Tendance marché : Les étrangers ont de l’appétit pour les terres agricoles ukrainiennes

[caption id="attachment_12011" align="alignright" width="300" caption="Viktor Ianoukovitch "]Viktor Ianoukovitch [/caption]

Le Moniteur du Commerce International | 6/04/2010

Après la victoire de Viktor Ianoukovitch au scrutin présidentiel du 7 février dernier, les observateurs s’attendent à un retour des investisseurs dans l’agriculture ukrainienne. Si nombre de projets ont été gelés ces derniers mois, la fin de l’incertitude politique et la reprise très progressive de l’économie mondiale vont redonner à l’Ukraine toute son attractivité.

L’ancienne République soviétique a fait l’objet d’un classement particulièrement flatteur de la part de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en matière d’exportation dans le monde en 2008-2009 : numéro trois pour les céréales (10,7 % du volume des ventes) et sixième pour le blé et la farine de blé (9,5 %).

Certes, la position du chef de l’Etat, opposé, comme le Parlement, à la vente de terres agricoles, n’est pas favorable aux investisseurs internationaux. « Mais la location de terres présente aussi un avantage appréciable », expliquait au MOCI Dmytro Kuchnir, chef du secteur Agroalimentaire à la Mission économique de Kiev, lors des traditionnelles Rencontres agroalimentaires d’Ubifrance, organisées le 3 mars dernier. « Comme les prix de location sont relativement bons, de l’ordre de 30 euros par ha et par an, les investisseurs peuvent administrer de grandes surfaces, ce qui n’aurait sans doute pas été possible, selon lui, en cas d’acquisition ».

Ainsi, AgroGénération, qui loue quelque 20 000 hectares de terres cultivables en Ukraine, vise 100 000 ha d’ici à 2012. Un de ses actionnaires, Champagne-Céréales, veut à nouer des alliances avec d’autres acteurs sur place, comme Soufflet et Euralis, en raison du manque de financement.

« Trouver le financement est la plus grande difficulté du moment », commente Dmytro Kuchnir. Maïsadour Semences a dû, par exemple, recourir à un prêt de 13 millions d’euros de la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) pour la réalisation d’une usine de transformation près de Dnepropetrovsk. « Pour autant, c’est le bon moment d’investir, car les prix du matériel ou des services diminuent », insiste Dmytro Kuchnir. Pour sa part, Bonduelle a annoncé un investissement de 40 millions d'euros dans la construction d'une usine de production de légumes en conserves et légumes surgelés, dans la région de Tcherkassy.

François Pargny
  •   MOCI
  • 06 April 2010

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