Communiqué de presse du RIAO-RDC
Les nouvelles forces de gardiennage de Feronia harcellent les communautes locales en RDC
Les nouvelles forces de gardiennage de Feronia harcellent les communautes locales en RDC
Depuis un certain temps rien ne marche entre la PHC –FERONIA et les communautés affectées par son exploitation en République Démocratique du Congo.
Ces communautés revendiquent leurs terres illégalement occupées par la PHC Feronia depuis plusieurs années du coté de Lokutu, Yaligimba et Boteka.
Il y’a quelques temps, plus précisément les 24 et 25 Mai 2018, les populations de Lokutu ont vigoureusement protestées contre les récents cas d’abus commis par la nouvelle société de gardiennage armée de FERONIA. En effet cette nouvelle société du nom de TANGANYIKA, venue remplacé les Gardes Industriels, communément appelés ‘’GI’’ se retrouvent à également commettre les même brimades et autres violations des droits humains décriées par toutes les Organisations de protection à l’endroit des Communautés.
Les TANGANYIKA qui de toutes évidences et selon nos informations ne sont pas des natifs des villages concernés maltraitent plus aisément les Communautés et emploient une ingéniosité et une maitrise des brimades et tortures qui n’est pas sans rappeler des pratiques militaires. Ce qui vient à faire dire aux Communautés que ce sont des militaires transformés pour la circonstance en agent de gardiennage par la société FERONIA et ses partenaires nationaux.
Le RIAO - RDC et ses partenaires qui avaient déjà publiés plusieurs rapports sur cette situation viennent à nouveau dénoncer ces cas d’abus et interpeller les Institutions Financières Internationales qui financent Feronia sur cette nouvelle tragédie.
Le RIAO avait plaidé pour une prise en compte des droits des Communautés et la recherche d’une solution pacifique dans cette partie du pays.
Bon gré, mal gré, des accords de paix avaient été signés par toutes les parties prenantes, à savoir les leaders communautaires, le RIAO-RDC et la société PHC – FERONIA en Août 2017.
Cependant la PHC - FERONIA avait unilatéralement renoncé à mettre en œuvre ces accords et s’était lancé dans la confection de cahiers de charge (documents sensés contenir les promesses et engagements de la société et des communautés) et de titres fonciers.
Cette attitude provenant de la société avait occasionné de très fortes tensions entre les communautés affectées et la société. Cette dernière à donc fait appel à la police nationale Congolaise qui a usé de ses armes faces aux communautés provoquant plusieurs morts. Ce sont par exemple les cas des 2 pygmées à Boteka ; des 3 morts de Yaoselo, et de 2 autres membres d’une même famille à Ifoma.
Le RIAO condamne ces actes et demande que cette société de gardiennage puisse répondre de ces violations devant la justice Congolaise, et qu’elle quitte les plantations.
Nous déplorons avec la dernière énergie l’indifférence de l’Etat Congolais ainsi que le silence de la MONUSCO face à cette situation qui trouble la paix de plusieurs centaines des milliers de Congolais civiles.
En vue de situer plus profondément les responsabilités, nous appelons à une enquête indépendante et internationale qui devrait être financée par les Institutions Financières Internationales qui continuent de soutenir la société FERONIA malgré les innombrables pertes financières et les dommages causés aux Communautés de la RDC.
Fait à Kinshasa le 13 Juin 2018
Pour le RIAO, le Coordonateur Nationale