Gauchebdo | 11 mai 2017
Des militants dénoncent la holding SOCFIN
MANIFESTATION • Une vingtaine de militants de diverses organisations suisses et françaises dont ATTAC, Uniterre, le CETIM et le React (Réseau pour l’Action Collective Transnationale), ont mené une action devant les locaux fribourgeois de SOCFIN, groupe agroindustriel spécialisé dans la culture de palmiers à huile et d’hévéa (caoutchouc), dont le français Vincent Bolloré détient plus de 38% du capital.
Mercredi, une vingtaine de militants de diverses organisations suisses et françaises dont ATTAC, Uniterre, le CETIM et le React (Réseau pour l’Action Collective Transnationale), ont mené une action devant les locaux fribourgeois de SOCFIN, groupe agroindustriel spécialisé dans la culture de palmiers à huile et d’hévéa (caoutchouc), dont le français Vincent Bolloré détient plus de 38% du capital.
Ils ont dénoncé la stratégie d’accaparement des terres menée par la multinationale, qui détient des plantations dans une dizaine de pays africains et asiatiques, au détriment des populations locales, et manifesté leur soutien à celles-ci. «Profitant pleinement de la hausse des cours des matières premières agricoles après les crises alimentaires de 2007/2008 et pariant sur la hausse structurelle de la demande en huile de palme dans les prochaines années, SOCFIN a mené une stratégie d’expansion agressive sur les terres agricoles ces dernières années. Entre 2008 et 2015 les plantations de la société sont passées de 127’515 ha à 186’767 ha, soit une augmentation de plus de 46%», dénonce un communiqué du React. Celui-ci déclare également que «les impacts sur les conditions de vie des populations locales ont été largement documentés et dénoncés par les associations locales et internationales. Dans plusieurs cas, les conflits provoqués ont déclenché des actions de protestation qui ont parfois été violemment réprimées par les forces de sécurité».
Une «Alliance internationale des riverains des plantations SOCFIN/Bolloré» a été mise sur pied et a présenté plusieurs fois ses revendications au groupe SOCFIN/Bolloré en vue d’une résolution pacifique des conflits, «sans réel succès à ce jour», selon React. «Loin d’accepter un dialogue constructif, les dirigeants de SOCFIN se contentent de déclarer que “la référence à de tels conflits sociaux relève du fantasme’’», dénonce encore le Réseau militant.
Interrogé par La Liberté, Pierre Bois d’Enghien, responsable du développement durable chez Socfin conteste la notion d’accaparement des terres: «Nous ne sommes pas propriétaires des terres. Nous obtenons des concessions de manière légale, avec l’acceptation préalable des populations», a-t-il affirmé au quotidien fribourgois. Tout en ne niant pas des situations localement tendues, il a également rappelé les engagements sociaux du groupe.Des militants dénoncent la holding SOCFIN