Occupation des vignes de Bolloré : la terre aux paysannes et paysans !

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Confédération paysanne | 5 juin 2018 [EN]

Communiqué de presse

Occupation des vignes de Bolloré : la terre aux paysannes et paysans !

Soixante-dix militant-e-s de la Confédération paysanne venus de toute la France, dont son porte-parole national Laurent Pinatel, mènent ce mardi une action d’occupation du domaine viticole de Vincent Bolloré à La Croix Valmer dans le Var. Cette action permet de dénoncer l’accaparement de terres exercé par ces financiers qui, en France et dans le monde, font du business avec les terres.

Au Cameroun et ailleurs, Bolloré, qui détient plus de 400 000 hectares, est actionnaire d’une des principales entreprise d’huile de palme qui exproprie des paysans et les prive de leurs terres. La Confédération paysanne a souhaité occuper le domaine de cet industriel français qui, dans le Var, accapare aussi près de 250 hectares de vignes, quand des paysan-ne-s et notamment des jeunes rencontrent d’énormes difficultés pour trouver du foncier et s’installer.

En Provence, le prix de l'hectare de vigne a plus que triplé, passant de 20.000 à 70.000 euros en quelques années. De très nombreux domaines sont passés entre les mains d’investisseurs fortunés : stars, grands patrons, milliardaires britanniques, oligarques russes, riches entrepreneurs... Le prix des domaines produisant du rosé a été multiplié par dix en dix ans, un chiffre déconnecté de la rentabilité économique des domaines qui avoisine 2 à 5% par an.

Dans le Var, où l’agriculture est essentiellement viticole, chaque mois un ou plusieurs domaines changent de mains : ce sont des coopératives et des paysans qui sont menacés. Les pouvoirs publics ne font rien contre cette spéculation.

Pour la Confédération paysanne, il est grand temps de s’attaquer à cet accaparement des terres qui porte préjudice à l’installation, notamment des plus jeunes et met en péril la vitalité des territoires et l’emploi. La terre doit aller en priorité à celles et ceux qui la travaillent et qui en ont besoin pour vivre. Le foncier doit servir à installer des paysannes et paysans plus nombreux, non à agrandir celles et ceux qui n'en n'ont pas besoin. Il doit donc être protégé de la financiarisation.

En Afrique, dépourvus de terre pour travailler et vivre, les paysans viennent grossir le nombre de migrants qui s’entassent dans des bateaux et dont beaucoup périssent noyés en Méditerranée. Quant à ceux qui parviennent à survivre, ils font face aux murs et barbelés que les États européens dressent devant eux. C'est aussi ça la réalité de l’accaparement des terres au service de la financiarisation de l’agriculture.

Contacts :

- Laurent Pinatel, Porte-parole : 06 80 58 97 22
- Christine Riba, Secrétaire nationale : 06 07 02 25 42
- Caroline Nugues, Chargée de communication : 06 95 29 80 78
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