CNCD | 29 octobre 2021
MADE IN IMPUNITY : le caoutchouc belge de Côte d’Ivoire
Du 25 au 29 octobre a lieu au Conseil des droits de l’homme à Genève la septième session de négociations sur le projet de Traité contraignant sur les entreprises et les droits humains. A cette occasion, plusieurs membres de la Coalition Contre la Faim et leurs partenaires de Côtes d’Ivoire (JVE et ADDE) se sont alliés pour rappeler que la réalisation du droit à l’alimentation nécessite de pouvoir prévenir les violations de droits humains par les entreprises.
Ils publient une vidéo sur le cas de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT), entreprise belge qui gère des plantations à large échelle d’hévéa et de palmiers à huile. La parole est donnée à des représentants des communautés de Pikro en Côte d’Ivoire. Si leurs témoignages ne laissent aucun doute sur la gravité des violations de droits humains subies depuis des années, c’est aussi l’impossibilité de se faire entendre ainsi que d’obtenir justice et réparation qui saute aux yeux.
Aucune consultation n’a été effectuée avant d’acquérir et d’exploiter les terres. Cela constitue une violation du consentement libre informé et préalable (CLIP), qui est un droit internationalement reconnu dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les Directives de la FAO pour une gouvernance responsable des régimes fonciers et la Déclaration sur les droits des paysans et des personnes vivant en milieu rural.
Avant de démarrer ses activités, SIAT n’a pas mené d’étude d’impact environnemental et social alors qu’il s’agit d’une obligation prescrite par le Code de l’environnement du pays.
Accaparement de terres sans consultation, impacts sociaux sur les communautés qui se divisent et se font réprimer lorsqu’elles manifestent, impacts sanitaires et environnementaux dus au modèle d’exploitation industriel. Autant de dégâts et de violations qu’il s’agit de prévenir en amont de nos systèmes alimentaires grâce à un traité contraignant les entreprises à respecter les droits humains. Légiférer rendrait les entreprises, belges notamment, responsables de l’impact négatif sur les droits humains de leurs activités à l’étranger.
MADE IN IMPUNITY : le caoutchouc belge de Côte d’Ivoire
Du 25 au 29 octobre a lieu au Conseil des droits de l’homme à Genève la septième session de négociations sur le projet de Traité contraignant sur les entreprises et les droits humains. A cette occasion, plusieurs membres de la Coalition Contre la Faim et leurs partenaires de Côtes d’Ivoire (JVE et ADDE) se sont alliés pour rappeler que la réalisation du droit à l’alimentation nécessite de pouvoir prévenir les violations de droits humains par les entreprises.
Ils publient une vidéo sur le cas de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT), entreprise belge qui gère des plantations à large échelle d’hévéa et de palmiers à huile. La parole est donnée à des représentants des communautés de Pikro en Côte d’Ivoire. Si leurs témoignages ne laissent aucun doute sur la gravité des violations de droits humains subies depuis des années, c’est aussi l’impossibilité de se faire entendre ainsi que d’obtenir justice et réparation qui saute aux yeux.
Aucune consultation n’a été effectuée avant d’acquérir et d’exploiter les terres. Cela constitue une violation du consentement libre informé et préalable (CLIP), qui est un droit internationalement reconnu dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les Directives de la FAO pour une gouvernance responsable des régimes fonciers et la Déclaration sur les droits des paysans et des personnes vivant en milieu rural.
Avant de démarrer ses activités, SIAT n’a pas mené d’étude d’impact environnemental et social alors qu’il s’agit d’une obligation prescrite par le Code de l’environnement du pays.
Accaparement de terres sans consultation, impacts sociaux sur les communautés qui se divisent et se font réprimer lorsqu’elles manifestent, impacts sanitaires et environnementaux dus au modèle d’exploitation industriel. Autant de dégâts et de violations qu’il s’agit de prévenir en amont de nos systèmes alimentaires grâce à un traité contraignant les entreprises à respecter les droits humains. Légiférer rendrait les entreprises, belges notamment, responsables de l’impact négatif sur les droits humains de leurs activités à l’étranger.