Signature du Fonds d’investissement pour l’agriculture en Afrique

France Diplomatie | 15 avril 2009

Discours prononcé par Alain Joyandet

Monsieur le Président de la BAD, Monsieur de Directeur Général de la mondialisation et des partenariats, Monsieur le Directeur exécutif de l’ AFD, Mesdames et Messieurs les journalistes, chers amis,

Je souhaite en premier lieu la bienvenue au Pdt Kaberuka qui nous a fait l’honneur et le plaisir de participer à cet événement.

Il y a quatre mois, je recevais le Pdt Kaberuka à l’hôtel de Montesquiou pour échanger sur l’opportunité de créer le Fonds d’ Investissement pour l’ Agriculture en Afrique. Nous étions tous deux convaincus.

Depuis lors, nos services ont travaillé avec courage et efficacité : je souhaite remercier M.Alassane Ba, M. Gilles Peltier, Mme Anne Sophie Ducreux et Mme Clarisse Paolini pour leur action.

Grâce à eux, La BAD, le FIDA, la Fondation Agra et la France à travers l’ AFD ont signé une lettre d’intention commune, qui formalise les principes d’intervention du Fonds. Sur la base de cet engagement commun, nous inviterons d’autres contributeurs publics ou privés à nous rejoindre.

Nous pouvons être fiers.

En premier lieu, parce que le Fonds répond à un véritable besoin. Je suis chaque jour plus convaincu de la nécessité de redonner à l’aide à l’agriculture l’ importance qu’elle a hélas perdue. La production agricole des pays les moins avancés n’a guère tiré parti de la hausse des prix de 2008. Aujourd’hui, après une chute importante mais plus limitée que celle de la plupart des produits primaires, les prix de certaines productions se retendent, au risque de pénaliser gravement les consommateurs appauvris par la crise. Il est urgent de relancer la production.

Ensuite, parce que la coopération mise en œuvre pour la constitution du Fonds est exemplaire : un organisme international, une banque continentale, une agence nationale et une fondation joignent leurs efforts en parfaite cohérence avec l’appel du Président Sarkozy à la constitution d’un Partenariat mondial pour l’ agriculture et la sécurité alimentaire.

Enfin, parce que le Fonds constitue un outil original. Original dans sa conception d’abord : en venant compléter les fonds propres d’entreprises privées ou d’organisation de production, il les aidera à attirer d’autres financements et aura un effet de levier significatif. Original dans sa philosophie d’intervention, surtout : il s’adressera à des entreprises soucieuses de responsabilité sociale et environnementale, et oeuvrant dans des pays dotés de politiques agricoles de nature à atténuer la vulnérabilité des productions africaines à la concurrence extérieure, et à assurer une juste répartition de la valeur ajoutée dans les filières.

A l’heure où des achats de terre massifs nous inquiètent, il est important de dire, en un mot, que le Fonds ne sera pas l’ennemi de l’agriculture familiale.

Je forme le vœu que nous soyons rejoints par des pays riches, désireux d’assurer leur sécurité alimentaire sans créer au sud des tensions politiques et sociales dangereuses pour tous. Je compte à cette fin sur la mobilisation de nos équipes : qu’elles soient assurées de trouver auprès de moi tout le soutien politique nécessaire.

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