Cevital à la conquête de l’Afrique… si la Banque d’Algérie le veut

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Cevital veut reprendre le complexe sucrier de Markala au Mali
Maghreb Emergent | 29 juillet 2013

Cevital à la conquête de l’Afrique… si la Banque d’Algérie le veut

Nejma Rondeleux

Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, leader algérien de l’agroalimentaire a confirmé son cap africain en annonçant, lundi à Alger, que plusieurs projets d’usines de sucre étaient en négociation avec différents pays africains.  Reste à lever le blocage de la Banque d’Algérie.

Le déploiement africain du groupe Cevital est plus que jamais une option de son PDG, Issad Rebrab qui a indiqué au cours d’une conférence de presse que plusieurs projets étaient en cours de négociation. Parmi ces projets, des visées sur un complexe sucrier au Mali, des projets d’usines de sucre au Soudan, Kenya, Ethiopie, Mozambique, des sollicitations en Ouganda et en Tanzanie et  un partenariat d’investissement à Djibouti.

Le groupe agroalimentaire Cevital avance ses pions en Afrique, fidèle à sa stratégie d’expansion internationale. « Cevital a acquis une expertise et une expérience  dans le domaine de l’industrie sucrière que l’on voudrait monnayer », a souligné M. Issad Rebrab. « J’ai été reçu par des ministres et même des présidents de la République de pays africains et nous sommes en pourparlers avec plusieurs gouvernements pour des projets  d’investissements d’usines de sucre ».  

Interrogé par Maghreb Emergent au sujet de la reprise par Cevital du complexe sucrier de Markala au Mali (région de Ségou à 280 kms de Bamako), annoncée la semaine dernière par les médias africains,  Issad Rebrab a indiqué que le projet était au stade de discussion et qu’il n’y avait rien de concret pour l’instant. « Les autorités maliennes nous ont approché en nous disant qu’elles seraient intéressées pour que Cevital, qui a une expertise dans le domaine, reprenne le projet suite au retrait du principal actionnaire, la société sud-africaine Illovo Sugar », a-t-il précisé.  « On leur a dit que pour l’instant, compte tenu des événements, on ne peut pas risquer la vie de nos compatriotes ».

La Banque d’Algérie bloque toujours

Préoccupé par la sécurité alimentaire, un des trois défis de l’Algérie, avec l’emploi et l’après-pétrole, selon l’homme d’affaires algérien, Issad Rebrab voit dans les terres agricoles de l’Afrique d’immenses opportunités d’investissements pour assurer la sécurité des approvisionnements alimentaires de l’Algérie. « Les gouvernements des pays avec lesquels nous sommes en pourparlers sont prêts à nous offrir des terres agricoles de 100.000 à 200.000 hectares, à nous faciliter l’accès au foncier et même à nous soutenir dans nos demandes de subventions au plan international », a-t-il annoncé.

Reste à obtenir l’autorisation des pouvoirs publics algériens pour passer à l’action. Et pour l’instant elle se fait attendre. « La loi sur la  monnaie et le crédit permet, en théorie, à des opérateurs algériens de pouvoir exporter des devises pour les investissements à l’étranger. Malheureusement nous n’avons toujours pas obtenu l’autorisation des autorités », a regretté le PDG de Cevital. Avant d’ajouter : «Cela ne nous empêchera pas de poursuivre notre démarche d’investissement à l’international ».

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