Régime végan : vraiment le meilleur pour l’environnement ?

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Le végétalisme ou véganisme est « une philosophie et un mode de vie qui cherche à exclure autant que possible et la quasi-totalité des formes d’exploitation et de cruauté envers les animaux. Que ce soit pour des perspectives de production alimentaire, de vêtement, de produits cosmétiques ou à toute autre fin. Par extension, le véganisme est un courant de pensée qui encourage le développement et l’utilisation d’alternatives sans animaux dans l’intérêt de l’homme, des animaux et de l’environnement.

L’assiette du végétalien

En termes diététiques, cela équivaut au fait d’adopter un régime alimentaire qui exclut tout produit dérivé entièrement ou partiellement d’animaux. Il suffit d’ailleurs de jeter un coup d’œil aux habitudes alimentaires aujourd’hui pour constater qu’une révolution, ou plutôt une mutation est engagée. Un petit changement de paradigme certes mais un qui est déjà bien installé. Il ne suffit que d’un coup d’œil aux rayons d’une épicerie ou d’un supermarché pour s’en rendre compte.

Un flux lent mais régulier d'alternatives de base dans les aliments et les boissons s’invitant désormais dans les chariots et paniers de certains consommateurs. Au niveau du lait par exemple, l’industrie agroalimentaire propose désormais une profusion d’alternatives végétales. On peut aujourd’hui consommer du lait d’amandes, de pois, d’avoine, de noix de cajou, de soja, de chanvre et de noix de coco pour ne citer que ceux-là.

Le véganisme face aux changements climatiques

Mais au-delà de cette approche diététique, le régime végan est aujourd’hui présenté par de nombreux experts comme une approche de solution durable aux problèmes environnementaux de notre siècle. Le réchauffement climatique est l’occurrence l’un de ces nombreux défis dont les effets délétères se font ressentir un peu plus chaque année. Une hausse générale des températures suivie d’une multitude de dérèglements. La fonte des glaciers et la montée du niveau général des océans menaçant directement les villes côtières et stations balnéaires ; la montée en puissance et la fréquence des catastrophes naturelles (ouragan, cyclone, inondation), étés plus chauds et hivers plus froids…

La communauté scientifique est désormais unanime sur l’important rôle joué par les gaz à effet de serre dans ces bouleversements. Bien qu’existant à l’état naturel sur notre planète, l’émission de ces gaz a atteint des niveaux gigantesques en raison de l’activité humaine. On principalement citer le fait que la quasi-totalité de l’économie et des technologies du monde aient fonctionnés pendant des décennies sur la base d’énergies fossiles comme le pétrole dont la combustion émet des gaz à effet de serre. Mais un peu plus récemment des chercheurs ont mis en lumière le fait que l’élevage en général, et celui des bovins en particulier était responsable de l’émission de gaz à effet de serre dans une plus grande proportion que le secteur du transport automobile. Et pourtant il s’agit d’un des secteurs pointés du doigt en premier quand il est question de déterminer qui pollue le plus.

En effet, le système digestif des bovins émet du méthane qui est un gaz à effet de serre 25 fois environ plus puissants que le dioxyde de carbone. Et pour ne rien arranger, ce même élevage tient également un rôle important dans la déforestation puisque qu’il y a un besoin croissant de terre arables pour les cultures fourragères dont se nourrit le bétail. Même pour ceux qui n’ont que faire des questions de droit des animaux ou de souffrance animale, le sujet de la déforestation reste beaucoup plus accessible.

Des enjeux de développement durable et de sauvegarde de la planète

<^p>En septembre 2018, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a désigné la viande comme étant « le problème le plus urgent du monde ». Selon le PNUE « Notre utilisation des animaux en tant que principal mode de production alimentaire nous a menés au bord de la catastrophe ».

 

Pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris, il est nécessaire de "réduire de manière considérable le volume de l’élevage". L’Accord de Paris réunit la plupart des pays du monde dans le but commun de limiter la hausse de la température mondiale à « bien en deçà » de 2 degrés Celsius. C’est en effet selon les scientifiques, le seuil au-delà duquel il ne sera plus possible d’inverser les symptômes du changement climatique.

L’augmentation de la population mondiale a entraîné une augmentation considérable de l’élevage. La production de viande de bœuf a plus que doublé depuis les années 60, tandis que la production de viande de poulet a été multipliée par 10, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La masse corporelle des poulets, des bœufs et des porcs n’ont jamais été aussi hauts. Sur les six dernières décennies leur poids a augmenté de 20 à 30%. La production de lait de vache a également augmenté de 30%, de même que la production d’œufs de poule. Des quantités importantes de ressources naturelles sont nécessaires pour maintenir ces industries en activité.

Et si on devenait tous végétaliens

Une étude de 2016 publiée dans le journal Proceedings de la National Academy of Sciences a révélé que les émissions liées à l'alimentation dans le monde diminueraient de 70% d'ici 2050 si tout le monde décidait de devenir végétalien. Le Dr Marco Springmann, auteur principal du Programme Oxford Martin sur l’avenir des aliments, a déclaré : “Ce que nous mangeons à une grande influence sur notre santé et l’environnement mondial. Les régimes déséquilibrés, tels que les régimes faibles en fruits et légumes et riches en viande rouge et transformée, sont responsables de nombreux problèmes de santé dans la plupart des régions du monde. "

Il a également ajouté : « Parallèlement, le système alimentaire est également responsable de plus du quart des émissions de gaz à effet de serre et constitue donc l'un des principaux moteurs du changement climatique. L’étude précitée a conclu que le passage au régime végan est la chose la plus influente que l’humanité puisse faire pour lutter contre le changement climatique.
    Posted by: juliette
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  • 06 January 2020

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