Le Soleil | 13 Avr 2017
Office du lac de Guiers : Un projet de transfert d’eau pour renforcer la résilience des écosystèmes annoncé
Quatorze milliards de FCfa ont été mobilisés pour la réhabilitation du lac de Guiers. Amadou Bocoum, directeur général de l’Office du lac de Guiers (Olag), devenu récemment Office des lacs et cours d’eau (Olac), a indiqué, dans un entretien, que l’ouvrage hydraulique constitue le plus important pôle de développement agro-industriel du Sénégal avec 20.000 et 25.000 ha qui y sont présentement exploités.
Le directeur général de l’Office du lac de Guiers, devenu récemment Office des lacs et cours d’eau (Olac), Amadou Bocoum, a indiqué que 14 milliards de FCfa ont été dégagés pour remettre en l’état l’ensemble des infrastructures autour du lac, avec notamment le concours de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds mondial pour l’environnement (Fem).
Dans un entretien réalisé en marge de la tournée économique du président de la République dans la région de Matam, il est revenu sur les projets et programmes de l’Olac. Avec la réhabilitation de la plupart des ouvrages, a-t-il précisé, le lac de Guiers est en mesure de donner de l’eau pour cultiver 57.000 ha supplémentaires. Car sa « capacité de transit sur le système est passée de 1,2 milliard à 2,34 milliards m3 d’eau par an », a estimé M. Bocoum, précisant que « la disponibilité de la quantité n’est pas en jeu ».
Poursuivant, il a informé que le lac de Guiers constitue le plus important pôle de développement agro-industriel du Sénégal avec 20.000 à 25.000 ha qui y sont présentement exploités, dont 10.000 à 12.000 ha pour la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Le projet de « Senegindia » exploite quant à lui 1.000 ha. Autant pour le projet Biosoy dans le bas-Ferlo. Pour lui, le lac de Guiers est la principale zone de production de patate douce. Cette année, a fait savoir M. Bocoum, la zone de Gnith a emblavé 3.000 ha de pomme de terre.
Au-delà de l’approvisionnement en eau de Dakar, il a rappelé que le rôle du lac de Guiers est également « de mettre à la disposition des producteurs de l’eau ». Le directeur général de l’Olac a, en outre, annoncé un important projet, à savoir le Pré-Ferlo qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes du Ferlo. Il consiste à prendre de l’eau du lac de Guiers et à l’amener jusqu’à Ranérou. « C’est le plus important projet en matière de transfert d’eau », a noté Amadou Bocoum, soulignant que les études seront bouclées en mai 2017.
De l’eau potable à 113 villages environnants
L’autre défi déjà relevé par l’ex-Olag a été de fournir de l’eau aux populations qui habitent autour de l’ouvrage hydraulique et qui n’en avaient pas. Au cours du Conseil des ministres du 20 décembre 2012, le président de la République avait d’ailleurs trouvé cette « situation injuste ». « On prend l’eau, on l’amène à 250 km du lac de Guiers, c’est-à-dire à Dakar, alors que les gens qui habitent au bord de l’ouvrage hydraulique n’en disposaient pas », s’est-il désolé. L’Olac, a-t-il soutenu, a pris la balle au rebond pour régler définitivement « cette injustice ». « Pour nous, c’est un élément important pour la préservation du lac », a poursuivi le directeur général de l’Office des lacs et cours d’eau, avant de relever que les gens qui habitent autour du lac et qui ne disposaient pas de l’eau participaient quelque part à sa pollution. Ce paradoxe relève, aujourd’hui, du passé, s’est-il félicité.
Les 113 villages qui polarisent 50.000 habitants viennent toutes d’avoir de l’eau potable, pour un coût global de 2 milliards de FCfa, grâce à l’Olac. Comme susmentionné, le lac de Guiers se situe à 250 km de la capitale. Ce sont donc ses conduites qui y amènent l’eau. Cette source d’eau fournit près de 50 % de l’eau utilisée à Dakar ; une eau traitée. « Mais, le lac est capable de traiter tout ce qui est demandé », a assuré M. Bocoum. « Nous n’intervenons pas au niveau des usines qui traitent l’eau. Cela relève de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), qui est propriétaire des installations, et de la Société des eaux (Sde qui assure le transport et la distribution », a-t-il ajouté. Le Dg de l’Olac a également indiqué que c’est l’Office qui s’occupe en amont de l’eau brute, laquelle doit, selon lui, être disponible en quantité et en qualité.
