Brésil : les étrangers pourront à nouveau acheter des terres agricoles

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Le mouvement brésilien de paysans sans terres (MST) quitte une ferme de Michel Temer après l'avoir occupée pendant 5 jours (Pedro Kirilos / Agência O Globo)

AFP 20/06/2016

Brésil : les étrangers pourront à nouveau acheter des terres agricoles

Le gouvernement brésilien par intérim va proposer au Parlement d'autoriser la vente de terres agricoles aux étrangers qui avait été interdite en 2010, une mesure encouragée par le ministre de l'Agriculture, Blairo Maggi, surnommé "le roi du soja".

Pour le gouvernement de Michel Temer - qui remplace depuis le 12 mai celui de la dirigeante de gauche Dilma Rousseff dans l'attente de sa procédure de destitution pour maquillage des comptes publics -, la permission de vendre des terres aux étrangers attirera plus d'investissements étrangers pour des concessions en matière de logistique, entre autres.

"Aujourd'hui, les étrangers n'ont pas le droit d'acheter de terres. Cela a une conséquence sur le crédit, parce que les banques étrangères qui prêtent au Brésil ne peuvent recevoir des terres comme garantie. Il faut pouvoir vendre", déclare M. Maggi dans un entretien au quotidien Estado de S. Paulo lundi.
Pour augmenter les exportations et sortir de la récession dans laquelle est plongée la première économie d'Amérique Latine, M. Maggi a "suggéré au président Temer de demander l'aide du gouvernement chinois".

La Chine est aujourd'hui le premier partenaire commercial du géant sud-américain. Le Brésil est le deuxième producteur mondial de soja.

"J'ai suggéré au président Temer d'aller en Chine dès que la situation politique sera réglée pour demander personnellement au gouvernement chinois de voir le Brésil d'une façon privilégiée. Nous saurions reconnaître, à l'avenir, cet effort", affirme M. Maggi, que Greenpeace avait considéré en 2005 comme l'un des plus grands responsables de la déforestation en Amazonie.

En 2010, le gouvernement Rousseff avait modifié une loi de 1971 pour "dissuader" les Etats voulant assurer leur sécurité alimentaire par l'achat de terres à l'étranger via des entreprises ou fonds d'investissements.
La mesure visait tout particulièrement la Chine qui avait acquis de grands lots de terre en Afrique pour assurer son approvisionnement en céréales.

"L'Afrique c'est différent. Ici au Brésil nous avons des lois, des banques, une politique agraire. Il y a des règles de commerce qui nous protègent", confiait récemment au journal GGN une source proche de M. Temer.
Les Chinois, entre autres, pourraient avoir accès à une chaîne agricole intégrée: de la possession de la terre jusqu'au processus d'écoulement des produits, selon cette source.

  •   AFP
  • 20 June 2016
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