RTBF avec Belga | 23 novembre 2020
Bruxelles va acheter des terres agricoles dans les deux Brabants : la Région wallonne réagit
La Région bruxelloise va acheter, "dans les mois et les années à venir", des terres agricoles dans les Brabants wallon et flamand afin de préserver la biodiversité et de favoriser une agriculture locale qui pourrait nourrir une partie de la population bruxelloise, a indiqué le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), lundi matin sur LN24.
"La Région mettra ces terres agricoles à disposition d’agriculteurs dans le but de favoriser les circuits courts. Les discussions sont enclenchées", a assuré le ministre sans entrer davantage dans les détails de ce projet, notamment en termes de budget.
Il n’a en tout cas pas manqué de faire réagir Alexia Bertrand, la cheffe de groupe du MR au parlement bruxellois. "Donc la région bruxelloise va acheter des terres en Brabant wallon et flamand pour nourrir les Bruxellois ? On entre dans une économie planifiée ? Dans la situation actuelle, ce n’est pas le rôle de l’Etat. La région doit d’abord gérer le peu d’argent qu’elle a pour remplir ses obligations de base (emploi, infrastructures)", a-t-elle ainsi écrit sur Twitter.
Stupéfaction côté wallon
Alexia Bertrand n’est pas la seule libérale à s’étonner de cette annonce. "C’est avec stupéfaction que j’ai pris connaissance des déclarations d’Alain Maron", a réagi le ministre wallon de l’Agriculture, Willy Borsus (MR).
"Les terres agricoles sont déjà extrêmement coûteuses et l’accès à la terre est très compliqué en Wallonie. Qu’une Région vienne annoncer avoir une politique d’achat agricole va augmenter cette pression au détriment des éleveurs, des cultivateurs et des maraîchers", a-t-il pointé en dénonçant par ailleurs "l’absence totale de concertation de la Région de Bruxelles-capitale avec la Région wallonne", tout comme dans le dossier du péage urbain.
"La Région wallonne a une action très offensive de soutien à l’agriculture, à la diversification agricole, à l’installation des jeunes, au déploiement du maraîchage. La Région bruxelloise débarque comme un cheveu dans la soupe dans cette action de long terme, structurée et concertée", a encore souligné le ministre Borsus.
Vers une "ceinture alimentaire" autour de Bruxelles
Face à ces réactions libérales, le Ministre bruxellois de l’environnement a précisé le contexte de son annonce dans un communiqué.
En accord avec la Stratégie GoodFood qui se fixe comme objectif que Bruxelles et sa périphérie produise 30% de fruits et légumes pour ses habitants à l’horizon 2035, "Bruxelles agit d’abord sur le territoire bruxellois, mais ne s’interdit pas, en concertation avec les régions voisines, d’acquérir ou soutenir l’acquisition de terres en périphérie, dans une zone de ceinture alimentaire", explique Alain Maron (Ecolo).
Le communiqué précise encore que ce type d’acquisitions reste occasionnel et qu’un budget limité de 1,5 million d’euros est prévu pour amplifier cette politique en 2021, "notamment pour être capable de saisir des opportunités".
Bruxelles va acheter des terres agricoles dans les deux Brabants : la Région wallonne réagit
La Région bruxelloise va acheter, "dans les mois et les années à venir", des terres agricoles dans les Brabants wallon et flamand afin de préserver la biodiversité et de favoriser une agriculture locale qui pourrait nourrir une partie de la population bruxelloise, a indiqué le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), lundi matin sur LN24.
"La Région mettra ces terres agricoles à disposition d’agriculteurs dans le but de favoriser les circuits courts. Les discussions sont enclenchées", a assuré le ministre sans entrer davantage dans les détails de ce projet, notamment en termes de budget.
Il n’a en tout cas pas manqué de faire réagir Alexia Bertrand, la cheffe de groupe du MR au parlement bruxellois. "Donc la région bruxelloise va acheter des terres en Brabant wallon et flamand pour nourrir les Bruxellois ? On entre dans une économie planifiée ? Dans la situation actuelle, ce n’est pas le rôle de l’Etat. La région doit d’abord gérer le peu d’argent qu’elle a pour remplir ses obligations de base (emploi, infrastructures)", a-t-elle ainsi écrit sur Twitter.
Stupéfaction côté wallon
Alexia Bertrand n’est pas la seule libérale à s’étonner de cette annonce. "C’est avec stupéfaction que j’ai pris connaissance des déclarations d’Alain Maron", a réagi le ministre wallon de l’Agriculture, Willy Borsus (MR).
"Les terres agricoles sont déjà extrêmement coûteuses et l’accès à la terre est très compliqué en Wallonie. Qu’une Région vienne annoncer avoir une politique d’achat agricole va augmenter cette pression au détriment des éleveurs, des cultivateurs et des maraîchers", a-t-il pointé en dénonçant par ailleurs "l’absence totale de concertation de la Région de Bruxelles-capitale avec la Région wallonne", tout comme dans le dossier du péage urbain.
"La Région wallonne a une action très offensive de soutien à l’agriculture, à la diversification agricole, à l’installation des jeunes, au déploiement du maraîchage. La Région bruxelloise débarque comme un cheveu dans la soupe dans cette action de long terme, structurée et concertée", a encore souligné le ministre Borsus.
Vers une "ceinture alimentaire" autour de Bruxelles
Face à ces réactions libérales, le Ministre bruxellois de l’environnement a précisé le contexte de son annonce dans un communiqué.
En accord avec la Stratégie GoodFood qui se fixe comme objectif que Bruxelles et sa périphérie produise 30% de fruits et légumes pour ses habitants à l’horizon 2035, "Bruxelles agit d’abord sur le territoire bruxellois, mais ne s’interdit pas, en concertation avec les régions voisines, d’acquérir ou soutenir l’acquisition de terres en périphérie, dans une zone de ceinture alimentaire", explique Alain Maron (Ecolo).
Le communiqué précise encore que ce type d’acquisitions reste occasionnel et qu’un budget limité de 1,5 million d’euros est prévu pour amplifier cette politique en 2021, "notamment pour être capable de saisir des opportunités".