Land Portal organise une conversation en ligne sous le thème : « Responsible Large Scale Agricultural Investment in the Mekong Region ». Elle se déroulera du 9 au 20 octobre 2017.
Depuis les années 1990, une vague d'acquisitions de terres à grande échelle pour des investissements agricoles est apparue dans le monde entier, et dans la région du Mékong en particulier. Les subventions foncières pour les concessions agro-industrielles ne sont pas nouvelles et remontent à l'époque coloniale. Cependant, la convergence des crises alimentaires, financières et énergétiques au milieu des années 2000 a intensifié l'intérêt pour les grandes cultures à des niveaux sans précédent. Dans la région du Mékong, des terres importantes ont été accordées aux entreprises pour les investissements agro-industriels, soit au Cambodge (2,1 M ha), au Myanmar (2 M ha), au Laos (0,4 M ha) et au Vietnam (0,25 M ha). On s'attend à ce que cela génère des investissements directs étrangers dans le secteur agricole, augmente la productivité et stimule la modernisation, et augmente les revenus du gouvernement dans des pays qui sont considérés comme « abondants en terres ».
En réalité, la tendance s'est révélée problématique, principalement en raison de ses impacts sur les systèmes d'élevage des petits exploitants, du retour limité aux économies locales, et des chevauchements de revendications territoriales menant à des conflits et des expulsions. Les gouvernements, les investisseurs et les organisations internationales et nationales ont été de plus en plus impliqués dans la conception et la mise en œuvre de mécanismes pour limiter les acquisitions de terres à grande échelle et mieux réglementer les investissements agro-industriels.
Après plus de deux décennies sur le terrain, il est essentiel d'apprendre de ces développements, d'autant plus que les gouvernements nationaux sont de plus en plus conscients des limites du modèle agro-industriel et des problèmes liés à sa mise en œuvre.
Cette discussion en ligne a été organisée en prévision d’un atelier intitulé « Responsible Large Scale Agricultural Investment in the Mekong » qui se déroulera du 15 au 17 novembre prochains. Elle doit permettre les interactions entre auteurs de politiques, experts, membres de la société civile, etc., et sera documentée afin que les discussions soient poursuivies lors de l’atelier.
Pour rejoindre le webinaire du 7 avril à 14h00 (UTC+2), lien Zoom à la suite : https://us02web.zoom.us/j/84686688807
Webinaire le 9 juin 2022 à 14h UTC : Rejoignez GRAIN, A Growing Culture et des invités du Chili, Brésil et Canada pour explorer les impacts des fonds de pension - y compris leur rôle dans l'accaparement des terres - et comment passer à un système plus juste et équitable. Inscrivez-vous !
Les zones économiques spéciales (ZES) sont des zones géographiques délimitées situées à l’intérieur des frontières d’un pays où les règles applicables aux entreprises sont différentes de celles qui prévalent dans le territoire national. Proposée comme un modèle de développement économique par une vaste gamme d’acteurs allant de la Chine à la Banque mondiale, l’approche a été développée dans une centaine de pays. Ces zones ont pour principaux objectifs d’attirer les investisseurs par des régimes douaniers et fiscaux avantageux, une main-d’œuvre compétente et compétitive, et des conditions d’installation facilitées. Elles sont censées à cet égard offrir un accès au foncier sécurisé légalement et dépourvu de tout conflit. Alors que de nombreuses études sur les ZES se concentrent sur leurs performances économiques, la création et le fonctionnement des ZES peuvent également avoir des répercussions considérables sur les droits fonciers – un sujet qui a plus rarement fait l’objet d’un examen systématique, et qui soulève des questions plus vastes sur la gouvernance territoriale, les droits et les modèles de développement économique.
Le Comité technique « foncier et développement » (CTFD) a lancé une étude sur les ZES et le foncier. L’Institut International pour l’Environnement et le Développement (IIED) a animé le projet en partenariat avec Enda Pronat et le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CRAFS) ; et le CIRAD avec l’apport du Collectif Tany de Madagascar, en collaboration étroite avec le GRET, qui assure le secrétariat du CTFD.
