RDC : GoCongo Holding Belgium acquiert PHL, seconde plus grosse entreprise d’élevage du Grand-Katanga

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Agence Ecofin | 22 mars 2022

RDC : GoCongo Holding Belgium acquiert PHL, seconde plus grosse entreprise d’élevage du Grand-Katanga

(Agence Ecofin) - En RDC, le potentiel agricole est l’un des plus importants de la planète. Dans ce secteur qui emploie la majorité de la main-d’œuvre, le développement de la filière élevage pourrait offrir d’énormes opportunités pour satisfaire la demande en produits animaux, et générer des recettes à l’export.

En République démocratique du Congo (RDC), le groupe agroalimentaire GoCongo Holding Belgium a annoncé le lundi 21 mars, la finalisation du rachat de la Pastorale du Haut-Lomami (PHL) pour un montant non divulgué.

Cette entreprise qui représente le second acteur du secteur de l’élevage dans la région du Grand-Katanga possède un cheptel bovin de 24 000 têtes sur un domaine de 250 000 hectares au nord de Kamina, chef-lieu de la province du Haut-Lomami.

Avec cette acquisition, l’entreprise disposera désormais d’un troupeau de bovins de près de 56 000 têtes sur un territoire total de 73 000 hectares. Cet effectif d’envergure devrait aider la compagnie à renforcer ses activités de transformation de bétail, et stimuler la chaîne de valeur de la viande bovine dans le pays.

Elle entend aussi porter le nombre annuel moyen des naissances à 15 000 veaux, d’ici les trois prochaines années contre 8000 actuellement, pour accélérer le renouvellement de son cheptel.  

« Nous avons la conviction que l'industrie alimentaire locale possède un énorme potentiel de  croissance, et  nous allons systématiquement identifier et développer des entreprises alimentaires verticalement intégrées, afin de proposer des alternatives aux niveaux inacceptables de produits importés que notre pays devrait et pourrait produire localement », a indiqué George Forrest, président du Conseil d'administration de l’entreprise.

Pour rappel, d’après la Banque africaine de développement (BAD), la RDC exploite actuellement 8 millions d’hectares de terres arables, soit 10 % de son potentiel qui est le second plus important de la planète après celui du Brésil.

Dans ce total, une superficie de 4,5 millions d’hectares est consacrée à l’élevage du bétail.

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infocongovirtuel | 24 décembre 2021

George Forrest fusionne élevage et agro-alimentaire au Congo

L’homme d’affaires belgo-congolais fusionne ses activités d’élevage avec un groupe agro-alimentaire bien implanté en RDC. Objectif: faire émerger le potentiel du pays.

Le potentiel de production alimentaire de la République démocratique du Congo (RDC) est colossal, mais le pays continue d‘importer une grande part de la nourriture de ses 80 millions de citoyens. Il pourrait produire autant que le Brésil… Ce constat est à l’origine de la fusion que vient de réaliser George Forrest et Aziz Khabirpour au Congo, avec un volet financier en Belgique. Bien connu pour ses activités diversifiées en RDC, l’homme d’affaires belgo-congolais d’origine néo-zélandaise a, en effet, décidé d’apporter son entreprise d’élevage Grelka dans un nouveau groupe baptisé GoCongo. De son côté, l’entrepreneur d’origine iranienne Aziz Khabirpour apporte ses activités agricoles congolaises, sa production locale de farines, sa biscuiterie et son entreprise de viande."« L’agriculture pourrait même dépasser bientôt l’exploitation minière en tant qu’industrie dominante en RDC."

Le nouveau groupe est chapeauté par une société faîtière baptisée GoCongo Holding Belgium et établie à Wavre, à la même adresse que GFI, le navire amiral du groupe développé par George Forrest. L’objectif est de faire émerger, au départ des structures fusionnées, un acteur majeur de l’agriculture et de l’agro-alimentaire en RDC. « L’agriculture pourrait même dépasser bientôt l’exploitation minière en tant qu’industrie dominante en RDC », souligne George Forrest qui présidera GoCongo.

« Nous voulons professionnaliser l’exploitation de ces ressources. L’union fait la force », résume Pierre Chevalier, associé de longue date de George Forrest et administrateur de GoCongo Holding Belgium.
Vastapane et Boerenbond rachetés

Avant de réaliser la fusion, George Forrest a racheté les parts des actionnaires minoritaires dans Grelka. Il s’agit de l’homme d’affaires belge Aldo Vastapane et du Boerenbond, qui en possédaient quelques pourcents. George Forrest, qui détient Grelka à titre personnel et pas via le groupe GFI, l’avait lui-même racheté à Albert Frère en 2006. Ce qui nous replonge dans l’histoire du Congo et de la Belgique: à l’origine, les Grands Élevages de Katongola (Grelka, en abrégé) appartenaient au baron Léon Lambert qui avait créé la société dans les années 1930. Du baron, l’actif était passé dans les mains d’Albert Frère, apparemment sans passer par la case « GBL ».

Sous la houlette de George Forrest, Grelka a continué d’évoluer au point de former aujourd’hui le premier cheptel du pays avec plus de 30.000 bovins répartis sur quelque 450.000 hectares de terre, en deux lots, l’un situé près de Kamina, l’autre près de Kolwezi, au Katanga.

Quant aux actifs apportés par son nouvel associé Aziz Khabirpour, qui a quitté l’Iran après la chute du Shah et la révolution en 1979, ils incluent entre autres 3.000 hectares de culture, une biscuiterie d’une capacité de 30.000 tonnes par an (Relacom, qui exploite les marques Extra Bisco et Baby Food) et FrigoCongo, entreprise qui transforme et commercialise de la viande. « Au cours des 13 dernières années, nous avons montré que nous pouvions développer et exploiter des verticaux alimentaires de haute qualité, rentables et durables en RDC, déclare Aziz Khabirpour dans un communiqué commun, et nous avons l’intention d’accroître massivement notre empreinte en développant et en réalisant des projets viables pour la substitution des importations agricoles ou destinées à l’exportation. »

Le tour de table du holding faîtier mentionne un troisième homme, Kerten Pucks. Ce citoyen allemand était médecin avant de se voir gagné par la fièvre entrepreneuriale. Il a obtenu un MBA et est devenu partenaire du cabinet conseil McKinsey à Londres. Il a souscrit des parts dans le nouveau groupe. Il dispose aussi d’un réseau important.

Forrest va « reforester »

« Nous voulons déployer GoCongo en appliquant les principes du développement durable, détaille Pierre Chevalier. Il y aura notamment un volet consacré à la reforestation. On devra trouver des financements pour certains investissements futurs et dans ce cadre, on pourra faire appel à des fonds à impact. »

Pour l’heure, les dirigeants du nouvel ensemble en sont encore à peaufiner le business plan. Il n’y a donc pas encore d’initiatives concrètes à annoncer sur le plan de la reforestation, mais au siège du groupe, on nous assure que cela figure au programme, couplé avec un projet de capture de CO2.

« L’idée est de partager les bénéfices entre trois parties, complète Pierre Chevalier: les actionnaires, les investisseurs tiers et les investissements sociaux. » Les entreprises fusionnées détiennent actuellement 14 écoles communautaires en RDC (1.800 élèves). Elles prévoient de les transformer en centres de formation professionnelle en mettant l’accent sur l’enseignement technique lié à l’agriculture.

Lecho.be

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