L'Etat mauricien se presse de sous-louer à bail des milliers d'hectares de terres au Mozambique

L'Express | 14 Août 2009

Béatrice Hope

Port Louis — Plusieurs autorités du public et du privé se sont réunies en ce 13 août, pour une séance de concertation concernant le projet du gouvernement mauricien de sous-louer des terres au Mozambique aux investisseurs intéressés. Des terres que Maurice loue à bail.

Des milliers d'hectares de terre sont disponibles au Mozambique pour ceux qui voudraient bien les louer. Maurice dispose de plus de 5 000 hectares dans la province centrale et de 10 000 hectares dans le département de Marracuene.

Pour les 5000 hectares dans la province centrale, le délai qu'ont imposé des autorités mozambicaines au gouvernement mauricien pour trouver des investisseurs est de deux ans. Il ne reste à l'Etat mauricien qu'environ cinq mois pour les trouver.

Les 10 000 hectares de Marracuene sont sujets à une soumission rapide d'un projet de production de riz. Pour ce faire, la signature d'un bail à long-terme est nécessaire. Deux investisseurs, Vita Grain Ltd du Singapour et Ning Group du Swaziland ont déjà approché l'Etat mauricien. Ils sont enthousiastes pour développer une production de riz couvrant la totalité de ces terres. Mais le gouvernement cherche d'autres investisseurs pour les autres terres disponibles en province centrale.

C'est le ministère des Affaires Etrangères qui a la responsabilité de facilitateur et de coordinateur en ce qui concerne ce projet au Mozambique.

«Il est convenu que l'Etat mauricien prenne possession du bail de ces terres. Ensuite, il les sous-loue à un consortium d'investisseurs ou autres, sur des critères qui satisferont tant les intérêts de ces derniers que ceux de la population mauricienne, dans sa recherche de sécurité alimentaire», soutient Arvin Boolell, ministre de tutelle.

Il a souligné, que la prise d'initiatives au niveau régional, dans le domaine de la sécurité alimentaire, est cruciale pour le pays. Il a rappelé que le gouvernement a d'ailleurs réservé, à cet effet, Rs 1 milliard par le biais du Food Security Fund.

«Nous pensons que les accords de 'cross-border farmland' comme celui de Maurice avec le Mozambique, pourraient être bénéfiques car ils prennent en considération les intérêts des deux pays», déclare le ministre des Affaires étrangères.

«L'accord dont nous parlons semble fantastique, tant en théorie qu'en pratique. En théorie, nous allons sécuriser une provision suffisante de nourriture, atténuer les chocs par rapport aux prix et réduire la spéculation commerciale. En pratique, cela permet à nos investisseurs de regarder au-delà de nos frontières», conclue-t-il.
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