Office du lac de Guiers : Un projet de transfert d’eau pour renforcer la résilience des écosystèmes annoncé
Quatorze milliards de FCfa ont été mobilisés pour la réhabilitation du lac de Guiers. Amadou Bocoum, directeur général de l’Office du lac de Guiers (Olag), devenu récemment Office des lacs et cours d’eau (Olac), a indiqué, dans un entretien, que l’ouvrage hydraulique constitue le plus important pôle de développement agro-industriel du Sénégal avec 20.000 et 25.000 ha qui y sont présentement exploités.
Le directeur général de l’Office du lac de Guiers, devenu récemment Office des lacs et cours d’eau (Olac), Amadou Bocoum, a indiqué que 14 milliards de FCfa ont été dégagés pour remettre en l’état l’ensemble des infrastructures autour du lac, avec notamment le concours de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds mondial pour l’environnement (Fem).
Dans un entretien réalisé en marge de la tournée économique du président de la République dans la région de Matam, il est revenu sur les projets et programmes de l’Olac. Avec la réhabilitation de la plupart des ouvrages, a-t-il précisé, le lac de Guiers est en mesure de donner de l’eau pour cultiver 57.000 ha supplémentaires. Car sa « capacité de transit sur le système est passée de 1,2 milliard à 2,34 milliards m3 d’eau par an », a estimé M. Bocoum, précisant que « la disponibilité de la quantité n’est pas en jeu ».
Poursuivant, il a informé que le lac de Guiers constitue le plus important pôle de développement agro-industriel du Sénégal avec 20.000 à 25.000 ha qui y sont présentement exploités, dont 10.000 à 12.000 ha pour la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Le projet de « Senegindia » exploite quant à lui 1.000 ha. Autant pour le projet Biosoy dans le bas-Ferlo. Pour lui, le lac de Guiers est la principale zone de production de patate douce. Cette année, a fait savoir M. Bocoum, la zone de Gnith a emblavé 3.000 ha de pomme de terre.
Au-delà de l’approvisionnement en eau de Dakar, il a rappelé que le rôle du lac de Guiers est également « de mettre à la disposition des producteurs de l’eau ». Le directeur général de l’Olac a, en outre, annoncé un important projet, à savoir le Pré-Ferlo qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes du Ferlo. Il consiste à prendre de l’eau du lac de Guiers et à l’amener jusqu’à Ranérou. « C’est le plus important projet en matière de transfert d’eau », a noté Amadou Bocoum, soulignant que les études seront bouclées en mai 2017.
De l’eau potable à 113 villages environnants
L’autre défi déjà relevé par l’ex-Olag a été de fournir de l’eau aux populations qui habitent autour de l’ouvrage hydraulique et qui n’en avaient pas. Au cours du Conseil des ministres du 20 décembre 2012, le président de la République avait d’ailleurs trouvé cette « situation injuste ». « On prend l’eau, on l’amène à 250 km du lac de Guiers, c’est-à-dire à Dakar, alors que les gens qui habitent au bord de l’ouvrage hydraulique n’en disposaient pas », s’est-il désolé. L’Olac, a-t-il soutenu, a pris la balle au rebond pour régler définitivement « cette injustice ». « Pour nous, c’est un élément important pour la préservation du lac », a poursuivi le directeur général de l’Office des lacs et cours d’eau, avant de relever que les gens qui habitent autour du lac et qui ne disposaient pas de l’eau participaient quelque part à sa pollution. Ce paradoxe relève, aujourd’hui, du passé, s’est-il félicité.
Les 113 villages qui polarisent 50.000 habitants viennent toutes d’avoir de l’eau potable, pour un coût global de 2 milliards de FCfa, grâce à l’Olac. Comme susmentionné, le lac de Guiers se situe à 250 km de la capitale. Ce sont donc ses conduites qui y amènent l’eau. Cette source d’eau fournit près de 50 % de l’eau utilisée à Dakar ; une eau traitée. « Mais, le lac est capable de traiter tout ce qui est demandé », a assuré M. Bocoum. « Nous n’intervenons pas au niveau des usines qui traitent l’eau. Cela relève de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), qui est propriétaire des installations, et de la Société des eaux (Sde qui assure le transport et la distribution », a-t-il ajouté. Le Dg de l’Olac a également indiqué que c’est l’Office qui s’occupe en amont de l’eau brute, laquelle doit, selon lui, être disponible en quantité et en qualité.