Enquête Plus 17-8-2016
KEBEMER - MARCHE DE PROTESTATION A DIOKOUL, AUJOURD'HUI : Les 1 000 ha de la discorde
Un litige foncier oppose les habitants de Diokoul Diawrigne au conseil municipal de la communauté rurale. A la base, la décision d'attribuer à la société Senegindia sarl 1 000 ha. En conséquence, les habitants organisent ce mercredi une grande mobilisation contre cette décision validée par l'autorité administrative.
Entre la population de Diokoul Diawrigne, un village de l'arrondissement de Ndande dans le Département de Kébémer, et leur conseil municipal, rien ne va plus. En effet, l'instance de délibération a décidé d'attribuer 1 000 ha de terres à la société Senegindia sarl. Une décision que les habitants ne comptent pas avaliser. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, le chef religieux Serigne Abdou Salam Dieng explique que la décision d'attribuer toutes ces terres a été prise de manière unilatérale, sans avoir au préalable consulté ni les populations ni les propriétaires locaux.
Pour manifester leur désaccord et espérer conserver ce patrimoine légué par leurs ancêtres, «une grande mobilisation de résistance sera organisée, ce mercredi à Mérina dans la Communauté rurale de Diokoul», renseigne le religieux. Qui convoque les textes administratifs et procédure pour souligner que cette décision ne respecte aucune des lois et législations nationales comme le stipule l'article 3 du décret N°72-1288 du 27 octobre 1972 fixant les conditions d'affectation et de désaffectation des terres du domaine national et l'article 18 du décret N°64-573 du 30 juillet 1964 qui dit: "Les terres de culture et de défrichement sont affectés aux membres de la communauté regroupés ou non en associations ou coopératives, en fonction de leur capacité d'assurer directement ou avec l'aide de leur famille, la mise en valeur de ces terres conformément au programme particulier du terroir.''
Dans cette affaire, poursuit Serigne Abdou Salam Dieng, le Sous-préfet de Ndande a refusé d'approuver cette délibération du Conseil municipal de Diokoul par Arrêté N° 037 AND/SP du 1er août 2016 rapportant l'Arrêté N° 31 AND/SP du 11 juillet 2016 portant refus d'Approbation de la délibération N°16 COM/DD, 23 juin 2016 du Conseil municipal de Diokoul Diawrigne. Mais, dit-il: "le Préfet de Kébémer a par lettre N°76 PDK/ P/ CONF du 29 juillet 2016instruit le Sous-préfet à approuver cette délibération du Conseil municipal''. Ainsi, devant ce qu'ils considèrent comme "un abus de pouvoir'', les habitants ont prévu ce matin à 10h "une grande mobilisation de résistance face à l'injustice''. Y sont aussi conviés, les ressortissants des villages de Mérina, Gadd Kébé, Badar Guèye et Dagua.
Le religieux ajoute qu'il leur a été interdit de tenir une émission à la radio Kebs Fm de Kébémer, en sus des convocations à la gendarmerie.
SAFIYATOU DIOUF(Stagiaire)
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KEBEMER - MARCHE DE PROTESTATION A DIOKOUL, AUJOURD'HUI : Les 1 000 ha de la discorde
Un litige foncier oppose les habitants de Diokoul Diawrigne au conseil municipal de la communauté rurale. A la base, la décision d'attribuer à la société Senegindia sarl 1 000 ha. En conséquence, les habitants organisent ce mercredi une grande mobilisation contre cette décision validée par l'autorité administrative.
Entre la population de Diokoul Diawrigne, un village de l'arrondissement de Ndande dans le Département de Kébémer, et leur conseil municipal, rien ne va plus. En effet, l'instance de délibération a décidé d'attribuer 1 000 ha de terres à la société Senegindia sarl. Une décision que les habitants ne comptent pas avaliser. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, le chef religieux Serigne Abdou Salam Dieng explique que la décision d'attribuer toutes ces terres a été prise de manière unilatérale, sans avoir au préalable consulté ni les populations ni les propriétaires locaux.
Pour manifester leur désaccord et espérer conserver ce patrimoine légué par leurs ancêtres, «une grande mobilisation de résistance sera organisée, ce mercredi à Mérina dans la Communauté rurale de Diokoul», renseigne le religieux. Qui convoque les textes administratifs et procédure pour souligner que cette décision ne respecte aucune des lois et législations nationales comme le stipule l'article 3 du décret N°72-1288 du 27 octobre 1972 fixant les conditions d'affectation et de désaffectation des terres du domaine national et l'article 18 du décret N°64-573 du 30 juillet 1964 qui dit: "Les terres de culture et de défrichement sont affectés aux membres de la communauté regroupés ou non en associations ou coopératives, en fonction de leur capacité d'assurer directement ou avec l'aide de leur famille, la mise en valeur de ces terres conformément au programme particulier du terroir.''
Dans cette affaire, poursuit Serigne Abdou Salam Dieng, le Sous-préfet de Ndande a refusé d'approuver cette délibération du Conseil municipal de Diokoul par Arrêté N° 037 AND/SP du 1er août 2016 rapportant l'Arrêté N° 31 AND/SP du 11 juillet 2016 portant refus d'Approbation de la délibération N°16 COM/DD, 23 juin 2016 du Conseil municipal de Diokoul Diawrigne. Mais, dit-il: "le Préfet de Kébémer a par lettre N°76 PDK/ P/ CONF du 29 juillet 2016instruit le Sous-préfet à approuver cette délibération du Conseil municipal''. Ainsi, devant ce qu'ils considèrent comme "un abus de pouvoir'', les habitants ont prévu ce matin à 10h "une grande mobilisation de résistance face à l'injustice''. Y sont aussi conviés, les ressortissants des villages de Mérina, Gadd Kébé, Badar Guèye et Dagua.
Le religieux ajoute qu'il leur a été interdit de tenir une émission à la radio Kebs Fm de Kébémer, en sus des convocations à la gendarmerie.
SAFIYATOU DIOUF(Stagiaire)
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Africa Intelligence N°735 du 24/08/2016
Macky Sall vient d'octroyer à la société sénégalo-indienne Senegindia 1000 ha de terre à Kébémer (centre-ouest), ville d’origine de son prédécesseur Abdoulaye Wade, pour y développer un projet agricole. Pour satisfaire cette demande, le conseil municipal de la ville a rétrocédé 3 000 ha que l'ancien président sénégalais avait acquis pour implanter une ferme agricole baptisée "Mame Tola". Senegindia a présenté son projet le 18 août en présence du ministre de la jeunesse Mame Mbaye Niang.