Madagascar doit redevenir le grenier agricole de l’Océan Indien

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Le Chef de l’Etat veut développer l’agribusiness à Madagascar pour l'autosuffisance et les marchés internationaux
Orange Actualités | 11 mai 2022

Madagascar doit redevenir le grenier agricole de l’Océan Indien

Le Président de la République a annoncé ce jour la tenue d’une conférence nationale en vue de l’élaboration d’un plan national visant à atteindre l’autosuffisance alimentaire à Madagascar. Ce plan national sera mis en place avant la célébration de la fête nationale afin de marquer l’indépendance alimentaire de Madagascar, a-t-il indiqué.

Le Président Rajoelina a souligné ce jour que la stratégie nationale en matière d’agriculture sera réorientée de manière à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Pour atteindre cet objectif, plusieurs chantiers doivent être réalisés, à commencer par l’extension des surfaces cultivées de 100 000 hectares et l’augmentation de la production rizicole qui est la base alimentaire de la population malgache. Pour ce faire, le Chef de l’Etat s’engage à aider les agriculteurs et à développer l’agribusiness à Madagascar. En outre, il a indiqué qu’il est important d’innover dans de nouvelles productions rizicoles et d’implanter de nouvelles semences améliorées.

Avec une production annuelle d’environ 4 000 000 tonnes, Madagascar est actuellement le deuxième producteur de riz en Afrique, a souligné le Président de la République.

Il y a plusieurs années, Madagascar était le grenier rizicole dans l’Océan Indien. Nous allons faire en sorte de retrouver ce statut, a indiqué le Chef de l’Etat, Andry Rajoelina.

Le Président de la République a procédé ce jour, à Ambatobe, à l’inauguration de nouvelles infrastructures de la FOFIFA (Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural), à savoir un nouveau laboratoire de santé des plantes, équipé de matériels répondant aux normes internationales, et des serres d’expérimentation et de production variétale, une étape importante dans les efforts entrepris vers l’autosuffisance alimentaire à Madagascar,  indique-t-on.

Ces nouvelles infrastructures essentielles à la production de semences de qualité (base et pré-base) nécessaires à Madagascar ont pu être mises en place grâce au Programme Régional SANOI – Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans les pays de l’Océan Indien, et plus particulièrement sa composante « FOOD SEC Semences » mise en œuvre par le FOFIFA et le CIRAD.

Disposer de semences de qualité réclame la disposition d’équipements de laboratoire, avec notamment les volets microbiologique et moléculaire. C’est désormais chose faite au sein du FOFIFA, et les expertises nationales sont déjà au travail, souligne la Délégation de l’Union européenne à Madagascar.

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La Verité | 10 mai 2022

Marché mauricien - Opportunité d’exportation des légumes malagasy

Potentiel à exploiter. C’est de cette manière que les deux parties, dont l’ambassadeur de l’île Maurice et le ministre du Commerce malagasy, ont décrit les possibilités d’ouverture du marché qui pourraient se concrétiser entre les deux îles sœurs, à l’occasion d’une visite de courtoisie effectuée par l’ambassadeur, hier à Anosy dans les locaux du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. Les deux dignitaires ont ainsi discuté des opportunités d’échanges commerciaux fiables entre les deux pays où il y aurait du bénéfice pour les Malagasy comme pour les Mauriciens.

A titre d’exemple, l’ambassadeur a mentionné le cas des carottes. Ces tubercules sont terriblement chers à Maurice soit l’équivalent de 12 000Ar le kilo alors que l’île n’est qu’à 1h45mn de vol, et qu’à Antsirabe, on peut se procurer des carottes bio d’excellentes qualités pour 1 200Ar le kilo. L’ambassadeur a rappelé les efforts de son prédécesseur pour l’importation de pommes de terre et d’oignons malagasy, mais qu’au bout de la troisième cargaison, la qualité des produits a fait défaut.

« Maurice se ravitaille en Afrique du Sud pour les légumes et en Nouvelle Zélande pour la viande, alors que Madagascar est tout à fait en mesure d’être le grenier de l’océan Indien, car la Grande île a beaucoup de terres cultivables », ajoute-t-elle. L’île Maurice est également un grand importateur de grains.

Comme solution, le ministre du Commerce de suggérer un partenariat à travers deux sociétés d’Etat des deux pays en l’occurrence la SPM de Madagascar et la MAB de l’île Maurice. « Nous formerons nos agriculteurs et nos coopératives, nous aiderons les planteurs à la base, nous travaillerons sur les emballages. La qualité sera contrôlée. La coordination entre ces deux sociétés apportera un
bénéfice pour les deux pays », suggère Edgard Razafindravahy. En effet, pour deux sociétés contrôlées par l’appareil d’Etat, les procédures administratives seront plus simples tant pour l’exportation que pour l’importation.

Pour rappel, Madagascar n’occupe actuellement que la 27ème place en termes d’exportation vers l’île Maurice, malgré les opportunités. La Grande île exporte des fruits de mer, notamment des poissons et des crustacés, du coton, des céréales, des produits laitiers ainsi que des huiles essentielles. Durant la dernière décennie, les échanges commerciaux entre Madagascar et l’île Maurice s’élevaient à 100 millions USD avec une exportation de 75 millions USD vers Madagascar et une importation de 25 millions USD.

Par ailleurs, à l’époque, l’investissement mauricien à Madagascar a atteint un montant record en dépassant un milliard de roupies. L’île sœur offre aussi des opportunités à Madagascar, dans la mesure où les deux pays sont membres de la commission de l’océan Indien. Les échanges commerciaux entre les deux pays sont facilités par une franchise des taxes et droits de douane. Le pays dispose également de produits qui figurent dans la liste des demandes en importation de l’île Maurice, notamment les fruits, les épices, le café, les aromates, les légumes, les grains secs, les oignons, les fruits de mer, les pierres précieuses ou encore les bijoux de fantaisie.

Hary Rakoto

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