RD Congo : PHC lance une autre série d’arrestations et de violences contre les villageois avant l’arrivée d’une délégation d’investisseurs

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Une délégation d'investisseurs de PHC arrive à Boteka, le 9 décembre 2021. 
RIAO-RDC | 9 décembre 2021
 
RD Congo : PHC lance une autre série d’arrestations et de violences contre les villageois avant l’arrivée d’une délégation d’investisseurs
 
RIAO-RDC: Communiqué d'alerte 
09/12/2021
 
RIAO-RDC informe et porte à la connaissance de l'opinion tant nationale qu'internationale de leur sentiment de consternation et de profond chagrin à la suite des actes des violences, d'extorsion, de coups et blessures volontaires aggravés ainsi que des meurtres posés et exécutés sur les peuples autochtones des territoires de LOKUTU et précisément de BOTEKA par des agents de sécurité de PHC.
 
À titre illustrative, dimanche 28/11/2021, vers 14 heures, M.NDJOLI LOKONGA Florida est tombé sur plusieurs gardes de sécurité de PHC, travaillant pour la société de sécurité GS4, qui battaient certains autochtones (pygmées) au nom de l'exploitation clandestines et d'accaparement des terres agricoles des peuples autochtones. Ce dernier coupait des palmiers à l'extérieur de la concession de PHC. Il est intervenu pour défendre les villageois, disant qu'ils ne faisaient rien de mal puisque les palmiers n'étaient même pas dans la concession. Stupéfait, le pauvre secouriste et philanthrope a été sérieusement battu comme un animal avec de coups des machettes.
 
Après quelques hésitations, le médecin de l'hôpital a fourni à l'innocent Ndjoli deux couches de points de suture à la tête. Pendant ce temps et contre tout attente, des responsables de PHC se sont rendus à la clinique et ont dit à Ndjoli qu'ils allaient porter plainte contre lui et l'envoyer au parquet de Mbandaka. Le nom de l'un des agents de sécurité est Jean-Pierre (JP ) Limbaya.
 
Depuis, à Boteka, 14 villageois ont été arrêtées (dont 4 Pygmées) et, à Lokutu, 6 villageois ont été arrêtées dont 2 femmes. Toutes ces arrestations se rapportent aux simples traversées des plantations pour atteindre les forêts pour la chasse, la cueillette,  les ramassages, la pêche des eaux douces, recherche des plantes médicinales puisqu'il n'y a pas moyens de se faire soigner auprès des médecins privés et autres, alors que les changements climatiques apportent beaucoup de problèmes vitaux dont les maladies et épidémies avec des fréquences très élevés. Et ses arrestations et abus contre les villageois ont été fait avant l'arrivée d'une délégation d'investisseurs de PHC qui sont présentement en train de visiter les plantations à Boteka, suite à leur descente à Lokutu. 
 
Compte-tenu de ces actes macabres en répétition, en conséquence, RIAO-RDC en tant qu'organisation non gouvernementale de droit congolais condamne avec force ces unièmes actes très ignobles et n'exclut pas son intention de porter plainte devant les juridictions compétentes au nom de ces victimes abandonnées pour exiger ainsi justice à leur faveur, car les peuples autochtones ne sont pas des animaux à vouloir abattre, mais plutôt de personnes humaines méritant aussi protection, droit et dignité.
 
Pour le RIAO-RDC: Jean François MOMBIA ATUKU, Représentant.
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Voir aussi la lettre envoyé par le RIAO-RDC à la Commission Européene, 8 décembre 2021 (en PDF)

La réponse du conseil de la société PHC (18 janvier 2021):
La relation des faits des événements du 28 novembre 2021 est contraire à la réalité et aux procès-verbaux qui ont été dressés par la police et les services de sécurité de PHC. Monsieur LIMBAYA WOUKA, le responsable de la sécurité du site de BOTEKA, a été informé à cette date par téléphone de la présence de voleurs au bloc 222, plot 7. Quand Monsieur LIMBAYA est arrivé sur les lieux, il a constaté la présence de quatre voleurs s’enfuyant avec des grappes de palmiers. Il s’apprêtait à en appréhender un lorsque Monsieur Florida NDJOLI, que vous présentez comme un philanthrope mais qui a fait l’objet de condamnations pour vols à BOTEKA, est arrivé avec un bâton pour libérer le voleur qui avait été appréhendé. L’agent de sécurité qui accompagnait Monsieur LIMBAYA, a été frappé à la tête. Monsieur LIMBAYA a alors décidé de téléphoner à la police pour demander de l’aide mais il a été attaqué par un autre individu. Monsieur NDJOLI, qui était armé d’une fronde de palmier, a poignardé responsable de la sécurité à la poitrine. Le responsable de la sécurité et le garde ont réussi à s’échapper, tout en étant sérieusement blessés. Une plainte officielle a ensuite été déposée par PHC à la police. Contrairement à ce que vous indiquez, Monsieur NDJOLI n’a pas été molesté, ce qui est attesté par le fait que seuls deux points de suture lui ont été posés à la tête. Les gardes de sécurité de PHC ne sont en effet pas armés. Il est aussi inexact de prétendre que 14 villageois ont été arrêtés à BOTEKA et 6 à LOKUTU. PHC n’a jamais empêché personne de traverser sa concession ou ses plantations. Les arrestations sont intervenues suite à des agressions physiques dont les employés de PHC ont été victimes.
  • Sign the petition to stop the deployment of police/military and criminalisation of peasants struggling for their land against oil palm plantation company in Buol Regency, Sulawesi, Indonesia

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    Carbon land deals



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