Prise de position – Socapalm – DW

Prise de position – Socapalm – DW

Un reportage de la Deutsche Welle, publié le 8 janvier dernier, s’est penché sur nos activités au Cameroun. Nous souhaitons apporter des précisions et des réponses aux éléments avancés dans le reportage.

Suite à la diffusion de ce reportage, nous constatons qu’il ne nous a pas été donné l’occasion de nous exprimer sur les faits énoncés dans le reportage, contrairement à ce que qui dit dans le reportage. En effet, en amont de ce reportage, le 5 décembre 2020, la journaliste, Elisabeth Ansen Somo, avait bien sur pris contact avec la Socapalm annonçant le thème de son projet. Nous avons répondu dans les 48h à son email et avons demandé à pouvoir nous exprimer sur des questions factuelles et précises (questionnaire d’interview) afin d’engager un dialogue constructif. Malheureusement, aucune suite n’a été donnée à notre demande jusqu’à la diffusion du reportage.

Le reportage ne porte que très peu d’attention à nos engagements, aux systèmes de suivi et aux résultats concrets en termes de développement durable démontrant clairement notre transparence et notre volonté de travailler au quotidien pour développer une agriculture tropicale responsable qui respecte les communautés riveraines et préserve l’environnement.

Nous tenons donc à clarifier la situation en apportant les éléments de réponse suite aux accusations diffusées dans ce reportage.

Concrètement :

  1. La localisation annoncée du reportage est erronée : le tournage a eu lieu sur la plantation d’Edéa, située en bordure du fleuve Nyong, et non sur la plantation de Mbongo. En effet, la plantation d’Edéa est traversée du nord au sud par la route nationale goudronnée menant d’Edéa à Kribi. Et, aucune route goudronnée ne traverse la plantation de Mbongo, bien que la journaliste évoque les femmes rurales riveraines de la plantation de Mbongo. (Voir carte annexée à la fin de ce document).

  2. La Socapalm ne s’est pas accaparée de terres : la Socapalm exploite des terres mises à disposition par l’État du Cameroun dans le cadre d’un bail emphytéotique de 60 ans. A la reprise, au 30 juin 2000, la superficie au bail était de 78 529 hectares. Pour diverses raisons dont, des occupations par des tiers, l’identification de terres non propices à la culture du palmier, l’emprise de routes, du chemin de fer et de lignes électriques, etc. ; il a été procédé à une révision du bail en 2005 et une surface de 20 785 ha a ainsi été restituée à l’État du Cameroun. A l’issue de cette opération la concession a donc été ramenée de 78 529 à 58 063 ha dont seulement 37 000 ha sont plantés et non 80 000 ha comme indiqué dans le reportage.

  • Ce travail d’identification des terres, proposées en restitution, a été mené en 2003 conjointement par la Socapalm et les Ministères impliqués, à savoir : le Ministère de l’Économie et des Finances, le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières, le Ministère de l’Agriculture et le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat.

Afin de clarifier la situation foncière, objet de certaines tensions et de malentendus, un état des lieux de la concession a été lancé en 2018, en collaboration étroite avec l’État, au travers des services locaux du cadastre, ainsi qu’avec les communautés riveraines concernées. Cet inventaire initié par la Socapalm est mené sur l’ensemble de ses plantations, et nécessite dans certains cas, la pose ou la densification de bornes limitant la concession, ce qui a été effectué avec le concours des communautés.

Cet inventaire permettra de :

  • Clarifier les situations d’éventuels empiètements de l’entreprise hors concession et d’intrusions – occupations illégales de tiers dans la concession ;

  • Améliorer les relations de bon voisinage entre les communautés et la Socapalm ;

  • Réduire les surfaces au bail liant la Socapalm et l’État, et pour lequel la Socapalm paie un loyer annuel.

Une commission en charge de l’examen de la situation foncière a été mise sur pied au Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières ; elle a pour objectif de nous assister dans nos démarches et d’effectuer des vérifications de terrain si nécessaire. Cette opération se poursuit mais a connu des ralentissements du fait des nombreux changements opérés au sein de l’administration. Nous espérons pouvoir la finaliser dans le courant de l’année 2021.

Le point précis de « l’accaparement des terres » a fait l’objet d’un procès jugé à Paris en mars 2018 dont le jugement a clairement énoncé qu’accuser la Socapalm d’accaparement des terres était diffamatoire.

Nous tenons à rappeler que le légitime propriétaire des terres étant l’État du Cameroun, il est le seul à pouvoir statuer sur la mise à jour des limites des concessions et la Socapalm ne saurait s’accaparer les terres des populations environnantes.

Par ailleurs, dans le cadre de la certification RSPO, des communications et sensibilisations des communautés ont été effectuées concernant la protection des zones de haute valeur de conservation. A cet effet, des panneaux informatifs ont été positionnés dans la concession afin de signifier aux populations que les zones en question ne pouvaient pas ou ne pouvaient plus être cultivées.

  1. La rivière mentionnée dans le reportage, c’est-à-dire la rivière ONGUE, a fait l’objet de deux analyses en 2020 et, ne présente aucune pollution. Ces analyses ont été réalisées par un organisme externe agréé par l’État, QHSE Consulting.

