Agriculture familiale face à l’accaparement des terres en Afrique

Fatou Mbaye (Sénégal), Ibrahim Ouedraogo (Côte d'Ivoire), René Ségbénou (Bénin), Renée Vellvé (Philippines) et Mamadou Goïta (Mali) lors de la Conférence publique organisé par COPAGEN, le 16 septembre 2009, à Cotonou, Bénin.

Fraternité (Cotonou) | 17-09-2009

Agriculture familiale face à l’accaparement des terres en Afrique : La Copagen exige la protection du patrimoine génétique

Isac A. YAÏ

Protéger le patrimoine génétique africain face à l’accaparement des terres par les multinationaux. Tel est le cheval de bataille de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique (Copagen).

Pour cette coalition, l’accaparement des terres africaines est une autre forme de colonisation et de privatisation des terres en Afrique. Car, les paysans locaux seront privés de terres et les cultures produites par ces multinationaux sont exportées vers leurs pays d’origine. C’est pour dénoncer cette réforme foncière en cours dans les pays africains que la Copagen a tenu hier une conférence publique aux chants d’oiseaux de Cotonou.

L’accaparement des terres qui se traduit par l’achat et la location à très long terme (30 à 99 ans) de grande superficie de terres agricoles par les Etats étrangers, des multinationaux et parfois des opérateurs économiques privés nationaux est inquiétant.

Ce phénomène s’explique du fait que l’agriculture est devenue un enjeu stratégique depuis la crise alimentaire, la flambée du prix du pétrole et la crise boursière et financière », a expliqué Ibrahim Ouédraogo, coordonnateur de la Copagen.

A l’en croire, plusieurs pays africains tels que le Madagascar, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Nigeria… payent les frais de cette privatisation foncière qui se fait de connivence avec les gouvernants africains.

« Des investissements importants se font dans la réforme des lois foncières et dans l’établissement des plans fonciers ruraux. L’ensemble de ces cadres réglementaires vise à ouvrir la voie de façon légale à la vente massive des terres agricoles, voire à justifier a posteriori des ventes déjà effectuées », a ajouté le coordonnateur.

Pour ce réseau, il faut que les organisations paysannes et les autres composantes de la population s’unissent afin de barrer la voie à ce phénomène qui vise à affamer les Africains.

Lire la déclaration liminaire de la COPAGEN ici : http://farmlandgrab.org/7692

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