Les résultats du projet sont présentés dans trois rapports sur ‘Les zones économiques spéciales et le foncier : tendances globales et incidences locales au Sénégal et à Madagascar’; ‘Zones dédiées à l’investissement à Madagascar : caractéristiques et incidences foncières’; et ‘Chantier de réflexion thématique sur les Zones Économiques Spéciales au Sénégal’. Les rapports seront publiés avant la date du webinaire.
Pendant ce dernier, des experts présenteront les résultats de la revue internationale concernant les ZES. Ils feront le point sur les résultats au Sénégal et à Madagascar et en quoi l’étude a permis de faire avancer les débats dans ces deux pays.
Les webinaire comprendra une introduction à l’évènement et à son thème, ainsi que les présentations des panélistes, et sera suivi d’une discussion entre les participants au webinaire animée par un modérateur. Le webinaire est conçu pour les organisations de la société civile, ONGs, secteur privé, agences de développement et pouvoirs publics.
Panélistes
- Amel Benkahla, responsable de programmes au Gret et en charge de l’animation scientifique du Comité technique « Foncier & Développement »
- Matthieu Le Grix, responsable de la division agriculture, développement rural et biodiversité à l’Agence française de développement (AFD)
- Dr Lorenzo Cotula/Thierry Berger, respectivement chercheur principal et associate à l’IIED, programme droit, économies et justice
- Dr Perrine Burnod/Heriniaina Rakotomalala, respectivement chercheuse au CIRAD ; et expert foncier et Doctorant à l’Institut d’Agro de Montpellier et de l’Université d’Antananarivo
- Dr Alpha Ba, enseignant chercheur à l’École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA), Université de Thiès
- Mamy Rakotondrainibe, présidente du Collectif pour la défense des terres malgaches (TANY)
- Pape Faye, membre fondateur du collectif pour la défense des interêts des communautés affectées par la ZES de Sandiara, Sénégal
Pour vous inscrire : cliquez sur le lien ci-dessous
https://www.eventbrite.co.uk/e/special-economic-zones-global-trends-and-issues-in-senegal-and-madagascar-registration-410438130497
Land Forum 2023 - HEKS/EPER
L’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris et les modèles climatiques qui le sous-tendent reposent non seulement sur des réductions rapides des émissions, mais aussi sur un reboisement à grande échelle et des changements dans les pratiques d’utilisation des terres. Le marché du carbone terrestre, qui vend des crédits aux entités émettrices–entreprises ou actrices et acteurs publics–du monde entier, a connu une forte croissance ces dernières années. Toutefois, l’impact réel de ces crédits sur l’atténuation de la crise climatique est très contesté. Les projets de compensation carbone ont entraîné une pression accrue sur les terres, voire un accaparement des terres, en particulier dans les pays du Sud. Dans le même temps, il existe un déficit de financement pour les projets d’adaptation aux changements climatiques dans les régions les plus vulnérables aux risques climatiques. Dans le cadre du Forum sur la terre 2023 de l’EPER, nous invitons des intervenant·e·s à présenter les points de vue des pays du Sud sur les questions suivantes : ce marché doit-il être exploité, et si oui, de quelle manière ? Quelles alternatives radicales existeraient-elles pour assurer la justice climatique sans tomber dans le «colonialisme du carbone» ?
Programme
Afin de permettre à des intervenant·e·s et à des participant·e·s des quatre?coins du monde de prendre part à l’événement, ce dernier se déroulera en trois sessions de deux heures.
Jeudi 2 novembre 2023, 13h–15h CET : Comprendre le système : le marché du carbone fondé sur la terre et ses impacts sur le terrain
Les projets de compensation carbone fondés sur la terre jouent un rôle de plus en plus important dans les scénarios de limitation du réchauffement planétaire à 1,5°C. Des intervenant·e·s présenteront d’abord le marché du carbone fondé sur la terre tel qu’il est actuellement, son développement ainsi que ses principaux actrices et acteurs. Ils donneront également leur avis sur les possibilités et les risques de ce marché. Puis, à partir d’exemples de la Sierra?Leone et d’Ouganda, nous examinerons les répercussions des projets de compensation carbone sur les droits fonciers, les communautés locales et les écosystèmes.
