Communiqué de presse présenté et lu par Alphonse YOMBOUNO, Directeur exécutif de l'ONG ADAPE-GUINEE

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Alphonse YOMBOUNO

Radio Kankan 31.12.14

Communiqué de presse présenté et lu par Alphonse YOMBOUNO, Directeur exécutif de l'ONG ADAPE-GUINEE

Entouré par les représentants de GRAIN, d'INADES FORMATION ABIDJAN et des coalitions paysannes de Côte d'Ivoire, les parties prenantes à ladite conférence étaient essentiellement composés de près de 20 journalistes de la presse internationale et nationale Ivoirienne.

Le Samedi 13 décembre 2014, à la salle de conférence d’INADES International sise à Abidjan-Cocody près du CERAP s’est tenue une conférence de presse organisé par l’ONG International GRAIN en association avec la CIBIOV (coalition ivoirienne pour la Biovigilance et la biosécurité) pour le lancement du rapport « Planète Huile de palmes: les paysans paient le prix fort pour l’huile de palme bon marché », présenté par Alphonse YOMBOUNO

D'un bout à l'autre du monde, la culture de l'huile de palme connait une expansion rapide. Les nouvelles plantations en monoculture ont pour corollaire la destruction des forêts tropicales, l'exploitation de la main d'œuvre et un accaparement brutal des terres. Le rapport présenté explique les raisons pour lesquelles les producteurs industriels cherchent les nouvelles terres et étudie le modèle très différent de la production traditionnelle d’huile de palme qui existe en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale.

Ce rapport comprend aussi deux tableaux qui fournissent des données sur plus de 60 cas importants d’accaparement des terres par des sociétés étrangères en Afrique pour y établir des plantations de palmier à Huile depuis 2000.le second couvre les cas d’accaparement des terres similaire dans les provinces de Papouasie, d’Indochine et en Papouasie-Nouvelle-Guinée .

« La nouvelle vague d’accaparement des terres destinées à l’huile de palme dépouillent les communautés d’accès à des ressources vitales en terres et en eau », dit Devlin Kuyek de Grain, « et elles doivent faire face à tous les impacts résultant de ces vastes plantations en monoculture sur leur territoire : pollution par les pesticides, érosion des sols, déforestation et migration de la main-d’œuvre».
Le modèle de la plantation industrielle, sans cesse à la recherche de nouvelles terres, concentre, le pouvoir et les bénéfices entre les mains d’une poignée de multinationales. Le modèle africain, en revanche, assure l’approvisionnement des marchés locaux et repose en grande partie sur le travail des femmes dans les zones rurales ; la production est basée sur des pratiques agro-écologiques etla biodiversité.

La croissance de la demande d’huile de palme est exacerbée par le fait que les multinationales et les supermarchés des pays du Sud promeuvent les ventes de produits transformés, par la signature des accords de libre-échange qui favorisent le remplacement des huiles animales ou végétales locales par de l’huile de palme et par les quotas nationaux relatifs aux biocarburants, en particulier en Europe.

Comme il devient de plus en plus difficile aux producteurs d’huile de palme d’acquérir de nouvelles terres pour y établir des plantations dans les pays comme la Malaisie ou l’Indonésie, ceux-ci se tournent vers l’Afrique. Au cours de quinze dernières années des sociétés étrangères ont signé plus de 60 accords représentant une superficie de près de 4 millions d’hectares en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest pour développer des plantations de palmiers à huile. L’accaparement des terres suscite déjà de violents conflits dans plusieurs pays africains.

'En Guinée, l'exploitation du palmier à huile qui est encore une source d'emplois stables, atténue l'exode rural et développe le tissu économique local' Explique Alphonse YOMBOUNO Directeur exécutif de l'ONG ADAPE-GUINEE, membre de la Coalition du patrimoine génétique africain (COPAGEN) 'il jour un rôle important dans le maintien de l'équilibre des familles paysannes grâce aux nombreuses opportunités d'exploitation qu'il offre et aux usages multiples intégrant l'économie traditionnelle. L'exploitation dudit palmier à huile mobilise tous les bras valides pendant le processus de production, de transformation et de commercialisation'

La situation africaine nous rappelle que cette expansion n’est pas une simple affaire de terres : il s’agit d’une lutte plus globale qui porte sur les systèmes alimentaires et les modèles de développement. L’huile de palme africaine sera-t-il produite par les paysans africains ou par les grandes multinationales ? les palmiers seront-ils cultivés dans des fermes avec des cultures associées et des palmeraies semi-sauvages ? ou bien les paysans seront -ils expulsés pour laisser la place à de grandes plantations industrielles ?.

Ces questions ont des implications qui vont bien au-delà de l’Afrique. Si ce continent devient une nouvelle frontière à conquérir pour produire de l’huile de palme bon marché les exportations de l’Afrique auront un impact sur les agriculteurs qui cultivent des oléagineux dans d’autres pays, comme l’Inde et le Mexique.
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