La majorité des terres agricoles demeure la propriété de Québécois
Radio Canada | 13 novembre 2012

Selon un rapport de la Coop fédérée « les principaux acteurs sur le marché des terres au Québec demeurent très majoritairement les producteurs agricoles ».

L'étude répond ainsi aux craintes de plusieurs quant à l'accaparement des terres agricoles par des étrangers ou des personnes aucunement reliées au secteur. Au cours des deux dernières années, des investisseurs se sont affichés en tant que qu'acheteurs de terre, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où la Banque Nationale et un investisseur privé ont acheté plus d'une centaine de lots agricoles en un an et demi, pour un total d'au moins 5000 hectares.

« 84 % des terres sont encore possédées par des producteurs agricoles chez nous », indique le directeur des affaires agricoles à la Coop fédérée, Vincent Cloutier.

La Coop fédérée est toutefois préoccupée par le phénomène. Elle réclame la mise sur pied d'un registre sur les transactions dans le milieu agricole, « pour faire une vigie la plus précise possible de la situation ».

L'enjeu du transfert des terres

Le rapport souligne que l'enjeu agricole au Québec est plutôt celui du transfert des fermes et de la pérennité du modèle d'agriculture familiale.

Pour aider les agriculteurs à acquérir des fermes, qui ont souvent des prix élevés et nécessitent parfois la mobilisation d'un capital important, la Coop fédérée suggère de créer un ou plusieurs fonds qui faciliteraient le transfert des terres.

« Pourquoi ne pas explorer la possibilité de mettre en oeuvre différents fonds qui pourraient acquérir des terres et les louer à des producteurs agricoles en démarrage à des conditions de coûts de location et de durée de bail qui seraient fixées par l'État », suggère Vincent Cloutier.
URL to Article
https://farmlandgrab.org/post/21306
Source
Radio Canada http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/11/13/008-fermes-accaparement-terres.shtml