Cameroun - Extrême-Nord: Accusées d’accaparement illégal de terres, les autorités administratives de Maroua suscitent la colère des populations

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Cameroon-Info.Net | 12-Dec-2017

Cameroun - Extrême-Nord: Accusées d’accaparement illégal de terres, les autorités administratives de Maroua suscitent la colère des populations

Par Lore E. SOUHE
YAOUNDE

Les populations sollicitent l’intervention du Gouvernement, au risque de voir la situation dégénérer.

D’après le bihebdomadaire Repères du mercredi 6 décembre 2017, les populations des villages périphériques de Maroua, à savoir Laindé, Wouro, Danqui, Frolina, Louwol Diga, Woudé 1, 2 et 3 sont indignés face à une vaste campagne d’accaparement des terres dont ils sont victimes.

« Nous sommes sous la menace tous les jours des individus qui font irruption dans nos localités en nous disant qu’ils sont des envoyés du Lamido de Maroua. Les levées se font nuitamment sans aucune commission. Nous sommes dépossédés de nos terres au profit des nantis », s’indigne Sambo, habitant de Djondé. En effet, des opérations de déguerpissement sont menées par des individus qui disent être envoyés par le délégué du Gouvernement et du Lamido de Maroua, avec la complicité des fonctionnaires de la délégation régionale du Domaine, du Cadastre et des Affaires Foncières de l’Extrême-nord, peut-on lire dans le journal.

Conséquence directe, des milliers de personnes sont dépossédées de leurs terres. « Nous sommes sans voix, nous ne savons pas vers qui nous tourner. Chaque fois que nous nous plaignons, les autorités nous disent que ces terres appartiennent à l’Etat et nul ne peut se prévaloir d’être propriétaire, s’il n’a pas les documents officiels délivrés par les autorités compétentes », souligne un enseignant dépossédé de ses terres il y a peu.

Il faut dire que dans la plupart des cas, les victimes ont hérité de ses terres de leurs parents, qui ne possédaient en réalité, aucun document officiel. Mais pour les populations, il s’agit d’une injustice sociale orchestrée par les autorités locales. « Nous sommes dépassés par cette situation déplorable. Nos maisons et nos champs sont arrachés et lorsque nous essayons de tenir tête à ses envahisseurs, on se retrouve en cellule. Il faut que le Gouvernement intervienne, sinon ça va dégénérer car nous avons tous le droit de jouir de nos biens en tant qu’honnêtes citoyens », scande Boukar, un cultivateur.

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