La France agricole | 25.09.18
Huile de palme
Trois ans sans nouvelles terres en Indonésie
Le président indonésien a signé le mercredi 19 septembre 2018 un moratoire de trois ans qui suspend la mise à disposition de nouvelles terres pour les plantations de palmiers à huile dans le pays.
Premier producteur mondial d’huile de palme, l’Indonésie s’engage pour « améliorer la gestion des plantations durables de palmiers à huile, garantir la sécurité juridique, accroître la productivité des plantations de petits propriétaires, assurer le développement durable et contribuer à la réduction des gaz à effets de serre », a expliqué Prabianto Mukti Wibowo, vice-ministre au ministère de la Coordination des affaires économiques.
Dans les tuyaux depuis 2015
Pour ce faire, le président indonésien Joko Widodo a signé un moratoire valable trois ans qui suspend la mise à disposition de nouvelles terres pour les plantations de palmiers à huile dans le pays. L’idée d’un tel moratoire avait été avancée en 2015, après que des incendies avaient placé toute une partie de l’Asie du Sud-Est sous un épais brouillard toxique.
La décision indonésienne survient alors que le pays bataille aux côtés de la Malaisie contre le souhait du Parlement européen d’interdire l’utilisation de l’huile de palme dans les biocarburants à partir de 2030.
La forêt primaire dévastée
Certes, l’huile de palme fait vivre des millions de personnes dans le monde, dont 4,5 millions rien qu’en Indonésie et en Malaisie. Mais face à l’explosion de la demande mondiale, les plantations se sont multipliées ces dernières années à Sumatra, en Papouasie et dans la partie indonésienne de l’île de Bornéo, générant d’énormes bénéfices pour les sociétés exploitantes et garantissant de confortables recettes fiscales au gouvernement.
Cette croissance s’est souvent faite au détriment de la forêt primaire, rasée pour laisser la place aux plantations, et des nombreuses espèces en voie de disparition qu’elle abrite, sans oublier la multiplication des incendies pendant la saison sèche en raison du défrichement illégal.
Bien, mais insuffisant
Le Forum indonésien pour l’environnement (Walhi) a salué dans un communiqué la décision du président Widodo comme « un premier pas positif pour une nouvelle gestion des ressources naturelles, particulièrement dans le secteur de l’huile de palme », ajoutant toutefois qu’idéalement, il faudrait que le moratoire soit de 25 ans.
Huile de palme
Trois ans sans nouvelles terres en Indonésie
Le président indonésien a signé le mercredi 19 septembre 2018 un moratoire de trois ans qui suspend la mise à disposition de nouvelles terres pour les plantations de palmiers à huile dans le pays.
Premier producteur mondial d’huile de palme, l’Indonésie s’engage pour « améliorer la gestion des plantations durables de palmiers à huile, garantir la sécurité juridique, accroître la productivité des plantations de petits propriétaires, assurer le développement durable et contribuer à la réduction des gaz à effets de serre », a expliqué Prabianto Mukti Wibowo, vice-ministre au ministère de la Coordination des affaires économiques.
Dans les tuyaux depuis 2015
Pour ce faire, le président indonésien Joko Widodo a signé un moratoire valable trois ans qui suspend la mise à disposition de nouvelles terres pour les plantations de palmiers à huile dans le pays. L’idée d’un tel moratoire avait été avancée en 2015, après que des incendies avaient placé toute une partie de l’Asie du Sud-Est sous un épais brouillard toxique.
La décision indonésienne survient alors que le pays bataille aux côtés de la Malaisie contre le souhait du Parlement européen d’interdire l’utilisation de l’huile de palme dans les biocarburants à partir de 2030.
La forêt primaire dévastée
Certes, l’huile de palme fait vivre des millions de personnes dans le monde, dont 4,5 millions rien qu’en Indonésie et en Malaisie. Mais face à l’explosion de la demande mondiale, les plantations se sont multipliées ces dernières années à Sumatra, en Papouasie et dans la partie indonésienne de l’île de Bornéo, générant d’énormes bénéfices pour les sociétés exploitantes et garantissant de confortables recettes fiscales au gouvernement.
Cette croissance s’est souvent faite au détriment de la forêt primaire, rasée pour laisser la place aux plantations, et des nombreuses espèces en voie de disparition qu’elle abrite, sans oublier la multiplication des incendies pendant la saison sèche en raison du défrichement illégal.
Bien, mais insuffisant
Le Forum indonésien pour l’environnement (Walhi) a salué dans un communiqué la décision du président Widodo comme « un premier pas positif pour une nouvelle gestion des ressources naturelles, particulièrement dans le secteur de l’huile de palme », ajoutant toutefois qu’idéalement, il faudrait que le moratoire soit de 25 ans.