE, un village inexistant à l’époque, ne constituent qu’un « LEURRE » !
Au surplus, on pourrait se demander par quels artifices ou par quelle alchimie la SOCAPALM et l’Administration peuvent-ils justifier que le titre foncier sur lequel la Chefferie d’APOUH est actuellement bâtie porte comme localisation le village APOUH, alors que derrière cette même chefferie, on nous brandit un fameux titre foncier N° 184/SM établi en 1960, et portant comme localisation DEHANE, un village inconnu et inexistant à l’époque ?
SUR LES POINTS SAILLANTS DU DOSSIER SOCAPALM EDEA OBJET DE DISCORDE
Les mouvements d’humeurs actuels de la communauté villageoise d’APOUH qui revendique un espace vital, la SOCAPALM ayant par ailleurs occupé plus de 90% des terres, résultent entre autres de deux causes :
– Les limites indécises de la superficie occupée par rapport aux titres fonciers, et
– La demande de concession sur une superficie de 874 Ha du domaine national occupée et exploitée depuis au-moins 15 années, sans aucune autorisation, en violation des textes en vigueur, après avoir déguerpi les premiers occupants sans indemnisations, sous le regard complice de l’Administration.
Sur les deux aspects susmentionnés, le MINDCAF a, le 20 septembre 2023, prescrit des instructions fermes à cet effet au Préfet de la Sanaga-Maritime :
– Faire procéder à la reconstitution des limites des titres fonciers remis en cause par la communauté d’APOUH ;
– Engager une démarche « résolument contradictoire impliquant les autorités traditionnelles » en ce qui concerne le dossier de demande de concession provisoire.
Les mouvements d’humeurs des membres de la communauté villageoise d’APOUH, qui sont des camerounais responsables, et non des personnes infantilisées que « le Chef du village instrumentalise et manipule à sa guise », comme le soutient Mr ABONDO, résultent de ce que les instructions du MINDCAF susvisées ont été délibérément bottées en touche et mises en veilleuse, alors que la Communauté d’APOUH réclame quant à elles que ces instructions du MINDCAF soient effectivement mises en œuvre, avec bien évidemment leur collaboration et leur participation, conformément aux dispositions pertinentes du Code Foncier et Domanial.
SUR L’ACCUSATION D’EXTORSION DE FONDS
Monsieur Cyrille Yvan ABONDO accuse publiquement et formellement le Chef d’APOUH d’avoir essayé d’extorquer la somme de cinquante millions (50 000 000) de XCFA à la SOCAPALM, en contrepartie de sa signature et celles des Notables sur les documents de procédure.
Je me sens offusqué et outragé, en même temps que je m’insurge formellement contre ces propos infondés, tout en exprimant vivement ma profonde indignation pour ces déclarations diffamatoires, qui portent atteinte à ma personne, à mon honorabilité et à ma dignité. J’exhorte de ce fait Monsieur Cyrille Yvan ABONDO à s’apprêter à en apporter la preuve le moment venu.
En tout état de cause, Monsieur le Sous-Préfet d’EDEA 1er, le « Chef de Terre » qui en réalité maîtrise bien les réalités de ce dossier, avait à son niveau ordonné à la SOCAPALM de suspendre temporairement les travaux de replanting dans les parcelles contentieuses d’une part, et d’autre part, il avait prescrit le gel du dossier de concession, tout en invitant la SOCAPALM à se rapprocher de la Communauté villageoise d’APOUH, afin qu’ensemble les deux parties lui fassent des propositions de solutions concertées.
Comme toujours et depuis le début, les portes de la Chefferie d’APOUH restent largement ouvertes, et continuent d’attendre l’arrivée des responsables de la SOCAPALM, pour une concertation responsable intégrant les intérêts de toutes les parties en présence.
Le Chef d’APOUH
Sa Majesté DITOPE LINDOUME
Officier de l’Ordre National de la Valeur.
Tél : 699 80 75 67 ; 677 87 02 59 ;
E-mail : [email protected]