Émergence agricole – Madagascar vise l’autoffisance en riz dès 2024

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Le ministère de l'Agriculture compte doubler le rendement moyen des rizières qui tourne autour des 2,5 tonnes par hectare pour atteindre 5 tonnes à l’hectare
L'Express de Madagascar | 29 octobre 2022

ÉMERGENCE AGRICOLE – Madagascar vise l’autoffisance en riz dès 2024

Le rendement des rizières dévrait doubler et passer de 2,5 tonnes à l’héctare à 5 tonnes.

Ambitieux mais réaliste. Voilà en un mot ce qui résume le scénario de l’émergence agricole que le ministère de l’Agriculture et de l’élevage compte mettre en œuvre si l’on se réfère à l’exposé fait durant le Forum national des investissements pour l’émergence de Madagascar qui se tient depuis hier au Centre de conférences international (CCI) Ivato. Le riz, prend une importance particulière dans ce plan avec l’objectif d’atteindre l’autosuffisance à partir de 2024.

Mais pour atteindre cet objectif, le pays devrait pouvoir combler le gap de production de l’ordre de 700 000 tonnes enregistrées à l’heure actuelle. Pour une consommation totale estimée à 5,5 millions de tonnes, la production nationale avoisine aujourd’hui les 4 ,8 tonnes. Ce qui explique ce gap qui est encore, pour l’instant, comblé par les importations. Le ministère compte ainsi doubler le rendement moyen des rizières qui tourne autour des 2,5 tonnes par hectare pour atteindre 5 tonnes à l’hectare. Avec une hausse de la production de l’ordre de 10% par an, la Grande île ambitionne d’exporter du riz massivement pour devenir le grenier de l’océan Indien en 2028. Et il n’y a pas que le riz mais également le maïs, le soja, le grain sec et le blé.

Et la stratégie pour atteindre cet objectif est déjà claire si l’on se réfère à l’exposé d’hier, intitulé « Autosuffisance alimentaire : les défis de l’agribusiness et le rôle du secteur privé à Madagascar ». D’abord, les espaces cultivables vont être augmentés. 101 000 hectares supplémentaires vont être valorisés pour la diversification agricole. 222 000 hectares de terrains domaniaux seront aménagés en Zone d’émergence agricole (ZEA) tandis que 68945 hectares de terrains privés vont être valorisés.

Mécanisation

Par ailleurs, deux usines à engrais seront construites dont une pour produire les engrais chimiques, urée et NPK (Azote-Phosphore-Potasse) et une autre pour produire les engrais biologiques. L’usage des engrais par les agriculteurs devrait ainsi augmenter et passer de 12 kilos par hectare aujourd’hui à 50 kilos. Parallèlement, la mécanisation agricole peut prendre progressivement place avec un projet d’utilisation de matériel tel que quatre cent cinquante tracteurs, mille huit cents quatre vingt-seize motoculteurs, deux cents drones agricoles et cinq cents moissonneuses-batteuses.

Évidemment, le secteur privé est amené à jouer un rôle important dans ce scénario d’émergence. Des mesures incitatives sont déjà prévues pour les importations d’équipements agricoles. Il en est de même pour les usines de transformation. L’État va également favoriser l’entreprenariat rural. Il faut dire que les opportunités de débouchés pour Madagascar avec une demande potentielle en produit vivrier estimée à 9,5 millions de tonnes, soit 1135 millions d’euros, en produits vivriers dans les pays de l’océan Indien. La demande mondiale en produit bio est également estimée à 119 milliards d’euros. Des vastes marchés qui restent à prendre.
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