La ZLECAF et le foncier en Afrique : vers une accélération des accaparements de terres ?

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 À Awash, dans le centre de l'Éthiopie, on plante de la canne à sucre. Ce territoire fait partie du plan d'expansion de 20 000 hectares de l'usine sucrière Metahara, qui appartient au gouvernement. L'objectif de cette expansion est d'augmenter la production de sucre et de biocarburant. Alfredo Bini/Cosmos

L’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) va-t-il donner un coup d’accélération à la mainmise des multinationales sur le foncier ? À en croire son protocole sur l’investissement, qui vient d’être adopté, cela pourrait bien être le cas. À travers ce protocole, la ZLECAF ambitionne de booster et de protéger les investissements « intra-africains », c’est à dire entre pays africains. Cependant, des questions se posent sur la possibilité que les multinationales possédant des filiales en Afrique, et les fonds d’investissement basés dans des paradis fiscaux comme l’Ile Maurice, puissent en bénéficier aussi.

Le protocole exige que les investisseurs respectent les « droits fonciers légitimes » des communautés locales, mais seulement dans la mesure où les États eux-mêmes les reconnaissent. Ceci pourrait donner un coup de pouce à la mise en place de marchés fonciers, avec des titres fonciers privés, un objectif cher à la Banque mondiale et à d’autres bailleurs de fonds occidentaux. Pire encore, la ZLECAF fait la promotion des projets contre le changement climatique. Or, en Afrique, ces projets sont très souvent basés sur des investissements fonciers. En d’autres termes, sous le prétexte d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre, on ouvre en grand la voie aux accapareurs de terres, qu’ils soient locaux ou étrangers, dont l’avidité pour les terres africaines est déjà manifeste.

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  •   GRAIN
  • 06 December 2024

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