Les acquisitions massives des terres en Afrique de l'Ouest

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Agriculture: l`INADES formation et la COPAGEN sensibilisent sur l`acquisition des terres agricoles : Vendredi 15 février 2013. Cocody Mermoz. INADES.Plusieurs acteurs du monde agricole ont prit part à la conference publique portant sur les conditions d`acquisition des terres agricoles en Afrique de l`Ouest. (Source: Abidjan.net)
RFI | lundi 06 mai 2013
 
Les acquisitions massives des terres en Afrique de l'Ouest

Le phénomène fait partie des causes du renversement de Marc Ravolomanana à la tête de Madagascar en 2009 et la Grande île connaît une crise politique depuis quatre ans. Il s’agit de « l’acquisition massive des terres ». Qu’est-ce qu’il en est en Afrique de l’Ouest ?

Il existe peu d’études faites sur le phénomène de la cession des grandes superficies de terres en Afrique de l’Ouest. Les résultats d’une première étude viennent d’être publiés à Abidjan. Ils confirment une tendance à la hausse de la cession massive des terres à des multinationales, voire même à des nationaux. Ces acquisitions se sont accélérées depuis la crise alimentaire et les émeutes de la faim de 2007-2008. Une crise générée plutôt par la spéculation que par la chute de la production alimentaire. Elle est survenue presque au même moment que la crise financière. La ruée vers les terres agricoles qui a suivi est devenue d’une importance stratégique et économique redoutable pour les paysans.

Les travaux des chercheurs ont porté sur neuf pays. Les résultats de l’étude restent approximatifs, notamment parce que les pays concernés fournissent peu d’informations… Par exemple, le Burkina Faso déclare seulement 1 000 hectares cédés, mais les chercheurs révèlent que les superficies en jeu pourraient atteindre plusieurs centaines de milliers d'hectares. La Guinée Bissau et le Togo n’ont donné aux chercheurs aucun chiffre. L’étude a confirmé l’accélération du phénomène et montré une disparité dans les neuf pays concernés. L’appétit des investisseurs dans l’agro-industrie, dans le secteur forestier ou dans le secteur minier devrait se tourner vers la Côte d’Ivoire dont les 150 000 ha (147 200 plus exactement) de terres répertoriés par les chercheurs sont en-dessous du million d'hectares (1 050 900) concernés par le phénomène au Bénin ou des 690 000 (688 296) ha au Mali.

Les villageois sont souvent les grands perdants de ces transactions foncières. Selon les initiateurs de cette recherche sur l’Afrique de l’Ouest, les Etats aident rarement les populations à faire face sans tout perdre aux offensives des multinationales ou des nationaux. Les chercheurs ajoutent que les autochtones cèdent parfois leurs terres par « peur » d’être expropriés.

  •   RFI
  • 06 May 2013

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