Appropriation et concentration de droits fonciers à grande échelle-Le cas de la République Démocratique du Congo

AGTER | janvier 2010

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (Kinshasa)

Accaparement des terres.

Mathieu Perdriault

Cet article fait partie d’une sélection de cas retenus par AGTER pour illustrer les phénomènes actuels d’appropriation massive de terre dans le monde. Les informations proviennent dans une large mesure de la presse et la plupart peuvent être consultées sur le blog de GRAIN. Ces informations sont souvent très incomplètes. Nous vous invitons à nous aider à les améliorer en nous envoyant d’autres données, en mentionnant vos sources avec précision par le biais du forum associé à cet article.

Un accord qui concerne de vastes superficies

Le gouvernement chinois a conclu avec les autorités congolaises un accord qui met 2,8 millions d’hectares à la disposition d’investisseurs chinois pour y implanter la plus grande palmeraie du monde et produire du biodiesel.

Caractéristiques du cas

Politique du gouvernement à l’égard des investissements Attractive
Échelle des projets d’acquisition de droits fonciers identifiés 2,8 millions d’hectares
Finalités des projets Huile de palme et biodiesel
Modalités de production Données non disponibles
Impacts économiques, sociaux et environnementaux identifiés Données non disponibles
Contestations sociales Données non disponibles

Description de la situation identifiée

En 2007, plusieurs organes de presse ont annoncé le projet de la compagnie chinoise ZTE International d’investir 1 milliard de dollars pour constituer une palmeraie de 2,8 millions d’Ha en République Démocratique du Congo et y produire du biodiesel.

Le projet devait s’étendre sur les provinces Equateur, Bandundu, Orientale et une partie de West-Kasaï (les palmiers à huile devaient être implantés sur l’intégralité des 2,8 millions d’hectares en deux ans). 5 ans après la plantation des palmiers, la production globale de maturité attendue est de 12 millions de tonnes d’huile de palme. Elle permettrait de couvrir les besoin en huile du pays ainsi qu’en carburant en substitution complète des apports pétroliers en générant un excès de 11,3 millions de tonnes soit, transformé en biodiesel, l’équivalent de 67,8 millions de barils de pétrole, c’est-à-dire la consommation annuelle d’un pays comme l’Irlande ou la nouvelle Zélande (ou la production annuelle du Bahreïn).

La population de la RDC, qui a connu entre 1996 et 2002 le conflit le plus meurtrier de l’après seconde guerre mondiale, comptait, en 2007, 60 millions d’habitants vivant à 80 % avec moins d’un dollars par jour. Les ressources en terres arables du pays sont les plus importantes d’Afrique avec, en particulier, 167 millions d’hectares de terres arables non couvertes de forêts. Elles placent, en théorie, le pays en situation de couvrir les besoins en aliments, fibres et agrocarburants de sa population mais aussi de toutes celles d’Afrique centrale sans menacer sa forêt primaire (la deuxième au plan mondial en surface et biodiversité). En 2007, le pays était importateur net de biens alimentaires.

Nous n’avons pas d’information sur l’état d’avancement de ce projet, ni sur ses modalités de mise en œuvre.

Voir l’article de présentation des cas sélectionnés, pour plus de détail sur la nature de ce travail, ses limites et son objectif.

Sources

- "Buying farmland abroad : Outsourcing’s third wave", The Economist, 21/05/09
- “China farms the world to feed a ravenous economy,” Denis D. Gray, Asociated Press, 4 May 2008
- "DR Congo : Chinese company to invest $1 billion in 3 million hectare oil palm plantation", mongabay.com, 28/07/07

    Posted by: AGTER
  •   AGTER
  • 19 January 2010

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