De plus, contrairement aux allégations, il n’y a aucun rejet possible des effluents de l’huilerie dans la rivière ONGUE étant donnéque l’huilerie de la plantation d’Edéa se trouve en bordure du fleuve Nyong. La rivière ONGUE se jette dans  le fleuve NYONG.

Tous les sites industriels de la Socapalm ont fait l’objet d’études d’impact environnemental et social et ont mis en place des plans de gestion environnemental et social adaptés. Ces plans ont été dûment validés par les autorités compétentes.

  • L’entreprise fait l’objet de plusieurs audits annuels de la part de l’organisme de certification, de notre consultant en la matière qui nous accompagne depuis plusieurs années, et bien entendu de la part des autorités : missions du Ministère de l’Environnement, de l’Industrie ou encore de l’Agriculture.

Pour les effluents par exemple, chaque huilerie est équipée de bassins de lagunage récoltant les eaux issues du processus industriel. Ils sont constitués d’un bassin de refroidissement et de 4 bassins visant à lamélioration de la qualité́ des eaux rejetées au terme du cycle de traitement dans les 5 bassins.

Les eaux rejetées par les huileries ne contiennent aucun produit chimique, elles ne nécessitent qu’un traitement visant à diminuer leur charge organique.

  • Afin dassurer le respect des normes légales en la matière, des mesures régulières des principaux paramètres relatifs à̀ la qualité́ de l’eau sont réalisées par des laboratoires indépendants. La Socapalm effectue de façon régulière une analyse des eaux des rivières traversant ses plantations, dont la rivière Ongue. En cas de non-conformité́, des mesures correctives sont systématiquement mises en œuvre.

Plus spécifiquement, la rivière mentionnée dans le reportage a fait l’objet de deux analyses en 2020 et leurs résultats ont montré que l’eau douce y était conforme aux critères de qualité environnementale des cours d’eau. (mars et octobre 2020, extraits annexés en fin de document).

Pour réaliser ces analyses, la Socapalm fait appel à des laboratoires agrées.

  1. La Socapalm applique une politique de tolérance zéro concernant le harcèlement, les violences faites aux femmes ou le viol, et ce, que ce soit au sein de ses effectifs ou au sein des équipes de sous-traitants et d’intérimaires et bien entendu des équipes chargées de la sécurité. Nous n’avons reçu aucune information officielle relative à de tels faits de la part des organismes mentionnés (RADD, Synaparcam) qui confirment les propos avancés dans le reportage. Si de tels actes devaient avoir eu lieu, il est important de nous partager les informations afin de procéder aux vérifications et prendre les actions adéquates dans l’hypothèse où de tels faits pourraient être établis.

Pour renforcer cette politique de tolérance zéro concernant le harcèlement la Socapalm a mis en place une série d’actions à cet effet :

  • Publication et diffusion d’une politique sur le respect des droits de l’homme ;

  • Publication et diffusion d’une politique concernant le harcèlement sexuel et les autres types de harcèlement et de violence en milieu de travail (en annexe 3 de ce document);

  • Mise en place d’un système de gestion des plaintes internes et externes ;

  • Mise en place d’une structure et d’effectif dédiés aux relations avec les communautés riveraines ;

  • Mise en place de « comités genres » qui constituent un forum de discussion pour les sujets liés aux discriminations et aux harcèlements sexuels ;

  • Nous sensibilisons régulièrement nos travailleurs, les communautés et les sous-traitants (dont les équipes de sécurité font partie), à nos politiques et aux systèmes de gestion des plaintes existant afin qu’ils soient strictement appliqués.

  1. La Socapalm a toujours respecté scrupuleusement les accords signés avec l’État du Cameroun. Par ailleurs, le premier juge du respect de cette convention est bien entendu l’État du Cameroun et ce, au travers du Comité Technique de Privatisation et de Liquidation. L’entreprise a strictement respecté les termes de la convention de cession ainsi que la mission sociale qui lui incombait. Sur bien des aspects, elle est même allée au-delà des exigences du texte, que ce soit dans les domaines de sa mission ou dans d’autres domaines.

Par exemple :

  • La Socapalm accomplit de très nombreuses missions de service public qui bénéficient aussi bien à son personnel qu’aux populations riveraines : entretiens des pistes utilisées par les communautés et les planteurs villageois, appuis matériel et financier aux écoles de la région, médecine du travail pour ses employés directs et indirects, soins d’urgence aux communautés, etc.

  • Le rapport développement durable 2019 de la Socapalm en donne un aperçu précis.

Grâce à la mise en place de plateformes de dialogues avec les communautés, le dialogue est renforcé et structuré avec les communautés situées autour des plantations.

Au cours de ces réunions, de très nombreuses actions et projets communautaires sont proposés et font l’objet de réalisation après sélection par les parties présentes.

Conclusion

Les différents éléments factuels, engagements, politiques, mesures et systèmes de vérification détaillés ci-dessus démontrent que les allégations faites dans le reportage sont infondées. A la Socapalm, nous voulons que nos activités de production d’huile de palme et de caoutchouc soient bénéfiques à tous : aux employés, aux planteurs villageois et aux communautés en améliorant leurs conditions de vie.

Communiqué PDF : 2021.01.21 – Prise de Position Socapalm – DW

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