Les contrats d’investissement agricole, opportunité à encadrer
- Les Afriques
- 23 October 2009
Entretien avec Aboubacar Fall, conseiller juridique de la Banque Africaine du Développement
FrançAis" />
Entretien avec Aboubacar Fall, conseiller juridique de la Banque Africaine du Développement
Le processus d’expropriation des terres de la Vallée, en Mauritanie, par des multinationales ne fait que commencer.
Acheter des terres arables à l'étranger est devenu un investissement stratégique. Va-t-on vers un dépeçage de certains pays pauvres ? Reportage "Paroles du Monde" avec des représentants d'Agter, Le Monde et Agrogénération.
De plus en plus, on voit des gouvernements africains faire appel à des privés pour qu’ils investissent dans le monde rural. C’est une erreur fondamentale qu’ils vont regretter.
« On présente ces contrats comme “ gagnant-gagnant ”, mais c'est de la foutaise ! », s'agace Michel Merlet, directeur de l'ONG Agter.
La Suisse se veut le moteur d’un mouvement international qui revendique un code de conduite pour les investisseurs en quête de terres agricoles
Pékin préfère parler de « transfert de technologies » que de délocalisation.
Un accord entre le gouvernement et une entreprise indonésienne, la GTLeste Biotech, est en gestation depuis le mois de mars. Il est question d'un bail de location – renouvelable – de cinquante ans pour 100 000 hectares de terre destinés à la production de canne à sucre.
"Le pari (des financiers), au départ, était un peu le même que celui du private equity dans le monde industriel : dénicher un gisement de croissance largement sous-exploité ; le faire fructifier à l'aide d'investissements considérables et un suivi attentif ; obtenir en peu de temps des rendements sans égal – on espérait jusqu'à 400% sur les friches africaines ; décrocher la timbale, non sans redistribuer un peu et rembourser les emprunts."
C’est beaucoup plus simple de faire des recommandations suivant une perspective de droits humains qui existent déjà, plutôt que de proposer une ligne de conduite ad hoc, selon Olivier de Schutter
À mesure que l'acquisition de terres tient de moins en moins compte des frontières, de nouveaux mécanismes et codes de conduite sont nécessaires pour régir les relations entres les investisseurs, les gouvernements et les communautés locales.
Avec un déficit de 25% dans sa consommation de riz, le royaume d’Arabie saoudite recherche de nouveaux «débouchés » pour s’approvisionner en Afrique notamment dans les pays d’Afrique de l’Ouest où il s’arroge d’énormes superficies acquises à cet effet. La Mauritanie ne déroge pas à cet appétit.