RIAO-RDC | 3 octobre 2021
RIAO-RDC exige la libération immédiate et sans condition de Franck Balimbanga
RIAO-RDC exige la libération immédiate et sans condition de Franck Balimbanga
COMMUNIQUE DE PRESSE
RIAO-RDC tient à informer l’opinion tant nationale qu’internationale de l’enlèvement de notre chef d’antenne titulaire à Bolombo, Monsieur Franck BALIMBANGA, de suite de l’accident de NGUNGU / Plantation PHC / Feronia /KKM state de Lokutu dans la province de la Tshopo en RD Congo.
En effet, depuis ….., il y a eu des très vives tensions entre les communautés de Bolombo et Mwando contre la société PHC /Feronia /KKM à Lokutu. Les communautés de Lokutu et ses environs ne se fatiguent de se battre pour la récupération de leurs terres à Mwando, Bolesa, Bolombo, Mindua, Yalifombo, Mwingi, Yambienene, Mosite, etc… terres accaparées par le groupe Unilever depuis plus d'un siècle. Cette société qui ne change que d’appellations au fil du temps, depuis l'époque coloniale, tient mordicus à perpétuer l'esprit colonialiste, bon-gré malgré, vis-à-vis des communautés ayant-droits, de leurs propres travailleurs et même des organisations de la société civile congolaise qui accompagnent ces derniers dans leurs revendications pour le respect des droits humains en général.
C'est pourquoi la recrudescence des tensions entre la PHC et les communautés reste très fréquente, malgré nos multiples publications sur les mauvais traitements des travailleurs et le non-respect des droits des communautés ayant-droits.
On a enregistré, depuis des années, plusieurs cas d'assassinats, tortures, arrestations, emprisonnements, intimidations et autres violations massives des droits humains que la PHC n'arrête d'infliger aux leaders communautaires en complicité avec les autorités politico-administratives et la police nationale congolaise.
Le constat encore amer est que, la situation s'est aggravé depuis que le RIAO- RDC a déposé la plainte des 9 communautés en Allemagne conformément aux mécanismes de plainte de la DEG et FMO ; ces communautés attendent la médiation qui tarde depuis le 18 novembre 2018 jusqu’à ces jours.
Le comité de suivi, dont moi-même je fais partie, n'a ni moyen ni pouvoir d'agir efficacement, mais ne subit que les manœuvres dilatoires et stratégiques échappatoires de Feronia et ses alliés tant de leurs gouvernements que des DFI qui continuent à financer aussi stratégiquement les activités d'agro-colonialisme au Congo dans la logistique de gentrification aux enfers sans cours ni loi .
L'etat congolais se révèle toujours impuissant voir même complice de la société PHC/ Feronia/ KKM au détriment des communautés ayant-droits.
C'est le cas du régime Kabila, dont l'ex-ambassadeur du pays à Londres et conseiller diplomatique du président, est l'un des grands actionnaires souvent cité dans l'affaire détournement des fonds publics occidentaux accordés par les DFI occidentaux à ladite société.
Plus que nous dénonçons tant sur le plan national qu'international, plus la PHC/ Feronia/ KKM et leurs alliés créent des stratégies pour échapper à la réalité et au respects des droits humains des communautés ayant-droits, et vont plus loin pour déclarer Unilever comme propriétaire des toutes ces provinces aux terres accaparées au Congo, pourtant sans documents attestant ni moindre certificat temporaire.
De ces stratégiques que nous observons sur terrain, il y a l'identification des leaders communautaires, des bons parleurs, des membres du RIAO- RDC, qu’ils cherchent à corrompre en leur donnant du travail avec des salaires ou responsabilités qui sortent des coutumes de ladite société , en suite essayer d'exécuter les travaux relatifs au cahiers des charges biaisés de l'hôtel de ville de Kisangani , signé par contraintes par quelques leaders communautaires et chef coutumiers dans des zones des tensions ; engagés dans la société PHC ; ou encore faire embaucher ailleurs les staffs RIAO- RDC les plus remarquables, soit carrément éliminer les plus actifs des leaders communautaires ou membres de notre organisation le RIAO-RDC qui accompagne les communautés et les travailleurs de la PHC.
À chaque fois qu'il y a un incident, la PHC crée un travail ou un recrutement avec des promesses des salaires qu'ils ne payeront jamais. Souvent ils embauchent pour une période de 3 mois avec un système rotatif.
C’est ainsi, il y a de cela 3 mois qu'ils ont recruté les cadres de la société communautaires de Mwando, quelques de nos membres à Mwando comme à Bolombo.
Lors du décès de Blaise Mokwa, pour amadouer la population, ils ont lancé le recrutement de GI autochtones, fils du village ou des contrées, et parmi les jeunes pour éteindre le feu .
