A Mandji Olam devient le maillon fort de l’après pétrole
A Mandji Olam devient le maillon fort de l’après pétrole
Mandji, 22 janvier (Gabonact.com) – A Mandji, petite ville et chef-lieu du département de Ndolou, dans la province de la Ngounié la déprime des activités pétrolières semble être amoindrie par les activités d’Olam, le géant agro-alimentaire singapourien qui y développe une vaste palmeraie.
Le plus grand et historique gisement de pétrole du Gabon, Rabi-kounga, a été découvert en 1985 dans le département de Ndolou. Toujours en production, Rabi a fait le beau temps de l’économie gabonaise avec 250 barils de pétrole par jour entre 1997 et 2004. La région a profité des énormes revenus du pétrole mais le déclin de Rabi doublé d’une chute brutale des cours du pétrole ont créé un véritable désastre dans le pays y compris dans le département de Ndolou.
1 205 personnes dont 75% d’hommes et 25 % de femmes ont trouvé un emploi auprès d’Olam palm Mandji. La ville compte plus de 7 000 âmes.
« Les salaires sont petits, dérisoires (…) très loin des salaires perçus par les pétroliers mais on se contente du peu », a déclaré un employé d’Olam palm Mandji.
« Il y a moins de chômage dans le département de Ndolou, parce qu’Olam a donné de l’emploi aux jeunes », a affirmé Benoit Jacquard Mougouila, maire de Mandji.
Le maire de Mandji soutient clairement que la palmeraie d’Olam Mandji a su assurer la transition d’une économie basée en grande partie sur le pétrole à une diversification de l’économie dans le département.
Olam a obtenu dans la localité un permis d’exploitation de 31 800 hectares. A ce jour, 9 060 ha ont été plantés. Les 1 205 salariés sont à pied d’œuvre pour étendre la palmeraie qui participera à l’ambition de faire du Gabon le premier exportateur africain d’huile de palme.
L’investisseur singapourien a par ailleurs encouragé le développement des activités génératrices de revenus. Des populations locales ont été encouragées dans le maraichage, la culture de manioc (aliment de base des gabonais), bref les cultures vivrières pour ne pas rompre la chaine alimentaire, a affirmé Nina Kouhangoue, responsable du département social d’Olam.
« Je remercie l’éternel pour la présence d’Olam ici », a déclaré Séraphine Mberkouna Babika, chef du regroupement des villages Lambaréné Kilie illustrait clairement l’impact social de l’arrivé d’Olam. Les paysans ont conclu des contrats avec l’industriel.
« Olam nous a réfectionné les dispensaires et construit d’autres, ils ont construit et équipé quelques salles de classe des tables bancs et de tableaux, ils nous ont également électrifié nos villages avec des panneaux solaires et ont favorisé par leur présence l’augmentation des opérateurs économiques en construisant par exemple un magasin d’alimentation générale moderne ici a Mandji », a poursuivi mme Mberkouna Babika.
Eudes Renaldy Leboukou