Village Mbonjo : Sous la menace d’une crise alimentaire

Pages Jaunes (Cameroun) | 17 mars 2025

Village Mbonjo : Sous la menace d’une crise alimentaire

Par: Alphonse Jènè

Le village Mbonjo situé dans l’arrondissement de Fiko, département du Moungo est envahi par les plantations de la Socapalm. On retrouve le palmier à huile jusque derrière les maisons d’habitation.

Et comme si cela ne suffisait pas pour la multinationale, voilà que mêmes les bas-fonds sont interdits aux populations. Alors, les villageois assistent impuissants à l’extension des champs de palmeraie. Avec la « complicité des autorités. Qui ont choisi de sacrifier des générations entières au profit des capitalistes», souffle sous cape un chef traditionnel.

En effet, la détermination des dirigeants de Société camerounaise de palmeraie demeure inchangée dans leur plan d’action. Les mises à jour du plan d’action pour Socapalm Dibombari pour 2025 publiées par Socfin traduisent tout. Il n y’aura aucun espace à céder aux populations pour cultiver.

Un projet de champ école bloqué

Par exemple, un projet de champ école lancé depuis 2020 par l’association Synaparcam dans ledit village est bloqué. Pourtant les porteurs se sont engagés dans la formation et la sensibilisation pour une agriculture bio.

Aussi, leur formation s’est étendue sur défense des intérêts et des droits des communautés riveraines des agro industries. Et la leçon a été bien retenue. En 2012, les populations riveraines encadrées par Synaparcam se sont mobilisées. Elles ont empêché la Socapalm d’étendre ses blocs dans leurs exploitations familiales. La multi nationale  a voulu récupérer les petites parcelles des exploitées leur arrivée en 1972.

Pourtant nous renseigne-ton, l’administration a demandé à Socapalm de replanter que là où il y’avait les vieux plants. Et c’est depuis 2012. Une injonction non respectée par la direction de l’agro-forestérie qui multiplie plutôt les astuces néfastes.

Ainsi donc, Emmanuel Elong, voisin direct de Martin Sone et Guillaume Ewane. A monté un projet. Il est question pour lui, de vulgariser l’agriculteur familiale/traditionnelle. Il a associé à cela, le petit élevage de chèvres, lapins, de poulets de village, moutons et de la pisciculture.

Entre accaparement et intimidation

Comme il fallait bien s’y attendre. Le projet est menacé par Socapalm plantation de Dibombari. Au milieu de notre enquête, on est tombé sur les convocations les leaders du projet. Ils sont attendus à la brigade de gendarmerie de Nkapa.

Alors même que les populations attendent récupérer les terres rétrocédées suivant l’avenant N°1 au bail emphytéotique d’août 2005. Et de libérer l’espace vital suivant l’article 6 h du bail emphytéotique de juin 2000. On est plutôt servi par les plaintes.

Les porteurs de projets vont être entendus sur procès-verbal ce mardi 18 mars 2025. Ils ont mis les gros moyens d’intimidation.  « Meme la pollution va nous tuer. Nos sources d’eau ont pris un coup. Mais on veut nous interdire de parler », a dit une mère de famille.

Notre enquête se poursuit.



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