Ils ont reussi à embaucher notre chef d'antenne adjoint Mr Bienvenu BOTUNA, mais le chef d'antenne titulaire RIAO-RDC à Bolombo, Monsieur Franck BALIMBANGA avait rejeté catégoriquement leur offre.
A cause de cela, le chargé du social de la PHC- Lokutu et Lokumete a confié la charge de recrutement de 30 GI au sein de la communauté du feu Blaise Mwaka à Bienvenu Botuna avec la consigne de ne pas prendre ceux qui collaborent avec le RIAO- RDC dans sa lutte pour la libération des terres communautaires dans le but de les pousser à bout de la souffrance et les faire abandonner la lutte et se laisser faire.
Lors de ce recrutement, ils ont constaté que presque tous les jeunes actifs étaient totalement derrière la lutte du RIAO- RDC pour le strict respect des droits des communautés et de récupération des terres accaparées. N’ayant pas pu avoir trente (30) jeunes dans la communauté Bolombo, ils ont donc dû recruter ailleurs.
Trois mois après, il fallait que la PHC procède au changement promis pour recruter des nouvelles unités de GI parmi les restes dont la majorité soutient la vision du RIAO- RDC. Voulant continuer avec l'ancienne équipe des dissidents de la communauté, les jeunes de Bolombo se sont révolté contre la PHC . Les envoyés du PHC sont allés voir notre chef d'antenne Mr Franck BALIMBASA pour calmer les jeunes, mais celui-ci leur a demandé de respecter les droits et desiderata des communautés afin de régler ce conflit et envisager une paix durable. C’est ainsi qu’ils lui ont proposé de descendre avec eux à Lokutu- centre pour échanger avec la société PHC par rapport à cette nouvelle tension à Bolombo.
Arrivé à Lokutu, notre point focal est resté ferme sur le respect des droits humains et des communautés comme principale gage de la paix et de sécurité sociale dans chaque société respectueuse.
Sur ce discours, les cadres de la PHC/ Feronia/ KKM- Lokutu qui l'ont reçu lui demandèrent de passer nuit à Lokutu pour revenir et poursuivre la réunion le lendemain matin.
Malheureusement, le jour en question, très tôt le matin, il a été enlevé et retrouvé par les autres membres du RIAO Lokutu après 3 jours lors de l'accident du véhicule de la PHC survenu à Ngungu, occasionnant le décès d’une personne sur place et plusieurs autres blessés dont un cas très grave actuellement à Lokutu même. La société qui a pris en charge les obsèques du mort , décline le transfert de ce cas grave pour Kisangani et la prise en charge totale pour leurs soins médicaux en vue de sauver sa vie.
La famille du défunt est allée ce matin voir notre point focal RIAO- RDC à Mwingi, Mr José Litikela, pour les assister dans la réclamation des droits de leur frère en tant que travailleur et personne humaine, morte en plein exercice de son travail, conformément à la loi congolais congolaise, code de travail et autres instruments normatifs internationaux, mais la PHC/ Feronia/ KKM a interdit formellement l'accès à notre point focal à leur bureau jusqu'à présent.
Nous sommes en attente des nouvelles des blessés et les indemnités du défunt.
En définitive, nous sollicitons le soutien de tout un chacun de notre alliance pour exiger la libération immédiate et sans condition de notre collègue FRANCK BALIMBANGA en paix et en toute sérénité, et exigeons en outre que notre organisation le RIAO-RDC/ Lokutu travaille dans la quiétude la plus totale en tant qu'organisation de défense des droits humains, de protection et d'assistance sociale bien reconnue en tant que telle par l'Etat congolais sur bases de ses statuts notariés légalisés, sa personnalité juridique et ses multiples autorisations de fonctionnement.
Jean François Mombia Atuku
PCA/ Manager RIAO- RDC
Téléphone : 00243 847122924
Google : Jean François Mombia
Google : RIAO- RDC
Skype : jfmombia
La réponse du conseil de la société PHC (17 juin 2022):
Monsieur MOMBIA, manager de RIAO RDC, prétend dans cet article que les terres dont dispose ma cliente seraient un héritage des terres accaparées par le groupe UNILEVER.
Ce faisant, cet article entretient une pensée colonialiste non fondée, et de nature à créer des tensions entre ma cliente et les communautés locales.
En outre, cet article soutient à tort que ma cliente se serait rendue coupable de viola- tions massives des droits humains (assassinats, torture, arrestations, emprisonnements, intimidations etc.).
