Mbonjo : La Socapalm multiplie les menaces sur les communautés

Pages Jaunes du Cameroun | 25 mars 2025

Mbonjo : La Socapalm multiplie les menaces sur les communautés

Par: Alphonse Jènè

Mbonjo, par Bonaléa, à 8 km de la nationale N°5, fait face à une crise foncière causée par la Socapalm. Toutes les terres sont occupées par les plantations de palmeraie. Aucun espace pour les populations. Evocation

En effet, une fois sur le terrain, les hectares de plantations de palmeraie occupent près de 6 kilomètres. Du moins la seule voie qui conduit au grand village passe sous les palmeraies. Ici, le palmier à huile est planté jusque derrière les maisons d’habitation. Et les règles sont strictes. Il nous est « interdit de ramasser les noix qui tombent ou celles jetées par les oiseaux », raconte M.H.

A vrai dire, le diktat de cette Agro-industrie est flagrant. Aujourd’hui  le projet d’extension de plantation vise les bas-fonds. Seuls espaces cultivables exploités par les communautés villageoises.

L’importance de l’agroécologie


De même un projet lancé par l’association Synaparcam est perturbé par les responsables de la Société Camerounaise de palmeraie (Socapalm). Bien que, manquant d’espace cultivable, cette association s’est lancée depuis 2020 sur la sensibilisation des paysans. Sur l’importance de l’agroécologie/agriculture familiale.

C’est ainsi dans le site d’un membre, l’organisation va développer en 2021, « un projet de Champ Ecole où se forment les paysans/paysannes. Et tous les jeunes  voulant se lancer dans le métier agricole », nous apprend-on avec preuve.

Aussi, il fallait Elargir le champ de compétence.  Et en et, mars 2024, « la Synaparcam a pris l’initiative d’associer le petit élevage. Et la pisciculture dans son exploitation », Emmanuel Elong qui va plus loin dans les détails. A la suite, « le regroupement a commencé les constructions de deux hangars en décembre 2024. Les travaux de construction ont repris en janvier 2025 ».

Une sommation d’arrêt des travaux
Donc, « pendant que nous sommes au champ le 1er Février 2025. Nous avons reçu la visite des agents de sécurité. Et les militaires employés par Socapalm nous demandant d’arrêter tout travail. Car ce site est dans la concession de Socapalm.. Le 07 Février 2025, la sécurité de Socapalm atterrit de nouveau sur le site accompagné d’un huissier de justice. Une sommation d’arrêt des travaux est servi au promoteur du Projet », révèle un riverain.

Selon nos sources, Une délégation est allée rencontrer l’Assistant Principal de la plantation Socapalm Dibombari. Pour mieux comprendre le problème. De même, elle a rencontré le Directeur de la Plantation de Dibombari.

Un dialogue de sourds

Ainsi, dans les couloirs de la direction de la Socapalm. On parle d’un dialogue de Sourds. Les villageois expliquent. Les directeurs de la Socapalm n’entendent point. Ils affichent plutôt leur détermination d’arracher ce petit espace. Et le 09 mars 2025, Les agents de sécurité. Et les militaires atterrissent de nouveau sur le site. Et ils vont conduire les travailleurs présents au Champ à la Brigade de Gendarmerie de Nkapa où ils ont passé nuit.

Après tout, il a fallu l’intervention du chef du village pour être libérés. Et deux jours après, une convocation de la Gendarmerie est servie à Emmanuel Elong, président national de l’Association Synaparcam. Néanmoins, des leaders communautaires sont allés rencontrer le Sous-préfet de Fiko Bonaléa. Ce dernier a prodigué quelques conseils.

De la même manière, la délégation s’est à la brigade de Nkapa. Peine ardue. Convoqués à 10h, ils vont y rester jusqu’ò 11h30. Sans la moindre trace de l’enquêteur. « De 10h à 11h30 l’enquêteur n’était pas en poste et nous avons décidé de quitter les lieux », nous ont-ils répondu. Aucune explication ne nous a été donnée.

Plaintes, arrestations et intimidation
En revanche, nous apprenions de source proche de l’affaire que les dirigeants de la Socapalm envisagent rencontrer les chefs. « Ils veulent maintenant passer par la chefferie traditionnelle pour cela. Mais nous tenons sur nos pieds. Ils vont traverser notre sang. Ils nous ont déjà tout pris. Maintenant même le petit espace donné à nous par un membre. Ils disent que c’est pour eux. S’ils veulent la guerre, ils seront bien servi », a dit un fils du village très en colère.

Enfin, pour les communautés, la Socapalm n’a respecté aucun engagement. Les revendications formulées n’ont jamais trouvé écho favorable. A ce sont les plaintes. Ce sont les arrestations et intimidation avec tout ce que cela coute aux villageois. Impossible pour nous d’avoir la partie mise en cause. Les barrières sont immenses

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