Mauritanie/Accaparement des terres: Ngawlé appelle la communauté internationale à intervenir

Medium_img_5060

Senalioune | 22/11/2021

Mauritanie/Accaparement des terres: Ngawlé appelle la communauté internationale à intervenir

En Mauritanie, les habitants de la localité de Ngawlé, dans le sud du pays, ont protesté contre l’expropriation de leurs terres par le gouvernement mauritanien.

Après mainte réclamations au sein du ministère de tutelle, les habitants se sont donnés à l’assaut, hier dimanche, pour arrêter les travaux dans leurs champs.

Les habitants accusent le gouvernement de vouloir saisir leurs terres sans compensation en retour. Des affrontements ont opposé policiers, faisant usage de gaz lacrymogène, blessant des jeunes et femmes. Une femme enceinte a reçu une matraque sur le ventre. Elle a été transférée par des citoyens, avec les moyens de bord, à la ville de Rosso pour évaluation.

Trois personnes de nouveaux arrêtées avec un total de 9 sur les 6 qui ont été arrêtées il y a une dizaine de jours pour protestation sur le même lieu.

Dans un message vidéo Al Housseinou Wade, un propriétaire des champs, lance un avertissement aux autorités et demande l’arrêt immédiat des travaux. 

Monsieur Wade fait appel à tout le monde y compris la communauté internationale de venir en aide à la population de Ngawlé assiégée par les autorités.

Depuis plusieurs jours cette localité est victime d’accaparement des terres par le gouvernement du président Ghazouani qui depuis son arrivé au pouvoir a intensifié ces pratiques au niveau de la vallée, habitée par des noirs pauvres qui souffrent toujours de fortes inégalités raciales.

--

Kassataya | 6.11.2021

Mauritanie : vers l’expropriation des terres à Ngawlé dans le Trarza

Les observateurs reviennent cette fin de semaine sur la tentative d’expropriation des terres par l’Etat mauritanien dans la localité de Ngawlé au Sud du pays dans la région du Trarza non loin du nouveau département de Tékane.

Après Ferallah, les habitants de Ngawlé se mobilisent eux aussi pour empêcher l’expropriation de leurs terres par l’Etat. Une mobilisation depuis une semaine réprimée par les forces de l’ordre qui ont arrêté 13 manifestants. Il s’agit de propriétaires terriens qui exploitent depuis des années leurs terres.

Ce forcing de l’Etat dans le cadre de sa nouvelle politique agricole est mal compris par les observateurs qui pointent des maladresses du gouvernement à résoudre par la force la mise en valeur des terres par les investisseurs nationaux et étrangers. C’est tout le contraire d’une politique agricole inclusive qui passe par l’intérêt des populations et des agriculteurs. Le négociateur attitré de l’accaparement des terres, le Monsieur de la Vallée chargé des affaires économiques et des secteurs productifs Ousmane Kane, semble oublier ses promesses de concertation à Dar El Barka et l’échec cuisant de Ferallah. Les agriculteurs de Ngawlé sont déterminés à résister jusqu’au bout. C’est leur survie qui est en jeu.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

--

Senalioune 22/11/2021

“Land Grabbing” en RIM, c’est le tour de Ngawlè

Par Rédaction

Depuis plusieurs années, le foncier est au centre des enjeux en Mauritanie. Le problème de la spoliation des terres du Fouta mauritanien n’est pas nouveau puisqu’il découle d’un programme pensé et conçu par Le système en place et, Ghazouani, l’actuel homme fort du pays, continue le travail de ses prédécesseurs qui ont tous œuvré à l’enterrement de la spécificité négro-africaine par la spoliation des terres.

Les pauvres paysans de la vallée, qui n’ont que l’agriculture comme unique moyen de subsistance, sont confrontés à plusieurs fléaux et parmi ceux-ci, le lancinant problème des chameaux, laissés volontairement en divagation dans les champs des paysans, le problème de l’état-civil ainsi que l’accaparement des terres de la vallée par l’État et cette liste est loin d’être exhaustive.

Depuis 2010, on note une boulimie vorace des autorités pour ces terres qui décidèrent, sous l’ordre du prince d’attribuer des hectares à la société saoudienne Tabouk Eziraiya Errajihi dans la commune de Boghé, Dar el avia, Ould Birom et Dar el Barka où l’attribution a été suspendue du fait de la mobilisation des populations de ces collectivités.

En 2013, des hectares de terre furent attribués à des investisseurs saoudiens, dans les régions du Trarza, et principalement à Donaye, et du Brakna.

Pour des raisons de survie, en 2010 et 2013, les populations s’étaient mobilisées pour mettre en échec les investisseurs privés, souvent étrangers. L’État, faisant fi de l’équité et de la justice, avait contraint les populations à réagir, pour des nécessités de survie.

L’histoire se répète encore, car, depuis quelques semaines, on assiste à une sordide opération de continuation de la spoliation des terres dans le Sud mauritanien, cette fois, encore, à Ngawle où des femmes et des hommes courageux se sont opposés aux envahisseurs et à la politique raciste de notre gouvernement, chef d’orchestre de toute cette stratégie de spoliation des terres.

Le régime, face à la détermination des autochtones, a une nouvelle fois, reculé pour revenir plus tard, avec force car cette agression foncière n’est que l’expression d’une volonté d’assujettissement des populations noires du pays, mises en touche dans plusieurs domaines de la vie nationale. Par la récupération de ces terres, le système cherche à couper les populations noires de leurs attaches, de l’aire où leurs civilisations peuvent s’exprimer.

Cette ruée vers nos terres est un processus qui se poursuit et seule une vaillante résistance fera freiner le régime dans son ardeur raciste visant à arabiser le pays.

L’union faisant la force, tous les villages de la vallée doivent se donner la main et se concerter de manière approfondie. Chaque zone verra des colons s’installer, avec l’onction du pouvoir raciste passé maître dans l’art de diviser. Pour prémunir nos populations d’une telle tragédie, une solidarité agissante doit être de mise.

De Rosso à Sélibaby, tous les victimes doivent se donner la main, parler d’une seule voix et mettre en place une unité d’action est la seule solution par rapport à ce fléau.

Houleye Thiam
Columbus, Ohio

  • Sign the petition to stop Industria Chiquibul's violence against communities in Guatemala!
  • Who's involved?

    Whos Involved?


  • 13 May 2024 - Washington DC
    World Bank Land Conference 2024
  • Languages



    Special content



    Archives


    Latest posts