La Voix du Koat | 22.10.2020
Grogne/Socapalm : le ras-le-bol des riverains
Ils dénoncent, une fois de plus, le snobisme de cette entreprise par rapport à leurs revendications au cours d'une réunion tenue le 21 octobre à Souza.
Ils dénoncent, une fois de plus, le snobisme de cette entreprise par rapport à leurs revendications au cours d’une réunion tenue le 21 octobre à Souza.
On croyait la paix revenue entre la Socapalm et ses riverains de Souza. Il n’en est rien. La Société camerounaise de palmeraies est accusée de snobisme par les populations riveraines de cette localité, située dans la région du Littoral. Invitée le 21 octobre à Souza à une conférence-débat organisée par la Synergie africaine des paysans et riverains du Cameroun (Synaparcam), association de défense des droits des riverains, la Socapalm n’a pas évidemment pas répondu présent.
Pour se dédouaner, l’entreprise prétexte n’avoir pas reçu d’invitation formelle des initiateurs. Président de Synaparcam, Emmanuel Elong, parle de la mauvaise fois des dirigeants de la Socapalm. «Nous avons, non seulement déposé une lettre d’invitation dans les bureaux de cette entreprise mais nous n’avons même obtenu une décharge des mains de leurs responsables». Emmanuel Elong brandit devant l’assistance, une copie de la correspondance qu’il jure avoir déposé à la Socapalm. Cette démarche de la Socapalm, selon le président de Synaparcam, consiste à entretenir le dilatoire pour ne pas honorer ses engagements vis-à-vis des populations riveraines, encore moins respecter le contrat de cession entre l’entreprise et les communautés locales.
Socapalm, filiale du groupe belgo-luxembourgeois Socfin, dans la convention de cession qu’elle a signé avec l’Etat du Cameroun lors du passage à la privatisation, avait un certain nombre d’engagements à respecter. Entre autres, la rétrocession d’environ 20 000 hectares de terres aux riverains, le respect de l’espace vital, le respect de l’environnement, la continuité des services publics, l’amélioration des conditions de vie des riverains et des travailleurs de Socapalm… De toutes ces clauses, aucune n’a été respectée. «Cette entreprise a privatisé les profits et nationalisé les dégâts», souligne Honoré Doumbè Kotto, ingénieur agronome et membre du groupement communautaire de Mbongo.
Un accord avait été pourtant pris par les deux parties le 8 septembre 2020. Il était question pour elles de se rencontrer régulièrement pour aplanir leurs divergences. Et le thème de la conférence-débat : «Les conditions d’une intégration réussie entre Socapalm nouvelle gestion et les communautés locales» avait été choisi à dessein.
«C’est une erreur si la Socapalm n’est pas venue à cette rencontre. Aucun différent ne peut se gérer s’il n’y a pas de dialogue. Il faut qu’elle respecte ceux qui leur donnent argent. Elle a eu 11,3 milliards de francs CFA de bénéfices en 2018. Le dilatoire ne nous fera pas reculer», lance Pierre Pfouma, Secrétaire général de Synaparcam.
Cette situation perdure aussi, selon Emmanuel Elong, président de cette association de défense des droits des riverains, avec le concours de certains chefs traditionnels et administrateurs de connivence avec la Socapalm.
Félix EPEE de retour de Souza
Grogne/Socapalm : le ras-le-bol des riverains
Ils dénoncent, une fois de plus, le snobisme de cette entreprise par rapport à leurs revendications au cours d'une réunion tenue le 21 octobre à Souza.
Ils dénoncent, une fois de plus, le snobisme de cette entreprise par rapport à leurs revendications au cours d’une réunion tenue le 21 octobre à Souza.
On croyait la paix revenue entre la Socapalm et ses riverains de Souza. Il n’en est rien. La Société camerounaise de palmeraies est accusée de snobisme par les populations riveraines de cette localité, située dans la région du Littoral. Invitée le 21 octobre à Souza à une conférence-débat organisée par la Synergie africaine des paysans et riverains du Cameroun (Synaparcam), association de défense des droits des riverains, la Socapalm n’a pas évidemment pas répondu présent.
Pour se dédouaner, l’entreprise prétexte n’avoir pas reçu d’invitation formelle des initiateurs. Président de Synaparcam, Emmanuel Elong, parle de la mauvaise fois des dirigeants de la Socapalm. «Nous avons, non seulement déposé une lettre d’invitation dans les bureaux de cette entreprise mais nous n’avons même obtenu une décharge des mains de leurs responsables». Emmanuel Elong brandit devant l’assistance, une copie de la correspondance qu’il jure avoir déposé à la Socapalm. Cette démarche de la Socapalm, selon le président de Synaparcam, consiste à entretenir le dilatoire pour ne pas honorer ses engagements vis-à-vis des populations riveraines, encore moins respecter le contrat de cession entre l’entreprise et les communautés locales.
Socapalm, filiale du groupe belgo-luxembourgeois Socfin, dans la convention de cession qu’elle a signé avec l’Etat du Cameroun lors du passage à la privatisation, avait un certain nombre d’engagements à respecter. Entre autres, la rétrocession d’environ 20 000 hectares de terres aux riverains, le respect de l’espace vital, le respect de l’environnement, la continuité des services publics, l’amélioration des conditions de vie des riverains et des travailleurs de Socapalm… De toutes ces clauses, aucune n’a été respectée. «Cette entreprise a privatisé les profits et nationalisé les dégâts», souligne Honoré Doumbè Kotto, ingénieur agronome et membre du groupement communautaire de Mbongo.
Un accord avait été pourtant pris par les deux parties le 8 septembre 2020. Il était question pour elles de se rencontrer régulièrement pour aplanir leurs divergences. Et le thème de la conférence-débat : «Les conditions d’une intégration réussie entre Socapalm nouvelle gestion et les communautés locales» avait été choisi à dessein.
«C’est une erreur si la Socapalm n’est pas venue à cette rencontre. Aucun différent ne peut se gérer s’il n’y a pas de dialogue. Il faut qu’elle respecte ceux qui leur donnent argent. Elle a eu 11,3 milliards de francs CFA de bénéfices en 2018. Le dilatoire ne nous fera pas reculer», lance Pierre Pfouma, Secrétaire général de Synaparcam.
Cette situation perdure aussi, selon Emmanuel Elong, président de cette association de défense des droits des riverains, avec le concours de certains chefs traditionnels et administrateurs de connivence avec la Socapalm.
Félix EPEE de retour de Souza