Polémique autour de l’exploitation de 60 000 Ha de terrain par les emiratis

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Madagascar Tribune | 22 janvier 2020

Polémique autour de l’exploitation de 60 000 Ha de terrain par les arabes

Mandimbisoa R.

Le partenariat signé par l’Etat malgache avec la société arabe Elite Agro LLC d’Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis, dans le cadre du projet Bas Mangoky, est au cœur d’un débat politique et social. Pas plus tard qu’hier, la ministre de la Communication, Lalatiana Rakotondrazafy, a longuement palabré sur la question sur sa propre page Facebook en indiquant en substance que le contrat signé entre les deux parties la semaine dernière « ne mentionne nullement la location de 60 000 ha de terrains, encore moins sa vente à cette société arabe ».

Lors de sa rencontre avec les journalistes et patrons de presse au palais d’Iavoloha, lundi dernier, le président de la République, a également rebondi sur la question en précisant que les productions agricoles (riz, maïs, tomates…) ne seront pas exportées, mais destinés au marché local. Ce, contrairement au communiqué du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche sur le sujet. Celui-ci indique notamment qu’une partie des productions sera destinée au marché national et une partie à l’exportation.

Le président de la République a également mentionné que le contrat avec cette société arabe dure 30 ans. Puis après le terrain reviendra aux Malgaches. Ainsi, l’apport de la partie malgache dans ce partenariat se limite au terrain. Par contre, la partie arabe s’occupe des matériels, semences et rémunération des employés. « Nous en tirerons davantage de profit, parce que cela ne nous permettra plus d’importer et donc de ne plus payer les frais de transports », explique Andry Rajoelina.

Par ailleurs, la ministre de la Communication insiste sur le fait que ce projet ne ressemble à rien à la cession de 1 300 000 Ha de terrains à Daewoo Corporation en 2008. La société étrangère ne pourra pas exporter les récoltes, argumente-t-elle. Le projet Daewoo était à l’époque une des raisons de la chute de l’ancien président Ravalomanana. Sur cette comparaison toutefois, la juriste Arlette Ramaroson, indique que dans le projet Daewoo, il n’y a pas encore eu de signature d’accord, mais cette fois-ci, l’accord est déjà fait sans consultation au préalable des habitants locaux.

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