Conflits autour des plantations Socfin-Bolloré : nouvelle occupation au Liberia

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Communautés locales contre Socapalm au Cameroun, avril 2015

Alliance Internationale des Riverains des plantations Bolloré-Socfin et association ReAct | 15 Mai 2015 [EN]

Conflits autour des plantations Socfin-Bolloré : nouvelle occupation au Liberia

Après les soulèvements au Cameroun et au Cambodge, les villageois riverains de la plantation Socfin au Liberia marchent sur la direction ce samedi 16 mai.

Le conflit continue de s’étendre dans les plantations Socfin, deux semaines après le blocage des plantations Socapalm au Cameroun. Ce samedi 16 mai, à Gbainfien Town au Liberia, hommes, femmes et enfants vêtus de blanc, issus de 11 villages riverains de la plantation d’hévéas LAC se rassemblent pour aller occuper les terres de l’entreprise et marcher sur la direction. Plus de 3500 personnes, contestent la privation de leurs terres ancestrales. Affiliés à l’Alliance internationale des riverains des plantations Socfin-Bolloré, ils rejoignent le mouvement de contestation contre les plantations industrielles Socfin lancé au Cambodge puis au Cameroun fin avril.

La plantation LAC appartient comme les autres au groupe Socfin contrôlé lui-même par Bolloré (39% des parts) et la famille belge Fabri. Depuis 2008, l’expansion de ces plantations est continue. Les surfaces plantées des sociétés africaines de la Socfin sont passées de 87 303 à 108 465 ha entre 2011 et 2014 (voir les rapports de la Socfin). Une augmentation de 24% qui se fait souvent au détriment des terres des communautés locales multipliant ainsi les tensions. Après la tentative de conciliation en octobre 2014 par le groupe Bolloré, les conflits ont repris de plus belle avec l’incendie de la plantation au Cambodge en février et les blocages des plantations par les riverains au Cameroun en avril. Dans leur communiqué officiel, les dirigeants de la Socfin nient le conflit et continuent d’affirmer que les plantations Socfin « ont toujours agi en harmonie avec les communautés qui voisinent ses installations ».

« Le groupe Bolloré ne tient pas ses promesses et les dirigeants de la Socfin ne respectent pas leurs engagements envers les fils et les filles des terres qu’ils occupent, affirme Nathaniel Monway, porte-parole des riverains de LAC. Un accord avait été signé en 2007 pour encadrer les expansions de la plantation et garantir de justes compensations aux riverains (voir l’accord dans dossier de presse). Il n’a été respecté sur aucun point. Vincent Bolloré et Hubert Fabri accumulent les bénéfices au mépris des droits des communautés autochtones. Cette action sera la première d’une longue série s’ils continuent de préférer le mépris au dialogue. »

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Contact presse :
Nathaniel Monway : +231777594654/+231888537475

Dossier de presse :
http://farmlandgrab.org/uploads/attachment/Dossier_de_presse_riverains_bolloré;_mai_2015.pdf

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