Les manifestants construisent un minijardin devant les bureaux de Pergam Finance. / Photo DDM, JMG.
Luttes paysannes
Narbonne. Les faucheurs sèment chez le Bageois Olivier Combastet
« Des seaux de terres contre le pot de fer », tel est le slogan de la journée internationale des Luttes paysannes contre les spéculateurs, actionnaires, bétonneurs et autres accapareurs de terres.
Une cinquantaine de manifestants étaient hier après-midi à Bages, devant les locaux de la société Pergam Finance, pour manifester contre l'accaparement des terres à des fins spéculatives au détriment des paysans. Il y avait la Confédération paysanne, les Faucheurs volontaires mais aussi les Verts (Marie-Laure Arripe), les Indignés et des membres de Nopalm. Ils venaient dénoncer celui qu'ils considèrent comme « un spécialiste de la spéculation foncière » dont la société a des locaux au centre de Bages et dont le siège se trouve sur les Champs Élysées à Paris.
« Son PDG Olivier Combastet se vante sur le site Internet de Pergam Finance d'avoir déjà acquis plus de 45 000 ha en Uruguay et en Argentine soit 600 000 ha dans le monde et ceci pour planter du soja OGM avec Monsanto au détriment de petits paysans expulsés », avance le tract de la Confédération paysanne.
Les manifestants ont effectué une action symbolique sur le devant de la porte de la petite maison de village où se situent les bureaux audois de la société en question. Sur le petit trottoir, ils ont élaboré un minijardin après avoir déposé de la terre, amenée par petits seaux. À l'intérieur de la maison, trois employés sont sortis pour rencontrer les manifestants. Sans heurts et sans violence.
« Sur Axat, une forêt de 750 ha a été rachetée par un groupe français pour envoyer en Chine le bois coupé », avance Jean-Jacques Mathieu, responsable des questions foncières à la Confédération paysanne Aude. « La commission est passée devant la Safer en mars. Ce bois va revenir en France sous forme de boîte de camembert. Nous sommes pourtant capables de le faire en France et ainsi de créer de l'emploi », s'indigne-t-il.
« Les jeunes paysans n'ont plus les moyens de s'installer car le foncier à terriblement augmenté » ajoute-t-il.