Monsieur MOMBIA prétend par ailleurs qu’un grand actionnaire occidental serait res- ponsable de détournements de fonds accordés à PHC par les DFIs occidentaux. Selon lui, ma cliente éliminerait les leaders communautaires les plus actifs. Enfin, Monsieur MOMBIA soutient que ma cliente ne payerait pas les salaires de ses travailleurs.
L’ensemble de ces affirmations sont pures contre-vérités et sont formulées sans aucun fondement. Certaines de ces allégations sont par ailleurs d’une particulière gravité car impliquent une atteinte à la vie et à l’intégrité physique d’individus. D’autres affirmations mettent quant à elle en danger la sécurité des membres du personnel de ma cliente en créant des tensions avec les communautés locales.
Ma cliente conteste fermement l’ensemble des faits qui précèdent.
A titre d’exemple, ma cliente rappelle que Monsieur BALIMBASA (qui se nomme en ré- alité BALIMBANGA) dont question dans l’article a provoqué une agitation communau- taire dans la région de Lokutu car il estimait que ma cliente ne respectait par ses clauses
Monsieur MOMBIA, manager de RIAO RDC, prétend dans cet article que les terres dont dispose ma cliente seraient un héritage des terres accaparées par le groupe UNILEVER.
Ce faisant, cet article entretient une pensée colonialiste non fondée, et de nature à créer des tensions entre ma cliente et les communautés locales.
En outre, cet article soutient à tort que ma cliente se serait rendue coupable de viola- tions massives des droits humains (assassinats, torture, arrestations, emprisonnements, intimidations etc.).
Monsieur MOMBIA prétend par ailleurs qu’un grand actionnaire occidental serait res- ponsable de détournements de fonds accordés à PHC par les DFIs occidentaux. Selon lui, ma cliente éliminerait les leaders communautaires les plus actifs. Enfin, Monsieur MOMBIA soutient que ma cliente ne payerait pas les salaires de ses travailleurs.
L’ensemble de ces affirmations sont pures contre-vérités et sont formulées sans aucun fondement. Certaines de ces allégations sont par ailleurs d’une particulière gravité car impliquent une atteinte à la vie et à l’intégrité physique d’individus. D’autres affirmations mettent quant à elle en danger la sécurité des membres du personnel de ma cliente en créant des tensions avec les communautés locales.
Ma cliente conteste fermement l’ensemble des faits qui précèdent.
A titre d’exemple, ma cliente rappelle que Monsieur BALIMBASA (qui se nomme en ré- alité BALIMBANGA) dont question dans l’article a provoqué une agitation communau- taire dans la région de Lokutu car il estimait que ma cliente ne respectait par ses clauses
sociales et que le processus de recrutement des gardes de l’entreprise n’était pas effec- tué correctement.
Le directeur général de la région de Lokutu a alors convoqué une réunion de médiation le 15 septembre entre Monsieur BALIMBASA et ses associés, les représentants de PHC et les dirigeants de la communauté de Bolombo afin d’encourager la non-violence et d’identifier des solutions aux griefs de Monsieur BALIMBASA.
A aucun moment pendant cette période il n’y a eu de pillage, de torture ou d’enlève- ment par les gardes de ma cliente ou tout autre membre de son personnel.
À la suite de la réunion de médiation susmentionnée du 15 septembre, Monsieur BA- LIMBANSA a agressé Monsieur Bienvenu MOTUNA, un garde de PHC qui participait à la réunion de médiation et qui était un ami de Monsieur BALIMBASA, ce dernier s’étant senti trahi par le soutien de Monsieur MOTUNA envers PHC.
Suite à cette agression, Monsieur MOTUNA a déposé une plainte contre Monsieur BA- LIMBASA, ce qui a conduit à son arrestation par la police le 16 septembre. Bien que Monsieur MOTUNA soit employé par PHC et que lui et Monsieur BALIMBASA aient as- sisté à la réunion de médiation de PHC, il s'agissait d'un conflit interne entre les deux individus et l'arrestation n'était en aucun cas liée aux opérations de PHC.
Lors de l'arrestation de Monsieur BALIMBASA, les autorités de police locales ont décou- vert à son domicile un moulin à huile de palme artisanal illégal ainsi que plusieurs tonnes de fruits frais coupés (FFB) volés dans la plantation de ma cliente.
Malgré cette découverte, ma cliente n'a pas porté plainte contre Monsieur BALIMBASA ; il a été placé en état d'arrestation en raison de la plainte pour agression déposée par Monsieur MOTUNA, qui a été retirée par la suite, ce qui a conduit à la libération de Monsieur BALIMBASA.
Ma cliente n'a aucune affiliation avec un sieur Jean Bofanda BANGA ; son nom ne figure dans aucun dossier ou rapport de l'entreprise et le personnel du site de PHC ne le con- naît pas.