Cameroun: les plaignants dans l'affaire Socapalm se réjouissent de leur nouvelle victoire judiciaire

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Plantation dédiée à l'huile de palme au Cameroun (image d'illustration) Photo : Marco Schmidt/ Wikimedia Commons
RFI | 15/12/2022

Cameroun: les plaignants dans l'affaire Socapalm se réjouissent de leur nouvelle victoire judiciaire

Texte par : RFI

Les plaignants camerounais contre le groupe Bolloré dans l'affaire Socapalm s'exprimaient lors d'une conférence de presse à Kribi mercredi 14 décembre, deux semaines après leur succès judiciaire en France. La cour d'appel de Versailles a contraint l'entreprise à fournir les documents censés établir sa responsabilité dans les agissements de sa filiale camerounaise.

Ils avaient fait près de trois heures de route depuis leurs villages pour trouver une connexion internet à Kribi. Ces plaignants camerounais accusent le groupe Bolloré et ses plantations de palmiers de leur porter préjudice. Mercredi, ils ont d'abord exprimé leur satisfaction après la décision de la cour d'appel de Versailles, qui fait des émules : « Sur le terrain, l’annonce a été favorablement accueillie. Et aujourd’hui, nous avons enregistré encore plus de plaignants qu’avant. Cette décision rendue a permis à ceux qui doutaient de comprendre qu’on peut encore influencer quelque chose face à un géant comme Bolloré, pour ne pas parler de Socapalm ici sur le terrain ».

Des terres infertiles

La justice française a exigé que Bolloré fournisse les procès-verbaux d'assemblées générales censés attester de son contrôle sur les plantations camerounaises d'huile de palme, ce qui permettrait de demander au groupe français, en vertu de la loi de 2017, de réparer les dommages causés aux villageois sur leurs terres. « Nos terres sont arides, elles ne sont plus fertiles, elles ne sont plus productives. Tu peux planter une bouture de manioc, et peu de temps après quand tu viens la déterrer, ce sont des racines, parce que nos terres n’ont plus assez de richesse », témoigne une villageoise.

Connectés à 15 000 kilomètres de là, les plaignants cambodgiens racontent les difficultés à nourrir leurs animaux aux abords des plantations de caoutchouc de Socfin KCD, filiale de Socfin, la maison mère de Bolloré. Ils ont lancé une procédure judiciaire parallèle à celle des villageois camerounais.
  •   RFI
  • 15 December 2022

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