Jeudi 9 novembre 2023, 13h–15h CET : Améliorer le système : éviter les violations des droits fonciers et humains, renforcer la résilience climatique
Les projets de crédits carbone fondés sur la terre risquent d’occasionner des violations des droits fonciers et humains, de réduire la biodiversité et de ne pas stocker suffisamment de CO2. Nous examinerons des mesures concrètes pour améliorer le marché du carbone, telles que des mesures de précaution renforcées afin de garantir le consentement préalable, libre et éclairé des personnes concernées ou encore des solutions alternatives à l’utilisation de « tonnes de carbone séquestré » comme principal indicateur, en vue d’une résilience aux changements climatiques. Nous évoquerons aussi certains mécanismes de financement permettant de mobiliser des fonds privés pour financer l’adaptation aux changements climatiques.
Jeudi 16 novembre 2023, 13h–15h CET : Changer le système : alternatives pour la justice climatique au-delà du colonialisme du carbone
Comment atteindre la justice climatique sans passer par le système de crédits carbone actuel ? Nous discuterons de la signification du « colonialisme du carbone » et de son lien avec l’histoire de la dépossession des terres. À partir d’exemples de communautés qui luttent pour défendre et protéger leurs forêts contre la déforestation causée par les grandes entreprises, nous verrons comment nous pouvons soutenir au mieux ces défenseuses et ces défenseurs de l’environnement. Nous examinerons, du point de vue d’une organisation non gouvernementale, la meilleure solution et les meilleures modalités de financement pour garantir des projets forestiers véritablement émancipateurs, décoloniaux et efficaces. Enfin, nous verrons comment un système de taxation juste permettrait de mobiliser les ressources financières nécessaires à la justice climatique.
El actual sistema de inversión de los fondos de pensiones está privando de derechos a productores de alimentos, a trabajadores y a comunidades indígenas de todo el mundo. Acompáñanos este 9 de junio a resistir al capitalismo de los fondos de pensiones: http://grain.org/e/6836
Une menace pèse sur les terres agricoles : leur achat massif par des multinationales et des investisseurs,dont les manœuvres échappent au contrôle de l’État et des citoyens. Son ampleur entraîne la disparition des petites exploitations, une désertification des campagnes et une diminution de la qualité des produits agricoles.
Le film Les Ogres de la Terre de Didier Bergounhoux éclaire ce phénomène et ses enjeux politiques. Il les aborde de l’intérieur des territoires de l’Indre et du Berry et à hauteur de leurs habitants. Il montre leur impact sur les paysages et donne la parole aux paysans, aux élus, aux associations et aux citoyens qui luttent pour défendre et reconquérir ce bien commun qu’est l’agriculture.
Diffusion sur Public Senat mercredi 24 février 2021 à 16h30, samedi 17 février à 17h00 et dimanche 28 février à 12h00, en ensuite en replay sur https://www.publicsenat.fr
Teaser : https://youtu.be/uOQyYrydpbU
Le Festival de films est l’événement central de la campagne ALIMENTERRE. Du 15 octobre au 30 novembre, en France, en Europe et en Afrique de l'ouest, il invite à des débats avec des spécialistes d'Europe ou d'Afrique sur les enjeux agricoles et alimentaires Nord-Sud, à partir d’une sélection de films documentaires.
Découvrez la sélection de films de l'édition 2012, dont "Planète à vendre" sur l'accaparement de terres.
Film d'Alexis Marant sur l'accaparement des terres, à 20h50 sur ARTE.
Debate on the issue of international farmland deals in Africa - or land grabbing as it’s commonly known. The debate takes place in Freetown Sierra Leone on Friday 24th February 2012 and is broadcasted at 1900 GMT. Join in the debate via social media (Twitter, Facebook, Google+, etc).