Parlement Panafricain : Accaparement des terres en Afrique : un fléau de plus en plus préoccupant

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Le Parlement panafricain, organe de l'Union africaine
Parlement Panafricain (PAP) | 14 octobre 2011 | extrait seulement

JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 14 octobre 2011/African Press Organization (APO)/ — Changements climatiques, hommages à des personnalités, accaparement des terres et compte-rendu des missions d’information en Tunisie et en Libye

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4 – Accaparement des terres en Afrique : un fléau de plus en plus préoccupant

Les droits fonciers sont de plus en plus bafoués en Afrique. En effet, la plupart des terres appartiennent à l’Etat, un héritage de l’ère coloniale. En d’autres termes, c’est le gouvernement qui décide de la manière dont il faut les utiliser.

Pis, les droits du peuple à la terre sont flous, fondés sur les traditions locales ou inexistantes. Toutefois, on ne trouve en Afrique aucune terre agricole qui soit demeurée vide, inexploitée ou non utilisée. C’est que les accords d’investissement conclus entre les gouvernements et les investisseurs étrangers concernent les terres actuellement utilisées par le peuple et ont une incidence négative sur les droits de ces derniers à la terre. Voilà une situation à la fois attristante et de plus en plus préoccupante en Afrique. Les biens de ce continent profitent plutôt aux étrangers qu’aux fils d’Afrique. Pourquoi ne pas en faire profiter en premier les Africains ? Sommes-nous incapables de bien gérer, de cultiver notre jardin, de relever les défis ?

Telles sont les questions des parlementaires ayant animé ce débat. Selon le rapport du PAP sur l’accaparement des terres, les investisseurs ciblent les pays aux lois inadéquates. Un constat déjà fait par la Banque Mondiale selon son rapport sur le sujet. Cette démarche est en effet associée à une symétrie dans le rapport de forces entre les investisseurs qui disposent d’une batterie de légistes, d’experts de haut niveau et de solides connaissances en matière de négociation d’accords, et les Etats qui sont souvent en position de faiblesse en raison de leur expertise limitée. Pis encore, quand les investisseurs négocient directement avec des agriculteurs peu instruits, ces derniers sont encore moins équipés pour défendre leurs intérêts. Cet état de chose préoccupe les parlementaires.

Selon le même rapport, les investisseurs respectent rarement leurs promesses en termes de bénéfices pour le pays hôte en matière de création d’emplois, de transfert de technologie et de développement des infrastructures.

Débattant de ces points entre autres, les parlementaires ont appelé à rattraper le vide législatif dont souffrent les institutions africaines concernées. Lequel vide permet aux investisseurs étrangers de profiter pleinement de la fertilité des terres africaines, là où les populations du continent se contentent de quelques miettes.

Dans ce sens, un député a observé que la famine et la pauvreté dont souffrent plusieurs pays du continent sont l’aboutissement logique de la mal exploitation de la terre. Et qu’il suffit d’un bon réveil pour se débarrasser de tous les maux.

Se joignant à lui, un autre parlementaire a avancé que les parlementaires devront encourager les gouvernements à rendre publics les contrats pour un investissement agricole responsable sur la terre, l’agriculture et les ressources naturelles.

Sur cette même lancée, un autre député a appelé à la mise en place de centres d’excellence sur la terre, l’agriculture et les ressources naturelles afin de pousser la recherche scientifique dans le domaine agricole et faire face à toutes sortes de politiques défaillantes à ce sujet.
  •   OPA
  • 14 October 2011

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