Déforestation intensive pour l'huile de palme certifiée Bio Suisse de Sâo Tomé

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Uniterre | 09.09.2021

Déforestation intensive pour l'huile de palme certifiée Bio Suisse de Sâo Tomé

Le journal "Blick" nous dépeint comment Bio Suisse et son organisme de certification ICB ont certifié en Janvier 2020 une plantation d’huile de palme sur l’île de São Tomé. Cette certification n’a été rendue possible que par la déforestation intense de forêts de haute valeur entre 2011 et 2014 ainsi que la séquestration de terrains à de petits agriculteurs locaux. De plus, il s’agit d’une plantation coloniale classique de grandes dimensions (des milliers d’hectare) et appartenant à une grande multinationale, alors que Bio Suisse promet de l’huile de palme achetée à des petits producteurs et de formes de productions soit disant « innovatrices et diversifiées » telles que l’« Agro-Forestry » etc.).

Des recherches effectuées par Uniterre ont documenté les déforestations et séquestrations de territoires ainsi que le type de plantation coloniale traditionnelle à Agripalma. Ainsi que le note l’article, citant Uniterre, la plantation a été certifiée malgré des violations flagrantes des règles de Bio Suisse. « Blick » explique aussi que la « pression du commerce de détail » pour obtenir une huile de palme biologique et soi-disant « de développement durable » mène parfois Bio Suisse à trahir les valeurs qu’elle prétend défendre. Il note aussi que « les inspecteurs de Bio Suisse semblent complètement dépassés lorsqu'il s'agit d'identifier de tels problèmes ». Confrontés par Uniterre avec ces reproches fin février, Bio Suisse a pris peur et retiré à Agripalma la certification en mars. Cependant, Socfin et Agripalma ont déposé un recours, qui est apparemment toujours ouvert aujourd’hui, 6 mois après le retrait de la certification : Il est donc à craindre qu’après un retrait tactique de son Département Importation en mars, Bio Suisse ne re-certifie la plantation d’Agripalma dès qu’elle estimera que la vague de critique sera passée. Il n’est pas non plus exclu que Bio Suisse ne certifie à l’avenir aussi d’autres matières premières critiques sans remarquer de semblables violations des règles de durabilité - tout cela discrètement et sans que les producteurs suisses et les consommateurs en soient informés.

Bio Suisse doit :
  • rejeter le recours et retirer définitivement la certification à Socfin/Agripalma
  • refuser de certifier les produits qui violent les réglementations et être extrêmement vigilant avec les matières premières critiques.
  • imposer des conditions strictes et limitées dans le temps aux producteurs déjà certifiés mais soupçonnés de ne pas respecter ces règles.
  • cesser d'écrire des règles "strictes" sans tenir compte des conditions d'utilisation.
  • corriger l'incompétence existante dans les contrôles à l'étranger et dans les procédures internes.
  • s'engager à la transparence envers les organisations membres, les consommateurs et les parties prenantes telles qu'Uniterre.
Communiqué de Presse le 9 septembre 2021
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