Ruée sur les actions de Felda, l'opérateur malaisien d'huile de palme

Radio France Internationale | vendredi 29 juin 2012

Ruée sur les actions de Felda, l'opérateur malaisien d'huile de palme
 
Par Claire Fages


La compagnie publique malaisienne Felda Global Venture (FGV) a réussi haut la main son entrée en bourse, à Kuala Lumpur. Cette ébullition autour d troisième acteur mondial de plantations d'huile de palme tranche avec la morosité actuelle sur les places financières.

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La Formule 1 a renoncé à son introduction en bourse à Singapour, mais Felda, la compagnie publique malaisienne qui contrôle 400 000 hectares de plantations de palmiers à huile, a réussi à lever 3 milliards de dollars ! Seul Facebook a fait mieux, et encore, les actions du réseau social se sont ensuite effondrées. L'huile de palme a beau traîner une image environnementale déplorable parce qu'elle est associée à la déforestation en Asie du Sud-Est, elle semble être et rester une valeur sûre pour les investisseurs, au premier rang desquels les fonds de pension malaisiens et les fonds souverains du Qatar et de Singapour, qui ont « sur-souscrit » l'offre 30 fois.

La consommation d'huile de palme a progressé de près de 8% par an au cours des dix dernières années, et l'on prévoit qu'elle double encore d'ici à 2020, grâce à son usage croissant dans l'agro-alimentaire et les biocarburants, particulièrement en Chine et en Inde. La baisse des cours de l'huile de palme (-15% au premier trimestre) n'a semble-t-il pas découragé les futurs actionnaires. Pas plus que les faiblesses structurelles de Felda. Cette compagnie publique, créée il y a plus de cinquante ans, a manqué de capitaux ces dernières années pour renouveler les plantations : plus de la moitié des palmiers à huile sont en fin de vie. La moitié de l'argent levé en bourse sera donc destiné à la replantation, mais aussi à l'extension des surfaces chez le voisin indonésien et en Afrique, où le coût du foncier est moins élevé qu'en Malaisie.

Après avoir éteint les contestations des petits planteurs en leur versant une enveloppe équivalente à 3700 euros chacun, Felda peut se targuer d'avoir réussi sa privatisation partielle. C'était le fer de lance de la politique de privatisations menée par l'actuel Premier ministre malaisien, Najib Razak, en prévision des élections. Ironie de l'histoire, c'est son père, Abdul Razak, artisan de l'indépendance malaisienne, qui créait Felda en 1956, pour redistribuer les terres aux Malais.

  •   RFI
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