Madagascar – de nouvelles zones d’investissement agricole à attribuer

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L'Express de Madagascar | 02.04.2014

Agribusiness – De nouvelles zones d’investissement agricole à attribuer

Madagascar possède un grand nombre de surfaces cultivables, et une main-d’œuvre importante. De bonnes raisons pour développer l’agribusiness. Afin de booster le secteur, de nouvelles zones d’investissement seront mises à la disposition des investisseurs.

Une nouvelle opportunité à saisir. Les entrepreneurs locaux et étrangers qui voudront se lancer ou étendre leurs activités dans l’agriculture pourront accéder à des terrains appartenant à l’État. C’est dans le cadre du projet Projermo (Projet jeunes entrepreneurs ruraux du Moyen-Ouest), la deuxième phase du Projet jeunes entrepreneurs ruraux (Projer), que cette possibilité leur est offerte.

Projermo est financé par la Banque africaine de développement. Il a été approuvé en septembre 2012. Selon le calendrier établi, sa mise en œuvre effective est prévue à partir de 2015. Cette année, le ministère de l’Agriculture se lancera dans différentes études liées à cette mise en œuvre mais aussi à l’identification des nouvelles zones d’investissement agricole (ZIA).

La zone d’intervention inclura quatre régions et cinq districts, dont le Bongolava avec les districts de Tsiroanomandidy et de Fenoarivobe, d’une superficie de 17 516 km2. Le projet touchera plusieurs communes, à savoir Belobaka, Bemahatazana, Ambararatabe, Marotampona, Mahasolo, Maroharona, Bevato, Tsinjoarivo 22, Firavahana, Mahajeby, Ambohitromby.

Dans la région Amoron’i Mania, le projet inclut le district d’Ambatofinandrahana sur une superficie sur 10 132 km2 et concerne les communes de  Mandrosonoro, Amborompotsy, Mangataboahangy. Enfin, les jeunes entrepreneurs et investisseurs peuvent investir dans le Menabe, principalement dans le district de Miandrivazo sur une étendue de 8 992 km2, dans  les communes d’Ankavandra (où il y a un bas-fond naturel), Itondy, Ankotrofotsy, Ambatolahy, ainsi que dans la région de Vakinankaratra, avec le district de Mandoto sur une superficie de 4 814 km2. Les communes concernées sont Mandoto, Anjoma Ramartine, et Vasiana. Six cents kilomètres de pistes seront réhabilitées afin de relier les différentes zones.

Une partie de ces ZIA sera attribuée à des jeunes qui seront encadrés par le projet, tandis qu’une autre partie sera dédiée aux investisseurs, comme ce fut le cas dans le Bongolava.

Infrastructures d’accompagnement

« Les travaux d’identification porteront sur une surface totale de 43 000 km2. Mais cela ne signifie pas que l’ensemble constituera des ZIA. Dans les quatre régions, 6 350 hectares seront attribués aux jeunes qui seront encadrés par le projet », déclare Jafetra Randrimanantsoa, coordonnateur national du projet.

L’attribution des terres prendra en considération les potentiels agricoles et les chaînes de la valeur propre aux régions.

Ces nouvelles zones s’ajouteront aux 16 000 hectares disponibles, identifiés et maintenus dans le cadre du Projer dans la région Bongolava, projet qui a pris fin en 2008. Outre les travaux d’aménagement de terrains agricoles, le projet prévoit de mettre en place des infrastructures pour rendre les localités viables.

« Il s’agit de mesures d’accompagnement, c’est-à-dire que  nous allons réhabiliter des pistes pour rendre facile l’accès aux zones concernées, et des infrastructures hydro-agricoles qui y sont identifiées. Nous envisageons la mise en place d’écoles, de centres de santé de base ainsi que de magasins de stockage. Toutefois, les critères d’accès aux terrains ont changé. L’existence de business plan et de contrats de partenariat sera exigée. Les études qui seront menées, cette année, détermineront davantage ces critères ainsi que le contenu des cahiers de charges auxquels seront soumis les jeunes entrepreneurs et les opérateurs », précise encore le coordonnateur national du projet.
Actuellement, l’acquisition de terrains intéresse de plus en plus les jeunes, lesquels peinent à trouver un emploi. Par le biais d’une association, des jeunes gens ont émis leur volonté de quitter la ville et de vivre à la campagne afin d’effectuer des activités agricoles, à condition que l’État leur offre des terrains.

L’opération de promotion des entrepreneurs agricoles, lancée à une période de la Transition pour atténuer les impacts de la crise, a attiré de nombreuses personnes, notamment des jeunes. Ainsi, de longues files ont été observées devant le ministère de l’Agriculture pendant plusieurs journées.

Le Projermo vise l’accroissement de la production

L’objectif du projet consiste à améliorer les revenus de la population-cible, à travers l’appui aux entreprises rurales et à contribuer à l’accroissement des productions agricoles à Madagascar par l’intensification agricole. Pour ce faire, différentes activités seront menées tels que l’aménagement des zones d’investissement pouvant mobiliser tous les acteurs du développement grâce à l’accroissement des investissements privés dans l’agriculture, le soutien à la modernisation des pratiques agricoles et à l’émergence d’entreprises dans le secteur agricole qui emploie encore 80 % des actifs. Sur les 50 entrepreneurs installés dans le cadre de ce programme, 23 sont toujours opérationnels.

Le Projer encadre 233 jeunes

Le Projet jeunes entrepreneurs ruraux a pris fin en 2008. Pendant les cinq années de sa mise en œuvre, 60 000 ha de terrains ont été sécurisés dans la région Bongolava. Sur cette étendue, 26 000 hectares ont été dégagés pour former les réserves foncières cultivables. Cinq opérateurs interviennent, actuellement, sur les lieux et pratiquent, entre autres, la maïsiculture et la culture de ricin. Ils cultivent une surface totale de 10 000 hectares.

On compte 233 jeunes dont 75 sont issus d’un projet mis en œuvre en 1998 et n’ont pas encore acquis de terrains à cultiver, tandis que les 158 autres du Projer y ont été installés. Cette initiative a provoqué 550 migrations instantanées et a créé 250 nouvelles familles. Dans le domaine de l’agriculture, ils exploitent annuellement environ 1 500 hectares de culture dont la riziculture pluviale, la maïsiculture, la culture d’arachide et de manioc. Parmi ces jeunes, il existe huit pépiniéristes produisant 40 000 jeunes plants par an.

Par ailleurs, certains se sont lancés dans l’élevage porcin ou bovin, dans l’aviculture, ainsi que dans la pisciculture. Des activités parallèles et complémentaires sont apparues, comme la transformation de produits grâce à des décortiqueries, des huileries artisanales et des provenderies. On peut aussi citer la création de cabinets vétérinaires, la vente de produits phyto-vétosanitaires, et la collecte de produits locaux.

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